Encore une fois levée avec le soleil, la femelle noire aux ailes blanches était d’une humeur joyeuse, comme très souvent. Elle avait pu voir Hydromos la veille, et comptait bien trouver Quoltzec aujourd’hui. Les deux mâles lui avaient beaucoup manqué. Depuis qu’elle avait commencé à surveiller la belle Nina elle n’avait pas eut un instant en leur compagnie. Hors dans le clan tout le monde savait que Rohemween aimait sincèrement les deux loups. Bon soit depuis sa rencontre avec Deenos son esprit partait parfois vers des rêveries dédiées au mâle noir. Mais cela ne changeait rien à son affection pour ses deux amis. Quoltzec était un peu son grand frère dans son cœur. La belle tenait sincèrement à lui. Alors aujourd’hui, elle s’était donnée pour mission de passer au moins une heure avec lui. Elle était donc parti de bonne humeur à la recherche de son camarade ailé. Elle ne l’avait pas aperçu au campement, mais il ne devait pas être loin à cette heure, Surtout qu’elle était l’une des premières levées.

Elle s’envola alors pour quitter le petit village où dormait encore pas mal d’individu, et s’éloigna dans une direction aléatoire en essayant de repérer l’odeur du blanc. Elle sentit rapidement l’embrun de Quoltzec une fois dans les airs. Le vent lui avait amené son doux parfum. Elle vira alors de bord et se dirigea vers le fleuve Hibiscus où elle aperçu son ami sur un massif rocher au bord de l’eau. Elle se posa dans un arbre en même temps que le vent soufflé. Ainsi le bruit de ses ailes, et le mouvement des feuilles qu’elle venait de faire bouger se perdirent dans le vent. Elle attendit un peu, observant Quoltzec qui ne semblait pas l’avoir repéré. Normale, elle était contre le vent, alors son odeur était renvoyée vers le camp et non envoyé vers le loup. Quand une nouvelle bourrasque s’éleva la femelle descendit de l’arbre et se posa doucement et silencieusement sur Quoltzec qui avait été seul et détendu jusqu’à maintenant. Il était encore tôt, il s’était sans doute réveillé quelques minutes plus tôt. Il ne fallait pas longtemps pour venir jusqu’ici. Alors quand il tourna la tête et qu’il aperçu la femelle, celle-ci fut très fier de le surprendre et de le voir faire un écart à cause de son sursaut.


Elle aimait surprendre Quoltzec, surtout le matin. C’était très drôle. Il devait sans doute être habitué depuis le temps. Il était l’un des seuls qu’elle arrivait à surprendre de la sorte. Mais ça l’amusait toujours beaucoup. La petite louve noir se mit à battre joyeusement de la queue, ses beaux yeux bleus brillant de joie. Elle était ravie de voir son ami. Elle avait presque envie de se jeter sur lui pour lui faire un gros calin mais elle n’osait…

Rohemween était d’une humeur particulièrement enjouée aujourd’hui. Enfin elle était très régulièrement joyeuse, et la voir morose était signe de problème, alors il valait mieux qu’elle sourit et embête ceux qu’elle aime. C’était toujours bien plus rassurant. Elle était donc ravie d’avoir fait peur à Quoltzec et avait rie à sa réaction. Quand elle fut calmée elle se redressa, sa belle queue touffue s’agitant tandis qu’elle observait ce beau mâle qu’elle voyait comme un précieux grand frère. A sa remarque ses oreilles se baissèrent à peine et elle inclina le museau. Elle avait oublié qu’elle avait tendance à le surprendre un peu trop. Mais elle se reprit bien vite et se dressa sur ses pattes arrières avant de se laisser tomber sur le loup pour une étreinte plus fraternel qu’autre chose.


Lui avoua-t-elle avec sincérité et douceur en passant son museau dans son pelage tout en agitant joyeusement la queue. Puis elle se redressa, libérant le loup avant de lui faire un beau sourire. Autre fois Rohem pouvait montrer son affection à ses frères, à sa mère, à son père. Mais elle ne le pouvait pu et il n’y avait qu’avec Quoltzec qu’elle avait retrouvé un semblant de fraternité. Alors elle avait besoin de lui montrer combien elle tenait à lui, sinon cette affection finissait par la faire irrémédiablement souffrir.

Bien calmé la petite femelle eut un doux sourire pour le loup. Puis elle se coucha en sphinx en observant le blanc et dorée. Elle étendit ses ailes de chaque coté de son corps et fit un sourire au mâle. Sa queue caressait calmement le sol dans son dos et ses oreilles étaient pointés vers l’autre bêta


La petite femelle s’en inquiétait vraiment. Il était excessivement tôt, le soleil était a peine levé. D’habitude elle ne voyais jamais Quoltzec aussi loin du campement à une heure pareille. Elle se doutait donc qu’il avait dû partir terriblement tôt. Conclusion il n’avait pas sans doute dormi beaucoup. Et elle s’inquiétait de savoir pourquoi. Il espérait qu’il aille bien, et qu’il n’ai pas de problème.

Aux yeux de la jeune bêta son meilleur ami n’allait pas bien. Il était rarement aussi taciturne. Soit ce n’était pas le loup le plus expressif de l’univers. Mais là il avait un air chagriné et déboussolé qui ne laissait pas la douce femelle indifférente. Rohemween était la douceur même, il n’y avait qu’elle qui puisse aimer à la folie des êtres qui la manipulent ou l’ignorent. Elle était capable d’aimer sans retenue alors qu’elle était méprisée. La femelle s’inquiétait vraiment, elle ne voyait pas le danger de Ondine ou de Milenko , en sa présence le pouvoir des deux individus ne se manifestaient pas. Ensuite il y avait Platalya. La dogue l’inquiétait un peu, elle se souciait de sa santé mentale et physique et se souvenait avoir entendu qu’elle avait eut une petite accroche avec l’un de ses proches. Elle agita alors les oreilles, couchée en sphinx elle laissa son ami se couché prêt d’elle avant d’entendre sa réponse. Ses oreilles se mirent à l’horizontale et elle souffla longuement. En terme de cauchemar elle en connaissait des obsédants qui ne laissent pas leur victime tranquilles avant des jours. Alors elle donna un petit coup de museau au mâle


Il connaissait son point de vue sur son histoire. Rohemween ne pensait pas qu’un dieu pouvait être coincé dans un corps imparfait puisque la nature de dieu le rang parfait aux yeux des mortels… Dire qu’un dieu est dans un corps imparfait est quelque chose qui lui parait aussi ridicule que grotesque. Quoltzec savait aussi qu’il ne devait pas penser à sa mère de trop, aux yeux de Rohem sa mère s’était sacrifiée pour que son petit vive longtemps et heureux. Alors s’il venait à vivre dans le malheur son sacrifice serait vain et cela serait mal de vivre en ayant laissé mourir un être alors que celui-ci voulait notre bonheur. Elle posa son museau sur ses pattes pas loin de Quoltzec et lui lança un regard discret en ramenant sa queue contre ces pattes.


Elle voulait le voir heureux, ou au moins vivant dans le bon sens du terme. Elle voulait le voir les oreilles dressées et le regard attentifs. Par l’air malheureux et désorienté. Il lui faisait pensé à Milenko après un cauchemar. Il paraissait fragile et sensible comme ça et la femelle n’avait aucune autre envie que celle de se blottir contre lui et de le rassurer.