Habituellement pas fervent de l’idée de ne « rien foutre », je m’octroyais pourtant une véritable pause dans ma semaine . J’avais renvoyé tout les soldats, de toute façon Gaor n’était pas en état depuis la mort de Lester, et Kaporal était d’accord alors je ne vois pas pourquoi je me tuerais au travail si j’ai le droit de ne rien faire. Mes petits grandissaient biens, et également trop vite selon moi. Dire qu’ils avaient déjà six mois me troublait très particulièrement. Je me souvenais de leur naissance comme si celle-ci était arrivée hier et je me souvenais de Mya aussi et de la douceur quelle mettait dans leur éducation. Ma compagne et mes petits me manquaient, cela faisait déjà deux semaines et demi que je ne les avais pas vu. Je les avais amené au clan à leur un mois pour que Kaporal et Gaor puissent les voir, mais Mya avait été exigeante et ils n’étaient restés au campement que durant une journée. Mais ça avait suffit à émouvoir Gaor et à faire plaisir à Kaporal. Maintenant je ne voyais mes petits que lorsque j’allais voir Mya et c’était assez difficile pour moi. Mya avait les petits tout le temps et j’en étais sévèrement privé. Quand ils auront grandit se sera trop tard, alors quand je viens je passe un temps infini avec eux. Leur caractère ont déjà commencé à se démarquer, un exemple frappant entre Saladem et Mijaw, l’un se fiche éperdument de son apparence alors que l’autre aime être jolie. Mes deux filles étaient mes petites princesses et j’étais sans doute plus proche de Saladem et Nephtys que de mes garçons qui eux étaient plus proches de leur mère. Mon fils à plumes la collée tout le temps, du moins quand il n’était pas collés à Mijaw pour dormir. Si Nephtys était une boule de vie et que Saladem aimait que je m’occupe d’elle, j’étais surpris des caractères a la fois proches et différents de Mijaw et de son frère. Si Zelvect était curieux il s’agissait d’un paresseux de première qualité à qui Mya et moi avions du mal à apprendre l’art de la chasse. Alors que Mijaw peu expressif mais tout aussi curieux était beaucoup plus dans l’action que son frère malgré un calme extraordinaire. Contrairement aux idées de Kaporal et Gaor, mes garçons étaient d’un calme troublant et mes filles de vraies chipies. Mais plus je regardais Zelvect et plus il me faisait penser à un loup de mon clan don je devais mordre les fesses pour qu’il se bouge… Je soupirais alors, pourtant les deux individus ne se connaissaient pas.

Enfin, trouvons donc cette énergumène que je sois sur de ne pas être dérangé. Vu la fainéantise de Ian je doute qu’il vienne me souler durant une journée où je ne lui cours pas après pour un entrainement. Le pouvoir du mâle était intéressant, mais je ne l’avais jamais laissé sans servir sur moi, question de principe, c’est largement trop dangereux. Depuis quelques temps aussi je devais avouer que mes migraines étaient de retour. Mon père biologique semblait énervé … Et je ne voulais plus comprendre ce qu’il me disait mais ça devenait de plus en plus impossible. Apercevant le loup au bord de l’eau je m’approchais de lui et lui donnais un simple coup de museau pour le saluer avant de m’affaler au bord de l’eau. Le poids de mon corps souleva de la poussière et mes pattes avant trempèrent dans l’eau mais cela ne me dérangea guère. J’agitais finalement les oreilles et lançais un regard à Ian


La question était venu toute seule, finalement j’avais envie de parler, c’était rare de ma part, mais cela pouvait bien sur arriver. Je ne disais pas l’inverse et ne le prétendait pas non plus. Et puis la présence du loup sombre ne m’était pas désagréable c’était un bon camarade pour moi.

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Couché sur le flanc la queue caressant le sol, j’observais le mâle prêt de moi. Pourquoi avais-je engagé la conversation au final ? Qu’en savais-je, de toute façon ça ne me turlupinais pas plus que cela. J’avais parfois des humeurs que je ne comprenais pas vraiment et don je ne faisais pas cas pour autant. Aujourd’hui étant un jour de repos pour tout les soldats j’imaginais sans mal le plaisir que le loup devait avoir à disposer du droit de ne rien faire. Moi qui d’ordinaire venais le déranger pendant ses pauses pour qu’il se remette au travail. Pour le coup il n’avait clairement pas à craindre ma vivacité d’esprit ni mon amour du travail car moi-même je ne faisais rien aujourd’hui. J’étais juste avachi comme un gros sac au bord de l’eau et j’en appréciais la tranquillité. L’eau et son rythme régulier avait quelque chose de soporifique, si je ne parlais pas avec Ian je finirais sans nul doute par sombrer dans le sommeil.

Entendant finalement sa réponse un sourire étira mes babines. C’est vrai que réfléchir à ensorceler mon fils constituait un effort, que l’ensorceler ensuite en était un autre… Donc faire deux efforts pour lui, oula non ce n’était définitivement pas le loup qui irait ensorceler un autre individu. Ma queue s’arrêtant un instant je soupirais longuement


Il n’était pas possible de contredire ce fait. Mon fils Zelvect à l’air complètement blasé par ce qui l’entour. Et encore c’est peu dire. Et parfois je me demande d’où il a trouvé de tels gênes. Parce que sa mère non plus n’est pas comme ça. Alors pour le coup j’ai beau réfléchir je vois pas. Mais bon tant pis j’essais de faire avec. Mais si ça avait été Ian qui lui avait donné sa flemme j’aurais une un coupable et ça aurait été bien pour ma conscience. Observant à nouveau le mâle prêt de moi je baillais longuement avant de fermer les yeux.


C’est vrai, parfois il y a des jours ou ne rien faire ne fait de mal à personne. Et en fait je lui comprenais son manque de motivation. C’est vrai que c’est pas toujours motivant de s’entraîner juste pour garder la forme. C’est vrai que nous sommes en pseudo guerre, mais avant que Zal nous attaque j’ai le temps d’être grand père je suis sur… Et puis même se battre contre d’autre loup c’est pas motivant. A bien y réfléchir je ne sais pas trop ce qui serait motivant dans le fait de s’entraîner. Mais je secouais vivement la tête pour chasser ces mauvaises idées, pas question de prendre la fainéantise de Ian.

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