La vampire c’était endormi dans l’une des tanières à quelques pas de celle de Mya qu’il surveillait souvent d’un œil attentif. Quand il rentrait de ses chasses nocturnes par exemple, il jettait toujours un petit regard dans la tanière de la femelle pour s’assurer que tout aille bien. Il voyait que les petits se développaient bien et veillait à ce que Mya ne manque de rien. Même si la femelle se déplacer un peu pour chasser, il lui arrivait de laisser un lièvre mort ou un marcassin prêt de chez elle pour qu’elle se nourrisse. Et quand il ne le faisait pas, il faisait fuir les proies en direction des tanières pour que la louve aille moins loin et ne soit pas trop longtemps inquiète pour sa progéniture. Mya savait sans doute les petites attentions du mâle noir. Ils se supportaient bien tout les deux. Se respectant l’un l’autre, ils n’étaient pas souvent en conflit. Et puis si ils pouvaient cohabitaient il ne voyait pas tellement l’intérêt de se disputer pour quoi que ce soit. De toute façon ils avaient un rythme de vie très éloignés puisque quand la femelle dormait il partait à la chasse, et quand il allait se couchait elle se levait.

Pourtant, ce matin fut un matin bien étrange pour le loup. La femelle brunie était en dehors de sa tanière. Elle se dorée sa jolie fourrure sous les rayons du soleil levant. Sa présence hors de sa tanière devait sans nulle doute signifiait que la portée était en train de roupiller. Tant mieux, Adalric avait toujours plus de mal à s’endormir quand les petits de Mya piaillaient à la recherchent du lait de leur mère chérie. Le mâle s’approcha alors de la louve qu’il voyait somnolé sous les premiers rayons du jour et s’arrêta à quelques pas de la louve. Tendant son museau vers elle il souffla dans son oreille pour la sortir doucement de son sommeil avant de se redresser.



Pas besoin de se présenter, elle sentait son odeur toute l’année, et il sentait la sienne également. De plus, ils s’étaient rencontrés bien avant qu’elle trouve un mâle. A l’époque elle était blessée, aussi bien moralement par sa famille, que physiquement par la vie qui s’était montré trop cruelle envers elle, du moins aux yeux du vampire. Il ramena sa queue contre ses pattes en observant la femelle. Attendant sa réaction.

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Calmement assit j’attendais la réaction de Mya alors que ses petits roupillaient calmement dans sa tanière. Si j’avais voulu leur faire du mal j’aurais attendu que la mère ne soit pas dans les parages. Ma queue caressant finalement le sol dans mon dos, je les agitais en voyant la femelle tourner la tête vers moi et me répondre ensuite. Un soupir m’échappa alors que je roulais les yeux pour reposer ensuite mon regard sur la louve. Elle semblait relativement détendue même si je la savais aux aguets pour protéger ses précieux enfants. Elle aurait eut moins de travail en rejoignant le clan de son amant. Mais je la respecter pour être restée solitaire avec une portée. Ma queue caressant le sol un sourire finit par étirer mes babines. Mes crocs biens calées contre mon palais, ne montrant guère ma race. Très ironiquement j’avais envie de lui dire que c’était l’odeur de la chair tendre et nouvelle qui m’avait attiré. Mais elle savait que c’était faux, si j’avais voulu agresser ses petits je l’aurais pendant son absence ou son sommeil. Je me couchais finalement en sphinx là où je me trouvais avant de bailler.


Je lançais un regard autour de moi avant d’humer l’air. L’odeur du loup dragon c’était grandement atténué. Il n’était donc pas redevenu récemment. Je reposais mes yeux sur la femelle avant de poser ma tête sur mes pattes.


Je voulais savoir, j’étais curieux de connaître les prénoms de mes nouveaux petits voisins. En plus je ne les avais jamais vu. Ils étaient sans doute petits et fragiles. Mais j’étais curieux de voir ces petites choses. Je n’avais jamais vu de louveteaux de toute ma vie. Et j’étais curieux de voir à quoi ça ressemblent. Est-ce qu’ils ont des poils ? Est-ce qu’ils voient ? Je secouais la tête et observais ensuite la femelle, il y a peu de chance qu’elle me laisse les voir…

Couché en sphinx je voyais Mya hésitante, avait-elle peur de moi ? Non pas elle, mais elle s’inquiétait pour ses petits. Je ne pensais pas qu’elle était dotée d’un tel instinct maternel et je me surpris à l’envier de s’inquiéter pour quelque chose. Au moins ses soucis sont encore là et vivants… Les miens je n’en ai aucune nouvelle. Ma queue faisant de lent mouvements pendulaires dans mon dos. Je la vis se mordre la babine alors je haussais un sourcil. Quoi tu te méfies à ce point ? Je ne pensais pas que la méfiance de la femelle était prononcée à ce point. Moi je ne me méfiais même plus d’elle. A mes yeux elle n’était plus une inconnue mais une voisine lambda qui a un mode de vie proche du mien bien qu’il ne soit pas fait sur les mêmes horaires. Et puis elle était une solitaire et tout le monde sait que j’accepte plus facilement un solitaire qu’un loup clanique. Et puis une solitaire qui a eut des petits, et qui les élèves en tant que solitaire, je lui tire ma révérence. La tête posée sur mes pattes j’eus un sourire moqueur.


Je m’étais permis la remarque. De plus si elle se méfiait pourquoi semblait-elle aussi détendue ? Enfin, agitant à nouveau les oreilles je l’entendis enfin me répondre. Ainsi a eut des garçons et des filles, une portée mixte a souhait. Je lançais un regard à la tanière où ses descendants dormaient. Elle m’informa naturellement qu’ils grossissaient comme il faut. Du moins c’est ce qu’elle pensait. N’étant pas un expert en matière de louveteau je ne pouvais pas en attester, mais vu comme elle en prenait soin je voulais bien la croire. Puis je me mis à réfléchir à chaque prénom et n’y trouvait aucune consonance de loups des cavernes.


Me voilà qui tape la discussion, ce n’est vraiment pas habituel de ma part. Mais bon je n’ai rien de mieux à faire et je suis curieux. Pourtant malgré mon intérêt réel pour les louveteaux de la solitaire, mon visage restait impassible et sans émotion, tout comme mon regard. Impossible pour la femelle de savoir si j’avais un plan machiavélique dans la tête bien que ça ne soit pas le cas. De toute façon ils mouront sans doute tous longtemps avant moi. Mais leur vie nouvelle va sans doute chambouler un peu la monotonie de la mienne.

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