- RP Effectué aux Cachots Abandonnés -

Je sautais dans la clairière, cette feuille m'avait amené jusqu'ici et je m'en amusais. Elle se posa sur mon museau, cela me fit éternuer. La feuille tomba par terre en virevoltant et je l'observais, tendant mes pattes avants, les fesses en l'air, la langue pendante et les oreilles dressées. Jouer encore! La feuille se posa au sol et ne bougea plus, je fis une moue de tristesse. Mais soudain une bourrasque emporta la feuille, et bondissant je me mis à sa poursuite. J'aimais tellement! HOP un saut! HOP encore un! je trébuchais sur une racine, et tomba la gueule la première.
En riant de bon cœur je m'assis, et observais le ciel. Il était beau. Ne trouvant plus l'objet de mon plaisir, je me relevais et entrepris d'explorer l'endroit ou m'avait conduit la feuille. j'étais devant l'entrée des vieux cachots. Un frisson de curiosité me parcouru, mais timide comme j'étais, jamais je n'oserai m'aventurer là dedans seule.
Je poussais un soupir et me mis sur le dos pour observer la tombée de la nuit et l'apparition des étoiles, mes pattes repliées sur mon ventre. Je me sentais bien.

néanmoins, quelques temps après l'arrivée de la nuit, une sensation étrange me dérangea, je me redressais et un frisson me fis se redresser l'échine. Je n'étais pas seule et on m'observait.

Je sentis le courant d'air passer et vis la forme disparaitre dans les cachots. En Sifflant écarquillais les yeux, en voilà un courageux! Saisissant ma chance, je me faufilais derrière lui en bonne espionne, sans me faire remarquer. Jouer avec le silence était l'une de mes spécialités. En restant à de bonnes distances de l'individu, je pouvais ne pas me faire remarquer. Le corps plaqué au sol près à fuir à la moindre alerte, je laissais derrière moi la sortie, sans oublier où elle se situait, et avançais à pas feutré.
La silhouette avançait vite et avec assurance, mais il ne fallait pas perdre le nord. La langue au coin des lèvres montrant ma concentration, je fixais cette silhouette sans trop m'attarder sur ce qui m'entourais
mais soudain un bruit sourd de craquement d'os retentis sous mes pattes et me fis faire un bon en poussant un couinement de surprise.

HAAA!!

j'atterris sur mon train arrière, et une volée de chauves souris fonça vers la sortie, alertée par mon cri.

Je n'avais pas réussi à me rendre invisible à temps et cela me frustrait tant que je ne me rendis pas compte que le loup que je suivait me fonçait dessus.
Je me retrouvais donc couchée sur le dos, ce loup grand et fin sur moi. Durant la fraction de seconde où je pu observer ses yeux,je les trouvai beaux. Quand il s'éloigna, je pu me relever et m'ébrouer pour enlever la poussière qui s'était accumulée sur mes poils durant ma chute. Je penchais la tête et ris doucement.

quelle maladroite je fais

Puis je redevins sérieuse. Ce loup n'était clairement pas d'ici et visiblement il le savait. Je me levais lentement et m'approchais de lui, le regardant dans les yeux même s'il fuyait mon regard. Mon torse se gonfla et je dressais la tête pour me faire plus grande.

tu n'as pas le droit d'être ici et tu le sais bien. Je sens que ce n'est pas la première fois que tu viens et la récidive est punie plus sévèrement.

Je restai comme cela, museau contre museau, en observant l’intrus.
Puis, estimant que le message était bien passé, je reculais et m'ébrouais une seconde fois, puis l'observais et souris.

de toute façon, je ne suis ni garde ni sentinelle, si tu es là c'est que tu as réussi à les passer, et j'ai une forte envie de visiter ces cachots

Pour être sure qu'il avait compris, je m’avançais, le dépassais en l'effleurant sous le menton avec mes queues, et continua à avancer en trottinant.

J'avançais gaiement, et en voyant qu'il me suivait, je me glissait derrière lui.

non, jamais

dis -je suite à sa question. J'espérais bien découvrir les entrailles de ces cachots, et plus motivée que jamais, je frissonnais d'avance à l'idée de découvrir un éventuel trésor caché. Je ris encore avec un certain stress, mais je n'avais pas peur, je me sentais en bonne compagnie et je savais bien qu'il n'y avait personne dans ces cachots pour l'instant, j'étais donc tranquille. Un os roula sous ma patte, je sursautais mais ne criais pas. yes! j'avais réussi à me contenir cette fois. Contente je continuais à suivre le vampire devant moi avec des pas de plus en plus assurés.

je ne sais pas trop pourquoi j'avais absolument envie de visiter ces cachots, mais comme tu l'a sans doute remarqué, je peux prendre peur pour un rien, parfois, être avec toi me rassure

je rigolais tout doucement pour ne pas réveiller d'autres chauves souris, et m'avançais en tentant d'éviter les toiles d’araignées.

Le loup avançait d'un pas vif et je le suivait sans peine, détaillant tous nos détours afin de retrouver la sortie en cas de danger. Les oreilles bougeant dans tous les sens, aux aguets, je tentais de percevoir chaque odeur de cet endroit mystérieux. Bien que la plus commune était l'odeur de pourri et d'humidité.

Lorsque l'inconnu en face de moi s'arrêta, je fis de même et m’assim en prenant garde à où je posais les fesses.

Je me demande quelles histoires hantent ces lieux, je me demande pourquoi ils sont gardés, et je me demande surtout pourquoi aujourd'hui ils ne le sont pas.

Je regardais attentivement mon interlocuteur et me permis pour la première fois de le détailler. Fin et maigrichon, il semblait risquer de se casser à chaque pas qu'il faisait. Mais je ne doutais pas de la force qui dormait en lui. Sa tignasse rebelle partait dans tous les sens. Il était plutot mignon mais... voilà.


Je me relevais et observais dans les profondeurs des cachots, curieuse.

Ces ténèbres n'attendent que nous ~

[HRP Edition : Excuses moi, faute de frappe sur le dernier dialogue, "tu NE trouves pas", et non "tu TE trouves pas" xD c'est corrigé.]

Il paraîtrait que des araignées géantes vivent dans les fins fonds de ces grottes... les rumeurs sont fascinantes, tu te trouves pas ?

Je le regardais les yeux ronds.

tu dis ça uniquement pour me faire peur!

Mais je ne pu empêcher un frisson de me parcourir. Nous repartîmes côte à côte, sans personne ni derrière ni devant. Pour me venger de sa blague, je le bousculais lentement par l'épaule. Puis en rigolant tout bas je trottais pour feindre la fuite. Pour ne pas trop m'éloigner cependant, je ralentis et observais les alentours. Y'avait-il vraiment des araignées?
Je frissonnais de plus belle alors que la sensation désagréable d'être escaladée par ces bestioles me prenais dans la patte. Je la secouais fortement pour la chasser tout en m'abaissant pour esquiver une roche. Le chemin était escarpé, je le voyais bien, je vis surtout cette racine qui traversait le chemin, mais visiblement pas mon compagnon, qui trébucha en se prenant les pattes dedans. Je pouffais mais tentais de me contenir.

Chacun son tour hihihi

Pour une fois que ce n'était pas moi qui me vautrais par terre, j'étais bien contente. J'avançais joyeusement, en sautillant.

Je remarquais alors qu'il ne me suivait plus. Il était là en plein milieu du couloir, juste derrière la maudite racine, droit comme un pic, les oreilles dressée, aux aguets. Je me figeais à cette vue. Avait-il vu quelque chose? Entendu quelque chose? J'étais trop occupée à rire pour avoir fait attention à quoi que ce soit. Décidément heureusement que je n'étais pas seule.

Nous ne sommes pas seuls.

AH.

D'un coup je me calmais, devins sérieuse, je rejoins mon compagnon dans le couloir, prête à agir à n'importe quelle alerte, son ou mouvement suspect. Je n'osais pas prononcer un mot, pour une raison plus technique qu'autre chose. Les muscles bandés prête à bondir, j'avançais à pas furtif, lentement en attendant que mon compagnon me suive. J'étais prête à me rendre invisible si le danger était trop grand, quitte à laisser tomber le mâle, même si cette pensée me dégouta.

C'est alors que j'entendis ce qui avait alerté le loup. Le raclement de chaine se fit plus proche, plus fort et plus long, plus.... menaçant.
Je lançais à mon compagnon un regard, que devions nous faire? Je décidais de me remettre derrière lui pour raison pratiques, il était bien mieux calé que moi dans l'exploration de lieux interdits, c'était facilement devinable.

Je fus hésitante un instant. Que faire? je n'avais pas pensé que les choses prendraient une telle ampleur. En voyant le loup sauter devant moi, puis me regarder, je repris constance, secouant légèrement la tête pour me ressaisir, je me tapis et suivis le loup


lui répondis-je d'une voix sûre et affirmée, mais basse pour ne pas attirer l'attention d'un éventuel ennemi. Je me rapprochais du loup à pas feutré pour rester proche de lui, surveillant l'avant comme l'arrière. D'où venait le bruit? Il n'était sensé y avoir personne ici, il ne venait donc pas d'un loup. Les gardes des lieux ne s'enfonçaient jamais aussi loin par pure arrogance. -puisqu'ils gardaient, personne ne pouvait aller aussi loin, pas besoin donc de surveiller cet endroit. Et l'état des lieux le montrait bien. Il pouvait s'agir d'un petit clown qui se rendra très vite compte de l'erreur qu'il aurai commise. Je savais le vampire en face de moi capable de se venger comme il le fallait. Mais dans le cas où ça n'était ni un garde, ni un farceur.... Je me retins à la perfection de frissonner, mais dans ma tête, tous mes mini moi paniquaient déjà. Je ne connaissais pas si bien que ça les histoires terrifiantes à propos de ces lieux, je n'avais jamais eu quelqu'un pour me les raconter quand j'étais louvette. Je savais cependant qu'il fallait être un peu fou pour aller dans les entrailles des cachots, et de ces entrailles, nous nous rapprochions.
Le loup sombre avait visiblement en tête de progresser vers l'endroit d'où venait le bruit. Pas de soucis, il était là et moi aussi, formant une équipe de choc et de fortune qui, après cette exploration, en viendrai sans doute à ne plus jamais se former. Plus motivée que jamais, mon pas toujours feutré se fit plus volontaire.

Murmurais-je plus pour moi que pour lui.

Je n'avais pas été formée pour contrer l'attaque d'un esprit. Mon rôle n'était pas de me battre contre eux ni même de croire en leur existence. Je ne m'étais jamais posé la question sur ce sujet, mais le fait d'y être possiblement confrontée maintenant ne me faisait pas plus peur que ça, j'étais simplement curieuse. Un peu stressée cependant suite aux bruits métalliques, je conservais mon calme et avançais dans le noir.



Je regardais mon interlocuteur fin comme un os de lapin, je me mis à penser en rigolant intérieurement qu'il était à la limite de la certaine masse corporelle, et me retins de poser ma patte sur sa tête pour vérifier mes dires.


Nous continuâmes notre route, lorsqu'il s'arrêta devant une porte, et me demanda si j'arriverai à l'aider à la pousser. Un peu vexée et sous -estimée, je levais la tête et gonflai le poitrail dans un semblant d'orgueil caricatural, le fixa droit dans les yeux

je ne suis pas une mauviette monsieur!

réclamais-je en chuchotant.
Je me plaçais devant la porte, de sorte à ce que si éboulement il devait y avoir, il ne se produirait que d'un côté et dans une certaine direction afin qu'il ne nous touche pas, et poussa la porte.
Je m'arrêtai net, une forte odeur de sang séché me monta dans la truffe.

L'odeur me donnais presque des hauts le coeur. Elle était bien trop présente, il n'y avait pas qu'un loup mort ici, c'était du sang de plusieurs dizaines de créatures qui avait été répandu en ces lieux. Je l'imaginais coulant entre les dalles du sol, se coinçant dans la mousse verte et dans les coins. J'imaginais la couche de poussière partir pour laisser place à des filets rouges. Les oreilles raplaties sur le crane tellement le dégout était grand, Je vis le loup s'avancer dans la pièce. D'un pas résigné en ravalant ma salive, je le suivis, aux aguets. Je n'osais pas imaginer ce qu'il s'était passé ici. Je le vis comme scanner la pièce entière à la recherche d'un danger éventuel, mais visiblement tout était "normal".

La pièce allait en s'enfonçant vers le centre, avec quartes rigoles qui allaient chacun dans un coin. Au centre il y avait un renfoncement en forme de cercle, remplie d'une matière brune et visqueuse de laquelle une mirriade d'asticots grouillaient.

Au fond il y avait un couloir obscur qui s'emblait s'enfoncer encore plus dans le sol.
Observant à mon tour les alentours, je vis avec effroi les chaines sur les murs, toutes aussi ensanglantées que le centre de la pièce. Il y avait coincé dans l'une d'entre elles les restes d'une pattes avant en décomposition.



Je retins encore un haut le coeur, et fixais mon regard sur le male pour m'échapper à toute cette horreur, de toute ma carrière, je n'avais encore jamais vu tel spectacle. J'avais bien du tuer quelques fois pour survivre, j'étais habituée au sang, mais là il s'agissait d'actes de torture, mon dégout était autant pour la vision qui s'offrait à moi que pour penser que quelqu'un aie pu faire cela un jour.

Dans un coin de la pièce, un trou avait été creusé, et m'avançant prudemment je le vis descendre en piqué vers les profondeurs de la terre, j'imaginais sans peine les cadavres roulants et tombants vers les entrailles, se cognant aux parois.
murmurais-je à mon acolyte d'un jour.


Mais bien évidemment, comme loi de l'emmerdement maximum, sur les murs du trou que j'observais, accrochés à une pierre en pique, gisait un cadavre frais à la gueule démolie.

L'odeur m'indiquait que le sang des lieux était vieux et sec, mais je ne sentais pas le sang de ce cadavre, il a du être vidé avant son entrée dans la pièce, ou alors....

Je me retournais vers mon interlocuteur, méfiante, les oreilles droites et à l'affut.

Le son m'avait pris au dépourvu mais me rassura quant à mon compagnon. Je fis un rapide calcul en tête.

Les muscles du mâle étaient bandés, mais pas pour se battre. Il comptait donc éviter la confrontation ce qui selon moi était une bonne chose.
Il ne nous restait donc plus que trois choix. Fuir dans les souterrains. Nous enfoncer ainsi ne nous permettrai guère de sortir de là. Nous pouvions donc tendre un piège à la créature pour la pousser dans la fosse. Cette idée me parut bonne mais n'ayant aucune connaissance de l'ennemi, ce n'était pas la meilleure et pouvait foirer d'un coup nous promettant à coup sûr à une mort atroce.
Il restait donc contourner la créature afin de retrouver le couloir pour courir vers l'extérieur, mais la encore l'adversaire faisait l'encadrement de la porte et ne semblait pas être là pour nous souhaiter la bienvenue avec des petits gâteaux et du lait.

Rapidement encore j'observais les alentours. Je pouvais me rendre invisible le temps de sortir pour m'enfuir, mais je secouais bien vite cette idée absurde.
murmurais je plus pour moi que lui. La créature se rapprochait lentement, ça me laisserai le temps de tester si....
Tant pis, dans le pire des cas nous nous tournerons vers les souterrains.

Je me retournai vivement vers mon comparses et lui murmura de ne pas s'inquiéter. Je pris sa queue entre les dents et appuyai légèrement pour avoir une prise ferme. J'avais t déjà fait cela auparavant mais cela n'avait duré que trente secondes et nous aurions besoin de plus ici.
Je continuai de mordre jusqu'à ce qu'une sensation de lévitation me prenne à l'estomac. Je me permis donc de relâcher mon emprise sur la queue du mâle tout en lui lançant du regard l'importance qu'il ne tente pas de m' échapper. J'avais réussi à sme rendre invisible. Le voile qui se dressait à moi quand je me rendais invisible ne semblait pas prendre en compte mon compagnon qui était toujours bien net à mes yeux. Je respirais profondément pour faire durer le plus possible l'effet de mon pouvoir. Je marchais ventre contre terre pour me rendre dans le coin le plus proche de la porte sans que la créature nous voie. Prêt à bondir dehors dès qu'un espace se profilait. Je jetais un coup d'œil à mon compagnon, je lui tenais toujours la queue et c'était indispensable s'il voulait lui aussi rester invisible.
La créature énorme et informe se profilait de plus en plus à l'entrée de la porte, et une première patte pénétra dans la pièce, suivit de huit affreux globes qui semblaient refléter la faible lumière intérieure.

J'avais presque réussi à nous mener en sécurité. Presque! Je sentais lentement l'épuisement me gagner mais cela était vachement supportable. Nous aurions pu sortir de là sans nécessité de se battre, sans compter sur ce stupide vampire! Il me projeta dehors et j’atterris contre le mur opposé du couloir dans un petit couinement alors que mon dos claquait contre la surface pierreuse.

Je me relevais en secouant la tête pour reprendre mes esprits. J'étais surprise par l'initiative de l'étranger. Mes oreilles se plaquèrent sur mon crâne tandis qu'un grondement naissait en moi. L'idiot, en plus de m'avoir mordu au cou, m'avais écarté pour se jeter dans les pattes de l'araignée. Celle ci n'était pas bien grande, mais s'il pensait battre la créature seul, il était fini. Je réfléchis sérieusement à le laisser crever, il l'avait cherché, mais je ne pouvais me résoudre à ça.

Mon sang bouillonnait de colère alors que le vampire entamais des esquives ridicules face aux coups de pattes de la bestioles qui nous avait bel et bien remarqué à cause de ses frivolités stupides. L'araignée poussa un grincement strident. Heureusement que j'avais plaqué mes oreilles sur le crâne! Je poussais un rugissement de colère alors que l'araignée fit voler le loup dans l'autre bout de la salle de torture. D'un grondement effrayant, je bondis sur le dos de l'abdomen de la créature, qui se mit à crier et à bouger dans tous les sens.

Je plantais mes crocs dans son corps pour m'accrocher, laissant couler un sang verdâtre et visqueux au gout immonde. Je grimaçais, tout en me disant qu'elle serai bien mieux morte que vive cette bestiole là! En parlant du loup (haha) elle fit un cumulet qui m'écrasa, je poussais un petit gémissement de douleur. Mais j'étais toujours accrochée et quand elle se releva, mes crocs étaient enfoncés plus profondément encore dans sa chair.

Je délogeais mes crocs en lui arrachant un bout de l'abdomen, ce qui déclencha des cris impitoyables. L'araignée ne savait plus où donner de la tête, elle se dirigea vers le Vampire me semblait il, je ne pouvais voir. Mais je l'entendais s'agiter et ce n'était pas pour moi. Il devait sans doute encore se battre. Bien. S'il attirait son attention, je pourrai l'achever. Alors que l'immonde créature levait une patte velue, je ravalais ma peur et, d'un coup de crocs, lui trancha une patte. Il lui en restait sept, cela ne suffisait pas à la faire tomber. Et si elle était dans un nid, ses cris ne tarderaient pas à alerter ses congénères. Nous pouvions en battre une, mais pas toute une légion. Mais la créature pissait de son sang vert, encore une et elle crèverai d'hémorragie, ou du moins ne pourrait plus se déplacer.

Je saisis une seconde patte du même côté que la précédente, il fallait la déséquilibrer. Avec 4 pattes d'un côté et deux de l’autre elle ne tiendrait pas debout longtemps. J'avais la patte profondément dans ma gueule, les crocs plantés. Elle ne cessait de se secouer et je fus malmenée comme une écharpe au vent. Mais je tenais bon. Elle me fit tourbillonner pour m'éjecter, grand bien lui face! Dans mon vol plané, je lui avait arraché une seconde patte et elle s'écroula.

J’atterris brusquement contre un clou, sur un mur à mi hauteur entre le sol et le plafond, qui me transperça la peau. Je hurlais de douleur en lâchant la patte et tombais comme un sac par terre. L'araignée gesticulais en poussant des cris affreux, glissant dans sa propre marre de sang vers le gouffre où nous avions trouvé le cadavre frais. Elle tentais de se retenir en nous dévisageant de ses huit yeux globuleux, mais finis par tomber. L'écho de sa chute mortelle raisonna dans la galerie comme une fatalité, là, toute la nichée avait sans doute été alertée.

Le silence se fit. Oppressant, effrayant. Mais il l'était sans doute moins que l'aspect que me donnais ma fureur. Je me relevais lentement, les crocs dévoilés, un grondement funeste sortant de la gorge. Je fixais le vampire de mes yeux jaunes, le sang de l'araignée mêlé au mien coulant de mes crocs, les oreilles à l'horizontal, le front ridé et plissé tant la colère était grande. Je ne m'étais jamais sentie si furieuse de ma vie. J'avais toujours tout fait pour garder mon calme, mais là ce n'était plus possible.

Je m'approchais d'un pas lourd et raisonnant du vampire, plus j'étais proche, plus la différence de taille était flagrante. D'autant plus que mon poil était bouffé par la fureur. Je paraissais sans doute énorme.

Espèce d'idiot! Si tu n'avais pas cherché la bataille comme un imbécile, nous serions déjà dehors, nous ne serions pas blessés, et toute la colonie n'aurai pas été alertée!

Ma voix était caverneuse et déformée par la colère, mais je n'en fus pas surpris, j'étais trop furieuse pour penser à ce que cela provoquerait chez l'étranger.

Nous étions si proche de la fuite! Tout fonctionnait parfaitement bien! Mais non! Il a fallu que Môssieur fasse son fier! A un moment il faut lâcher l'orgueil et savoir faire profil bas!

Je m'approchais un peu plus de lui, ma colère devait se sentir à des kilomètres à la ronde, et mon aura devait en effrayer plus d'un.

Je te laisse entrer chez moi, sur mon territoire, j'aurai pu alerter les gardes qui ne t'auraient pas gentiment conduit à la frontière, et c'est comme ça que tu me remercie! Espèce de... de.. Cucurbitacée!

Je n'avais jamais été douée pour insulter les gens, pour moi imbécile était déjà fort. Mais un mot un rien scientifique était parfait, insulter les gens sans qu'ils ne comprennent ce que tu dis, parfois c'était marrant. Mais là c'était le seul mot qui m'était sortis de la gorge.

Furieuse, je dépassais le vampire, me dirigeant vers la sortie. Tentant d'ignorer la douleur du clou planté dans mon dos, ou des multiples lacérations causées par mes chutes. Une fois assez loin, je rugit de frustration et de colère, tentant d'évacuer le stress et l'émotion. J'étais nauséeuse.

[TERMINUS. Il peut être archivé =D]