J’avais mal aux pattes, après cette rencontre pour le moins agréable et étonnante, j’avais continuée ma route. Il me restait en a voir et a découvrir qu’il ne fallait pas que je m’éternise quelques pars si je voulais rapidement retourner à ses côtés. Mon cœur fatigué de son absence et mes rêveries de plus en plus en fuite vers lui. J’avais un matin cru l’apercevoir… Sans doute la faim et la fatigue m’avaient fait croire à sa présence qui m’aurait réchauffé l’âme et le corps. Pensait-il parfois à moi ? Depuis combien de temps déjà l’avais-je quitté ? Est-ce que je devenais folle sans lui ? Un peu sans doute… Je me demandais s’il prenait parfois plaisir à regarder les étoiles en se disant que je demeurais sous le même ciel que lui…

Après un passage dans le territoire du feu que je n’aimais vraiment pas, il ne me restait que les solitaires et l’eau à voir. J’avais hâte et en même temps cela m’inquiétait. D’ailleurs, en continuant d’avancer je constatais que la chaleur se faisait rare, que la neige se répandait autour de moi, et qu’il faisait humide. Un sourire éclaira mes babines alors que je secouais mon pelage sous les premiers rayons du jour. Enfin j’arrivais sur les terres de l’Eau. J’en étais tellement heureuse que je me laissais tomber dans l’herbe humide et m’y roulé en couinant de bonheur.

Mais alors que mes couinements de joie s’élevaient dans les airs et s’envolaient avec le vent, une odeur vint me déranger. Enfin c’était sans doute moi la trouble faite entre nous, mais j’aurais aimé avoir un petit moment de joie personnelle avant de rencontrer un loup de l’eau. Me calmant alors peu à peu je me laissais glisser sur le flanc avant de lever la tête. Mes oreilles se pointèrent en avant tandis que je cherchais la source de l’odeur. C’est alors que je penchais la tête en voyant une petite bête au pelage roussie arriver en ma direction. Me relevant lentement je détaillais la petite créature qui s’avérait être un loup et remuait vivement la queue



Je m’étais exclamée sans vraiment le vouloir, mais ce petit loup était vraiment à croqué. Il semblait tout droit sorti d’un conte pour enfant. Il semblait aussi peluche que tout mignon et en le voyant à quelques mètres de moi j’eus envie d’aller le caliner comme une idiote…

J’étais heureuse d’avoir pu apprécier l’herbe fraiche qui avait détendu mon pelage gonflé de la chaleur du pays du feu. C’était affreux comme l’air était étouffant là bas. J’en avais presque mal au crâne tant j’avais eus chaud. Mais en voyant ce petit loup trop mignon avec son pelage de peluche j’avais oublié mon mal de tête et j’étais toute enjouée. Il me rappela rapidement quelle bouille pourrait avoir les enfants de Tanyxoth, il lui manquait juste des bois, mais les couleurs y était en parti. Ma queue s’agitant doucement dans mon dos il parla calmement me demandant ce que je faisais ici.

M’asseyant ma queue se mit à faire de lent mouvement dans mon dos tandis que je regardais la forêt autour de moi. Quelques oiseaux chantaient encore contre le froid de l’hiver. Il faisait relativement bon pour une louve de mon gabarie, je ne manquais pas de pelage et j’étais habitué au froid. Mais a par dire que je voyageais je ne savais pas quoi répondre au mâle, après tout je n’étais qu’une vagabonde, une louve errante sans demeure fixe qui aime découvrir et vivre comme bon lui semble. Je fis alors rouler mes épaules sous mon épais pelage en observant le loup en face de moi.


Dire cela n’était pas faut, après tout je me roulais dans les herbes humides en couinant ma joie à qui voudrait l’entendre. J’avais maigris depuis mon départ. J’avais les pattes maigres et j’étais aussi fine qu’élancée, mais je n’en étais pas devenue laide à regarder. Du moins je l’observais car je comptais bien me trouver un mâle et pour cela il fallait être digne de pouvoir plaire et de pouvoir porter une descendance digne.

Le petit loup en face de moi n’étais néanmoins pas mon type de loup. Et puis mon cœur battait déjà fort quand je pensais à Tanyxoth, je ne savais pas bien si c’était ça l’amour. Mais si oui c’était vraiment encombrant et très blessant. Après tout j’avais tout le temps envie de le voir et d’être prêt de lui sans pouvoir librement assouvir ce désir. Puis je reposais mon regard sur le loup, me retenant de rire en l’imaginant chercher à combler une femelle de ma taille… Finalement je pouffais vraiment de rire et secouais la tête pour me calmer. Puis je reposais mes yeux sur lui, ça n’avait rien de drôle, si ça se trouve ça en était même frustrant.

Le petit mâle en face de moi suivit mon mouvement lorsque je me suis assise. Il souriait comme si cela allait me détendre alors que ça n’était pas le cas. Il m’avait perturbé dans mon moment de joie, et je sentais en lui quelque chose de vicieux. J’étais légèrement tendue face à cet individu et j’étais prête à lui répondre si jamais il lui venait l’idée saugrenue de m’attaquer pour des raisons qui m’échapperait sans nul doute. Je le regardais alors écoutant ses paroles. Il avait donc fait ma rencontre en allant faire sa tâche du jour. Je penchais la tête en l’observant.


Alors qu’il me regardait je vis qu’il était en colère parce que j’avais rie. Du moins il semblait réellement vexé par cette attitude. Mais je n’étais pas du genre à me prosterner à faire des galipettes devant les étrangers. Je n’étais pas comme ça du tout. Je soufflais longuement, agitant les oreilles. Puis quand il se présenta je hochais calmement la tête.


Ou pas… Tu m’as l’air désagréable et sur de toi. En fait ton petit corps tout mignon cache quelqu’un de peu fréquentable ou quoi ? Je n’avais pas envie de me prendre la tête alors que mon voyage avait bien commencé avec la rencontre douce et délicate d’Imryu que je comptais revoir. En espérant bien sur que mon futur compagnon serait d’accord. Il fallait aussi que je revois Keiss, un loup que je trouvais très agréable et franchement amical malgré ses sautes d’humeur et sa première attaque. Au moins nous avions commencés dans le feu de l’action. Mais lui là, le rase motte, il allait vite me soulait avec sa curiosité. Je mis les oreilles à l’horizontal.


J’ai le droit de rire si j’en ai en vie. J’ai le droit de pleurer si je le désir. Je ne vais pas me faire aux petits désirs de monsieur. On se connait pas, il n’est pas mon type, et je sens qu’il n’a pas que de bonnes intentions. Il n’a pas la classe et l’élégance de Tanyxoth. Pas la méfiance et le calme de Keiss, pas la joie et la douceur d’Imryu, pas la franchise et le vocabulaire de Brasio. Bref, il n’est pas un loup que je pense pouvoir apprécier.

Face au petit mâle je me sentais un peu gêner peut être même mal à l’aise. En fait j’étais tendu et puis je ne savais pas trop comment répondre à ce petit individu. A la fois je le trouvais mignon et désagréable et cela était donc de difficile de savoir sur quel patte danser. Je secouais la tête avant de l’entendre et de le remercier du regard en hochant calmement la tête. Je n’avais pas envie d’entendre le petit mâle me dire des choses qui ne me serais pas utile. Je voulais juste visiter, je voulais juste voir ce nouveau monde. Je regardais alors le mâle et m’inclinais simplement.


Puis il s’énerva et je mis les oreilles en arrière en reculant. Une de mes pattes se levant et restant en suspension je me retins de lacher un grondement. Je ne voulais pas me battre il n’y avait pas de raison. Mais je ne comprenais pas pourquoi ce petit loup se mettait dans cet état. Je ne lui avais rien fait, si ? Ou alors je ne voyais vraiment pas ou étais mon tord ? Mes oreilles se mirent en arrière et je m’empêchais de lâcher un grondement. Puis je regardais le loup, c’était une saute d’humeur, non ?



Je reculais alors, faisant attention à où je mettais mes pattes. Je n’avais pas envie qu’il m’attaque inutilement ce petit là. Mes oreilles en arrière je reculais encore et encore avant de me retourner et de m’éloigner. Je ne voulais pas qu’il me pourchasse et m’attaque. Je désirais juste visiter puis revoir mon cher Tanyxoth. Je n’avais aucune raison de me prendre la tête avec ce petit loup alors je préférais le fuir.