- RP Effectué aux Collines Nivéus -

Beaucoup d''événements c'étaient produits en peu de temps. Il y avait eut temps de choses... La disparition de son harceleur, la découverte de pouvoir de Rahwak et de Cynthia, du sien... La petite Verd avait commencé un entrainement avec Tanyxoth et père. Elle ne savait plus comment avoir des heures libres.. La louveteau était fatiguée. Auparavant, elle avait énormément de temps pour se poser et réfléchir, mais là c'était devenu très rare. Verd n'arrivait pas à suivre le rythme, alors père lui avait laissé prendre un peu de repos.

La louveteau avait décidé de se promener aux collines Nivéus dans la matinée. Il neigeait un peu, ce qui donnait un air étrange à l'endroit. Le gris des cendres avaient été remplacée par le blanc de la neige. Les papillons avaient disparus. C'était un endroit calme... Personne ne venait chasser ici. Et c'est que demandait Verd, une endroit calme et tranquille.

Elle finit par s'allonger au près du grand chêne. Le froid lui faisait du bien. Verd avait des courbatures partout. Elle regarderait plus tard où se trouvait exactement le passage souterrain. Épuisée, elle ferma les yeux, se concentrant sur le silence.

YSTRELLE

La chasseuse était partie tôt ce matin à la recherche des proies préférées de son fils, des échassiers qui vivaient dans la vallée Arc en ciel. Malheureusement avec la neige qui tombait depuis plusieurs jours, le volatiles avaient désertés la zone. Elle soupira et se dit qu'elle allait passer par les collines Niveus avant de rentrer, peut-être qu'un point de vue en hauteur lui permettrai de voir des proies qui lui auraient échappé. Elle n'aimait pas rentrer bredouille.

Alors qu'elle arrivait enfin sur la colline, couverte entre cendre et neige, elle repéra des traces de pas. Intriguée, elle se demandait si un autre chasseur avait eu la même idée qu'elle. La neige avait totalement absorbé les odeurs, et si celle-ci lui était familière, elle n'aurait su dire qui était l'auteur de ses traces. Au moins ce n'était pas un intru, elle pouvait en être certaine. Elle suivit la piste laissée par son congénère.

Au sommet d'une des collines, il y avait un unique et immense chêne, vestige d'un ancienne forêt peut-être. La piste y menait tout droit. Elle y alla en trottinant. Elle trouva Verd endormie entre ses racines épaisses. L'entraînement auquel la soumettait son père était bien trop intense pour elle qui n'en avait jamais eu l'habitude. Ystrelle en toucherait deux mots à Gothic, il ne pouvait pas la mettre à l'épreuve de la même manière que son frère et sa soeur. Elle savait que la petite avait demandé à son père de lui apprendre à se défendre seule, mais elle savait qu'elle même aurait du mal à suivre les entrainements de Gothic alors sa fille qui n'avait jamais été entrainée... Elle soupira et donna un léger coup de museau à la petite louve.

Verd? Tu vas prendre froid à dormir ici.

La neige avait étouffé les bruits de pas. Les yeux fermés, le visage fermé, Verd se reposait mais dormait pas complétement. Elle était encore loin du sommeil profonds. Elle profitait du calme et du froid. Verd adorait l'hiver.

C'est au moment où Ystrelle souffla que Verd comprit qu'il y avait quelqu'un. Elle ouvrit rapidement les yeux et vit sa mère au moment où elle lui donna un léger coup de museau. La louveteau fut surprise, et même eut un peu peur. Mais la présence de sa mère était rassurante. Ça faisait longtemps qu'elles n'avaient pas passé du temps ensemble.

Verd eut un moment de silence, le temps de bien reprendre conscience. C'est vraie qu'elle était en train
de prendre froid. La louveteau était aussi un peu fatigué, ce qui devait fossé son ressentie des températures. Elle se releva, puis se posa tranquillement. Elle ramena sa queue sur ses pattes. Elle regarda sa mère et lui fit un beau sourire. Elle aimait beaucoup sa maman.

Oui, c'est vrai.

La louveteau soupira un peu, puis continua :

C'est que j'aime bien être ici... C'est plus calme.

Le chahut du camps était agréable, mais là, Verd avait besoin de calme. Elle regarda sa mère puis lui demanda, curieuse :

Tu viens chasser ici ? Je pensais qu'il n'y avait pas beaucoup de gibier ici...

YSTRELLE

Verd avait ouvert les yeux immédiatement, ainsi sa mère comprit qu'elle ne dormait pas vraiment, néanmoins un prédateur aurait pu la surprendre. Heureusement, les êtres vivants étaient rares sur les collines Niveus. Elle sourit, sa fille était tellement jolie, même couverte de neige. Elle n'avait pas la taille monstrueuse de son frère et de sa soeur. Elle était encore si fine et élégante avec tous ces cristaux émeraudes. La chasseuse avait fait du bon travail en la mettant au monde un an plus tôt. La jeune louve se redressa et enroula sa queue autour de ses pattes.

Oui c'est vrai. C'est que j'aime bien être ici... C'est pus calme.

Ystrelle hocha la tête, à cette période de l'année, le clan était en pleine effervescence, l'hiver était une saison rude et tout le monde s'activait pour isoler au mieux les tanières, déblayer la neige du camps et entretenir le garde manger. Quand on voulait faire une petite sieste, c'était un peu bruyant. Cependant, La louve préférait savoir sa progéniture en sécurité dans la tanière familiale, surtout qu'en ce moment elle était relativement calme, Gothic et Cynthia travaillaient sur le contrôle du pouvoir, Rahawk était très souvent absent, et elle même participait beaucoup à l'effort de chasse. Elle en fit part à sa fille. Non pas qu'elle ait peur qu'il lui arrive quelque chose, elle n'était pas du genre à prendre de risque et depuis la disparition du fameux Yorg, les persécutions contre elle semblaient avoir cessé.

Tu viens chasser ici ? Je pensais qu'il n'y avait pas beaucoup de gibier ici...

Ystrelle rit doucement, si Verd n'avait jamais été fascinée par la chasse, il semblerait qu'elle ait écouté quelques unes de ses leçons. Elle lui donna un coup de langue affectueux sur la tête; ses cheveux avaient bien poussés, et ils étaient tellement soyeux.

Non effectivement. Avec le temps qu'il fait je ne sens pas grand chose, j'espérais avoir un meilleur point de vue ici.

Elle regarda sa fille plus attentivement, elle arrivait à un age ou elle allait commencer à faire tourner les têtes. Elle se demandait si elle même regardait déjà les autres loups de son âge. Elle savait que le chef d'armée qui avait pris en charge une partie de son entraînement avait très récemment adopté un jeune loup. Verd avait tendance à être un peu jalouse, enviait-elle l'attention que le loup cerf lui donnait?

Quelque chose te tracasse ma belle?

La maman de Verd lui donna de nouveau un coup de museau sur le crane. Verd était quelqu'un de tactile avec sa famille, elle adorait faire des câlins à ses parents ou à sa fratrie... Même si elle commençait à être un peu grande pour faire ça.

Non effectivement. Avec le temps qu'il fait je ne sens pas grand chose, j'espérais avoir un meilleur point de vue ici.

Effectivement, l'hiver était une saison difficile pour chasser. Même si sa mère était une des meilleurs dans sa catégorie, cela restait difficile pour tout le monde. Pour Verd ce n'était même pas la peine d'essayer.

Quelque chose te tracasse ma belle?

La louveteau posa le regard sur sa mère. Elle allait répondre qu'elle était fatiguée, mais effectivement beaucoup de choses la tracassé. Elle prit le temps de réfléchir. Elle classa ses pensées puis les reformula. Elle parlait d'un ton calme et tranquille.

-Tu sais Maman, mon pouvoir me fait vivre des choses qui sont parfois difficile à digérer...

Elle repensa au feu qu'elle avait vu dans une autre vie, à sa peur de la mort, à la violence et à la tristesse. Elle avait ressentie la douleur d'une mère ayant perdu son enfant et celle de mourir seul. C'était des sentiments terribles même s'ils n'avaient duré que quelques secondes. Pour Verd, il était parfois plus simple d'ignorer ses sentiments et de rester neutre. Rester de marbre, c'était s'assurer une amure contre l'adversité.

La louveteau laissa ses pensées divaguer, puis revient sur un sujet plus commun. Elle en avait marre de son pouvoir, cela ne devait pas rester le seul sujet de discussion. Même si ce pourvoir pouvait être aussi particulièrement enivrant.

-Ce qui est étrange, c'est que depuis la disparition de Yorg, le comportement des loups ont changés envers moi. Ils ont commencé à m'ignorer et maintenant c'est différent. Enfin pour les louveteau mâles en particulier.

Elle resta un moment silencieuse puis continua :

-Je crois que maintenant, les autres loups recherchent ma présence. Mais moi j'aime bien aussi être seule, ça me permet de réfléchir et de me reposer.

Verd avait gardé un léger sentiment de méfiance envers les autres loups de son âge. A part Ragnar, lui elle l'aimait bien.

YSTRELLE

Au regard que lui lança Verd, Ystrelle sentit qu'elle hésitait à lui mentir sur ce qui la tracassait vraiment. Elle fronça légèrement les sourcils, elle n'aimait pas que ses petits lui mentent, même pour des broutilles. Mais elle se ravisa, et lui ouvrit son coeur. La chasseuse, sentant que cette conversation s'éterniserait et ayant un pelage pour le moment plus épais que sa fille, dégagea la neige et les cendres autour des racines de l'énorme chêne et se coucha sur la terre ainsi mise à nus et donc moins froide. D'un signe de tête, elle encouragea sa fille à venir se blottir contre elle avant de rabattre ses queues sur elles pour leur faire un manteau doux et chaud.

La souffrance est une émotion très forte, mais ton père et Tanyxoth t'apprendrons à l'affiner, et alors tu pourras percevoir tous les petits instants de bonheur que nous vivons tous les jours: une naissance, l'aube d'un amour, la première affectation d'un louveteau... Aie confiance en ton don.

Ystrelle adorait Verd, c'était la seule qui se montrait encore aussi caline. Rahawk fuyait ses étreintes comme la peste, quant à Cynthia, si ce n'était pour parler de chasse, elle passait beaucoup plus de temps avec Gothic. Elle attira sa fille contre elle pour la réconforter et lui lêcha l'oreille, comme elle le faisait quand ils étaient encore si petits qu'il roulaient tous les trois contre ses mamelles, le ventre rond plein d'un lait riche. La jeune louve était perdue dans ses pensées. Visiblement, son pouvoir n'était pas la seule cause de ses soucis, sa mère sourit, se doutant de la suite.

Ce qui est étrange, c'est que depuis la disparition de Yorg, le comportement des loups ont changés envers moi. Ils ont commencé à m'ignorer et maintenant c'est différent. Enfin pour les louveteau mâles en particulier.Je crois que maintenant, les autres loups recherchent ma présence. Mais moi j'aime bien aussi être seule, ça me permet de réfléchir et de me reposer.

Ces derniers temps, avec les entraînements de Gothic, Verd avait commencé à perdre ses rondeurs de l'enfance, son visage s'était affiné, et elle ressemblait pleinement à une adulte. La disparition de Yorg,
laissait toujours Ystrelle plus que mal à l'aise, elle se doutait que Rahawk et Cynthia n'y étaient pas pour rien, mais ils n'avaient rien avoué... Néanmoins, depuis que son bourreau ne la harcelait plus, la jeune louve avait également pris de plus en plus confiance en elle, elle était moins dans la lune et ne s'absorbait plus autant ni aussi souvent dans l'observation d'une plante ou d'un insecte. Tout cela contribuait à faire d'elle une jeune louve plus que désirable. Sans parler de ses magnifiques pierres précieuses qui scintillaient au soleil.

Ystrelle rit doucement de la naiveté de sa fille, mais elle s'inquiètait un peu aussi des potentielles réaction de son père et de son frère s'ils venaient à apprendre que de jeunes mâles lui tournaient déjà autour.

Tu es devenue si belle ma fille. Les mâles commencent simplement à se rendre compte de ce que nous, ton père et moi, avions vu en toi dès le premier jour.

Verd se posa contra sa mère. Elle ne s'était pas rendu compte comment elle avait froid. La chaleur de sa mère était rassurante et agréable. La louveteau adorait passer du temps avec sa mère. Elle l'aimait.

Son pouvoir, Verd en avait peur. Mais entendre sa mère parler avec une telle confiance la rassura. Un jour elle pourrait aussi percevoir des souvenirs heureux. Cette idée la fit sourire. Elle pourrait découvrir beaucoup de secrets. Revenir dans la passé et avoir accé aux souvenir, c'était peut-être un excellent moyen pour retrouver des secrets. Elle était avide de connaissances.

Lorsque la louveteau eut terminé sa phrase, sa mère se mit à rire. Verd releva la tête et la regarda avec un air interrogateur. Pourquoi rire ? Ystrelle se moquait d'elle ?

Tu es devenue si belle ma fille. Les mâles commencent simplement à se rendre compte de ce que nous, ton père et moi, avions vu en toi dès le premier jour.

Verd le regardait toujours avec le regard surpris. Elle aussi elle aimait bien regarder les beaux loups ou les belles louves. Elle admirait et se poser de nombreuses questions sur eux. Surtout comment certains loups arrivaient à être toujours classe et impeccable. Puis elle repensa à ce que lui avait dit la pretresse du clan. Que la beauté était un outil de séduction et que à terme, cela permettait d'avoir des enfants.

Verd détourna le regard puis soupira. Elle posa sa tête contre les pattes de sa maman.

-Et bien dans ce cas, ce sont des idiots. Ils pensent vraiment que je vais avoir envie de passer de temps avec eux alors qu'ils m'ont embêté avant ?

Elle ajouta d'un ton plus bas :

-De toute façon, je ne veux pas avoir d'enfants plus tard.

Verd avait ressentie le douleur de perdre un de ses louveteaux. Elle ne voulait pas prendre de risque. La louveteau ne voyait l'amour comme une pulsion qui amenait les loups à se reproduire. Son éducation en tant que futur pretresse l'avait beaucoup influencé. Amiria était la déesse de la fécondité.

YSTRELLE

Comme d'habitude, Verd écoutait attentivement, puis réfléchissait à l'information qu'elle avait emmagasinée et seulement ensuite elle répondrait. Ystrelle trouvait ça amusant, ça changeait des caractères explosifs des autres membres de la famille. C'était une petite louve à part, dans tout ce que cela avait de positif. Gothic lui avait dit que sa fille se pensait faible, elle en avait été très triste, car elle-même n'avait pas non plus la carrure ni la force de ses enfant et ou du grand mâle. Elle s'était alors demandée si la petite grise la pensait faible, elle aussi. Elle aurait voulu lui dire que la force n'était pas qu'affaire de muscles et de corpulence, mais elle n'avait jamais abordé le sujet avec elle, et elle n'avait pas voulu lui faire regretter de s'être confiée à son père. Le soupir de sa fille la tira de ses pensées.

Et bien dans ce cas, ce sont des idiots. Ils pensent vraiment que je vais avoir envie de passer de temps avec eux alors qu'ils m'ont embêté avant ?

La chasseuse gloussa, oui les mâles étaient un peu stupides parfois, ne sachant comment exprimer leurs sentiments ils étaient parfois brusques avec les louves qui leur plaisaient. Enfin, sauf Yorg, Yorg était une sale petite teigne, elle lui aurait bien mis un bon coup de crocs sur les fesses s'il n'avait pas disparu. Elle sourit.

De toute façon, je ne veux pas avoir d'enfants plus tard.

A cette révélation, en revanche, la verte eut comme un coup au coeur. Une expression d'une grande tristesse traversa son visage. Faire des petits était la meilleure idée qu'elle ait eu dans sa jeune vie. Chacune de leurs évolution avait été une merveille à observer. Et si elle avait eu le coeur brisé par la mort du petit Weix, elle ne regrettait pas cette année à élever son frère et ses soeurs. De plus, venant d'une petite louve qui voulait devenir prêtresse d'Amiria, il était étrange qu'elle ne veuille pas elle-même faire l'expérience de la maternité.

Ne dis pas ce genre de choses Verd, tu ne sais pas ce que te réserve l'avenir, peut-être un mâle différent saura-t-il faire battre ton coeur, et alors tout ne sera plus qu'une évidence.

Certes la situation avait été différente pour elle, mais aujourd'hui, un profond amour avait germé dans son coeur pour le père de ses petits, même si elle n'avait encore jamais été capable de le lui avouer.

Le visage de sa mère changea de tout au tout quand Verd affirma qu'elle ne voulait pas d'enfant. Elle était... Triste ?

Ne dis pas ce genre de choses Verd, tu ne sais pas ce que te réserve l'avenir, peut-être un mâle différent saura-t-il faire battre ton coeur, et alors tout ne sera plus qu'une évidence.

Ystrelle lui défendait de dire ça... C'était mauvais de dire que l'on ne voulait pas avoir d'enfant ? Est-ce que c'était une faute ? Une louve devait-elle obligatoirement avoir des enfants ? Cette idée mettait mal à l'aise la louveteau. Elle répondit au tac au tac :

-Mais Maman !

Puis elle se renfrogna, prit le temps de ramassé ses idées puis affirma de nouveau :

-Je ne veux pas d'enfants.

Verd savait qu'elle rentrait en opposition avec sa mère, mais elle ne pouvait pas faire autrement. La louveteau était franche avec sa mère. Elle grandissait, elle devenait une adulte. Et la louveteau ne serait pas toujours la parfaite fille à sa maman. Mais malgré tout, Verd restait au contact de sa mère. Elle l'aimait.

-Avec mes pouvoir, je suis passé dans le souvenir d'une mère qui cherchait son enfant. Il était perdu. Ca fait tellement, tellement mal.

Rien que de repenser à cet événement la mettait très mal à l'aise. Pendant un bref instant, elle avait un vide dans le cœur.... Non c'était comme si un loup lui avait arraché le précieux organe et qu'elle vivait encore. C'était pire que la mort.

-Et puis je préfère servir notre clan qu'être mère... Je serai plus efficace. De toute façon, les autres louveteaux du clan, je ne serai jamais amoureuse d'eux.

Elle ajouta plus bas, presque à elle même.

-Je n'oublie rien.

La louveteau ne leur pardonnerai pas aussi facilement. Bien loin de là.

YSTRELLE

Avec mes pouvoir, je suis passé dans le souvenir d'une mère qui cherchait son enfant. Il était perdu. Ca fait tellement, tellement mal.

Le visage d'Ystrelle passa d'une simple tristesse à de la profonde douleur. Weix... Son fils qui dormirait pour l'éternité dans la caverne qui avait vu naître son frère et ses soeurs. Depuis elle avait obstinément fermé son coeur et refusé complètement d'aborder le sujet. Néanmoins, si elle avait su à quoi s'attendre le jour où elle s'était unie à Gothic, aurait-elle changé d'avis? Elle secoua la tête. Certes perdre un petit était une chose terrible, et elle aurait cette peine dans son coeur chaque fois qu'elle poserait le regard sur l'un de ses autres enfants ou sur leur père. Mais le bonheur qu'elle éprouvait en leur compagnie était largement supérieure.

Tu n'as que la moitié du puzzle Verd, perdre un petit est horrible, mais voir ceux qui restent grandir et s'épanouir est la plus belle chose au monde.

Malgré elle, sa voix s'était faite froide. Une partie parce que l'entêtement de sa fille à parler de choses qu'elle ne comprenait qu'à moitié, en partie parce que chaque évocation de son fils décédé libérait une partie du froid qui l'avait cristallisé dans son coeur. Elle retournerait dans cette grotte un jour, quand le deuil ne serait plus aussi lourd, pour se recueillir sur la tombe de roche du petit loup cendré.

Et puis je préfère servir notre clan qu'être mère... Je serai plus efficace. De toute façon, les autres louveteaux du clan, je ne serai jamais amoureuse d'eux.

Cette déclaration alluma un éclair de colère dans les yeux de la chasseuse. C'était ainsi qu'elle voyait sa mère? Comme inefficace parce qu'elle prenait soin d'eux?! Elle se releva, créant un espace froid entre elles. Elle était profondément déçu par la façon dont sa fille voyait les choses. Si ce genre de discours ne l'aurait pas surprise dans la gueule de Cynthia, l'entendre de celle de Verd, qu'elle considérait comme la plus similaire à elle, lui brisait le coeur. Sa voix, qui avait été froide précédemment se fit glaciale.

Ainsi c'est comme ça que tu me vois? Comme un poids inefficace pour le clan? Mais dis moi Verd, si les louves ne font plus de petits, qui prendra soin des anciens dans quelques années?
Qui protègera les autres? Qui chassera pour le clan? Personne! La vie n'a d'autre but que sa persistance. Avoir des petits, c'est non seulement une source constante de joie, mais aussi un don au clan.

Son regard à l'instant était au moins aussi acéré que ses épines. Verd la décevait beaucoup. Qu'elle n'aime pas les mâles du clan c'était une chose, elle en rencontrerai un, un jour, qu'il soit du clan ou non, qu'elle trouverait différent. Mais elle refusait qu'elle dénigre les mères ainsi. Sa fourrure s'était hérissée. Elle était profondément blessée.

Tu as perçu la douleur d'une autre. Ce n'est pas ta douleur, et tu n'as pas eu accès à ce qui l'apaise. Tu m'apaisais Verd, aujourd'hui tu me déçois. On rentre.

Elle se mit en route vers le camp, espérant que marcher calmerait sa colère. Il serait temps pour elle de présenter ses excuses à sa fille pour les mots dur qu'elle avait eu, mais pour l'instant, la tourmente était trop grande dans son coeur.

Verd savait que sa mère était en colère. La louve se leva, la laissant seule. Sa voix était glaciale. La louveteau avait rarement vu sa mère dans cet état... Et elle savait comme le reste de sa fratrie qu"il ne fallait pas énerver trop leurs parents. Verd ne répondit pas,mais resta stoïque.

La louveteau prit un masque d’impassibilité, comme si la discours ne la touchait pas. Ystrelle n'avait rien comprit, mais de toute façon, la machine était lancée. La louve prenait le discours de Verd pour une généralité, mais la différences, c'est que Verd le disait pour elle. Elle serait soit une mauvaise mère et mauvaise pretresse ou juste une bonne pretresse. Elle ne pourrait pas faire les deux.

La louveteau ne bougeait plus, couché mais la tête haute, elle fixait le vide prenant un air neutre. Sa mère parlait du pouvoir de Verd sans le comprendre, sans n'avoir aucune idée que cela pouvait être.

Tu m'apaisais Verd, aujourd'hui tu me déçois. On rentre.

Cette phrase... La louveteau leva les yeux avec un air de défis dans le regard. Verd était loin de ne pas considérer comme important les sentiments de sa mère, mais elle était certaine de prendre les bonnes décisions. Et Verd créerait son destin envers et contre tout. Même contre sa famille. Même contre les Dieux. Elle ne serait jamais un pantin.

Restant dans le silence, elle laissa les phrases s'encraient. Les derniers mots de sa mère était particulièrement blessant. Verd s'en souviendrait. Elle prit le temps de se lever avec un air je-m’en-foutiste. Le meilleur que la petite louve pouvait prendre. Mais ne voulant pas se prendre une paire de claque, elle finit par suivre sa mère.