Adalric était fatigué ce matin là. Il avait passé la nuit à chasser le lapin et le cerf afin de se remplir l’estomac. Il avait envie de se rouler dans les feuilles mortes et de faire l’andouille ensuite. Mais en fait en sortant de sa tanière il croisa : Le soleil ! Rapidement il plissa les yeux et y vit un peu flou à cause de la luminosité. Sa chaleur corporelle monta rapidement et il se maudit d’être un vampire. Il supportait de moins en moins la lumière du soleil. Cela le fit alors râler tandis qu’il battait nerveusement de sa sombre queue. Ses oreilles se mirent en arrière et il s’engagea sur le chemin de la forêt des rêves bleus. En passant prêt des tanières il entendit les cris aigues des louveteaux de Mya et se demanda comment la femelle pouvait dormir avec tous ces mômes. Enfin, il n’ira pas ce mêler à eux, ça c’est une certitude. Il traversa alors son petit coin de forêt et sauta au dessus d’un cadavre de la veille en faisant fuir les corbeaux qui avaient commencé leur déjeuner. Après cette petite marche bien divertissante le mâle s’arrêta à l’entrée de la forêt des rêves bleus où il agita les oreilles en levant le museau pour humer l’air. Un air chargé de sang et de nourriture. Il avait dû rater de prêt le passage d’un renard. Il se dirigea au petit trot de l’endroit où le renard avait laissé le corps immobile d’un lièvre. Il lui manquait les pattes, mais le loup s’approcha de l’animal encore chargé de sang. Sa queue s’agita dans tout les sens, bien heureux d’avoir un repas qui ne lui demanderait pas de courir. Il se mit d’abord à léché le sang du cadavre avant de mordre l’animal et de le vider de son ancien liquide vital.

Quand il eut terminé de prendre ce petit encas que lui offrait la nature le loup noir s’éloigna dans la nature avant d’arriver devant une retenue d’eau. L’endroit était paisible et il n’y avait pas trop de soleil. La hauteur des arbres et leur feuillages encore touffus permettaient d’assombrir le tout et de rafraîchir l’air. Pour le vampire l’endroit était idéal pour une sieste qu’il ne tarda pas à faire après s’être installé entre les racines d’un grand hêtre. Il s’endormi alors calmement avant d’entendre du bruit et d’agiter les oreilles. Sans ouvrir les yeux il huma l’air avant de sentir l’odeur d’un loup de l’eau. Soulevant alors lentement les paupières il fit rouler ses yeux vers l’individus au pelage bleu qui se fondait très bien dans le décor. Il redressa alors la tête et observa le mâle.


Il avait utilisé un ton péremptoire et vif pour faire comprendre à l’individu qu’il l’avait dérangé dans sa sieste. Il se redressa néanmoins dans une position assise pour être présentable même si il ne comptait pas s’attardé sur cette…. Boule de poils bleu et odorante sans doute particulièrement faible…

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Le vampire attendait une quelconque réponse de ce mâle qui l’avait dérangé. Lui qui voulait passer une journée tranquille. Cela risquait de se montrer difficile si un clanique lui cherchait déjà des puces. Puces qu’il n’avait pas d’ailleurs. Adalric faisait trop attention à son beau pelage pour autorisé des insectes à y mettre leur logement. Il souffla longuement en observant l’individu aller se désaltéré. Il l’ignorait ou ? Il ne savait pas trop comment il devait prendre cette attitude. Mais le loup noir n’était pas enclin à chercher le conflit aujourd’hui. Même verbale. Il n’en avait pas envie du tout. Alors attendant que le mâle daigne enfin lui répondre, il se mit à l’observer. Un peu de blanc, différentes teintes de bleues. Un corps fin, svelte, élégant, mais trop maigre. Ils ne le nourrissent pas chez les eaux ou quoi ? Il pencha la tête en fixant le mâle qu’il pouvait observer de prêt vu qu’il n’était qu’à quelques pattes de lui. Adalric le trouvait plutôt détendu et tranquille, c’était rare de la part d’un clanique. Surtout que la plus part des loups qui vivent en meute se méfient grandement des solitaires. La plus part sont considérés comme de potentiels grands danger. D’autres se font traquer sur des semaines. C’est pour cela que le noir avait prit soin de se faire un passe port pour chaque clan. Il avait une connaissance dans chacun d’entre eux. Nansaa ne voulait pas sa tête parce qu’il savait qu’il surveillait Mya qui n’était pas vraiment en position de se défendre avec une portée. Dans le cas du clan de l’air, disons que leur bêta femelle est bien trop gentil pour vouloir le tuer, et qu’il lui a fallut d’un peu de gentillesse factice pou se la mettre dans la poche. Chez les feux il cherchait encore, mais il allait trouver, même si ce n’était pas le clan où il irait se planquer en cas de problème. Parce que, en ce moment, ces problèmes viennent surtout du feu… Ensuite, chez les Terres, Cheryl était un clanique plus que solitaire, et il avait su communiquer avec le brun. Sans oublier ce loup cornu avec un bonnet affreusement ridicule qui serait très simple à manipuler. Donc, le clan de la terre n’était pas un problème non plus. Il agita la queue en soulignant donc qu’il avait de moins en moins de problème avec les claniques, mais il ne considérait pas l’idée d’aller vivre aux milieux d’une bande de pattes cassées qui vivent sur le dos les uns des autres.

Quand le loup lui répondit enfin, Adalric en avait presque oublié sa présence. Il dressa alors les oreilles et les pointas vers lui. Pourquoi parlait-il comme ceci ? Hum, étrange… il était peut être un peu comme le masqué qui ne connait pas la langue ? Peut être que cela expliqué son temps de réponse ? Il secoua la tête ramena sa queue contre ses pattes en secouant ses ailes chétives.



Il détestait être qualifié de solitaire ! Il avait eut une famille comme tout le monde. Un solitaire était, selon lui et ses critères. Un loup stupide, qui refuse le contact et fuit la compagnie. Parce qu’être solitaire signifie clairement qu’on est seuls. Hors, même sur les territoires neutres, difficiles d’être seul. Il est juste sans clan, sans attache, et sans moyen d’être briser sur les sentiments qu’il ne possède de toute façon pas.


Son ton détaché et froid montré à l’individu qu’il n’appréciait pas sa façon de le prénommer. Il avait également appuyer son dernier mot pour faire comprendre que à l’origine, la différence était seulement considéré par les loups vivants en groupe. Un solitaire le choisi. Un clanique n’y pense même pas… Difficile de croire qu’un loup né avec une proie dans la gueule ait déjà imaginé subvenir seul à la totalité de ses besoins vitaux ! Et puis ce sont les claniques qui ne supportent pas les loups qui vivent dans l’indépendance des autres. Tout ça parce qu’ils n’ont pas les couilles pour les abattre par pur craintes… Pourtant ils restent des loups, même seul… Alors à quoi bon s’emmerder à considérer une différence basée uniquement sur une manière de vivre ? Il ne comprenait toujours pas le principe, et c’était l’une des première raison de son aversion pour les loups vivants en clan. Ils ne l’aiment pas ? Et bien il les repousse, voilà problème réglé !

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Adalric n’était pas d’humeur à s’amuser, ni à rire. Alors il attendait un minimum de respect et de sérieux de l’individu en face de lui. Mais il ne semblait pas que le mâle ai un air rabaissant ou hautain. Ce qui plus rapidement au solitaire sombre. Sa queue se mouvement lentement dans son dos, Adalric était calme et sans arrière pensée pour une fois. Il n’avait pas envie de se faire d’ennemi aujourd’hui, ni de s’amuser du côté vexé d’un étranger. Le mâle noir leva le museau vers le ciel en sentant le vent frais de l’hiver se glisser dans ses poils et agiter sa crinière tout comme son pelage relativement épais. Captant les grognements de l’autre, il dressa les oreilles et les agita. Il doutait que ça soit dirigé contre lui sinon le corps de mâle lui montrerait une forme d’hostilité, hors il n’en voyait aucune. Peut être était-il frustré d’un évènement passé ? C’était selon lui ce qu’il y avait de plus plausible. Il souffla longuement, sa queue se rabattant contre son corps. Il sentit l’odeur de la douleur et tendit le museau vers le mâle pour le renifler avant de le voir se lécher au niveau des côtes. Il pencha la tête, c’est vrai qu’il avait un légé renfoncement au niveau d’une côte. Mais il n’allait pas s’occuper de ça. Il se redressa alors pour ne pas importuner le loup et éviter de se prendre un coup de patte dans la figure. Le voyant ensuite se coucher en souffrant et relever la tête pour lui répondre, Adalric baissa le museau pour croiser son regard et agita ses oreilles dans un mouvement circulaire.


Il s’étonna de ce qu’il fit, car il se coucha en sphinx devant Winter, comme pour lui éviter un surplus de douleur. Adalric était égoiste et moqueur, mais il n’avait pas mauvais fond. Et même s’il s’amusait d’embêter les autres individus, il n’aimait pas forcément faire le mal ou voir souffrir les autres. Il n’est pas sadique, ni psychopathe, ni même pervers. Il est juste dominant, moqueur et considère qu’il est le meilleur, ce qui est vrai, en plus d’être beau il est intelligent que voulez vous. La nature lui a offert beaucoup de qualité, a commencé par l’immortalité. Il observa finalement Winter en posant sa tête sur ces pattes.


Si Adalric savait bien faire une chose, c’était être désagréable dans ses paroles. Pourtant il ne se voulait pas méchant. Il était juste franc et réaliste. Il se redressa, restant pourtant couché, il croisa ses pattes avant en observant le loup en face. Cherchant ses réactions et à connaître un peu son caractère. Allait-il répondre de manière futile et amusante, ou allait-il se montrer plus malin que la moyenne et donc attiré son intérêt ?

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Comme tout animal censé, Winter ne sembla pas apprécier la question de Adalric quant à sa blessure. Et le sombre comprenait très bien pourquoi. D’abord la douleur occasionnée par une plaie ou une blessure interne pouvait devenir un handicap. Ensuite, un chasseur préféré une proie blessée à une proie en forme. Et un sadique s’amusait des deux, conclusion le bleu pouvait facilement devenir la cible d’un ennemi potentiel, même si Adalric n’était guère cet ennemi. Le loup sombre ailé replia convenablement ses ailes en entendant ensuite le grognement de son vis-à-vis. Ses oreilles se placèrent immédiatement à l’horizontal et il ferma les yeux, souhaitant que le mâle cesse ces grognements sourds. Ça lui donnait envie de mordre en fait parce qu’il avait la sensation que ça se diriger contre lui bien que ça ne soit clairement pas le cas en vu de l’attitude calme de Winter. Adalric souleva alors les paupières en entendant ses paroles et posa sa tête entre ses pattes.


Des remarques réalistes mais pas forcément méchantes. Il était juste trop honnête pour dire autre chose que ce qu’il pensait. Sa queue se mouvant lentement dans son dos, il observa Winter agir avec l’eau. Voilà donc son pouvoir. Intéressant, oui vraiment, c’était même très utile pour Adalric. Maintenant que le loup c’était servit de son don le mâle noir pouvait à peu prêt imaginer ce qu’il pourrait lui faire si ils venaient à se battre. Bien que le loup noir aux crocs de vampire n’ai aucune envie de se mettre à taper sur un autre individu. Surtout sans raison valable. Et pour lui les raisons valables il n’y en avait pas cinquante milles.

Il écouta ensuite le mâle lui répondre et souligna que sa remarque était aussi intéressante que réfléchit. Ce n’était donc pas un abruti imbu de lui-même qui va grogner sans raison. Cela tira donc l’intérêt d’Adalric hors de son lit au fond de son être. Le vampire dressa les oreilles, analysant la remarque du loup avant de pencher la tête.


Néanmoins, il n’était jamais contre l’amitié ou les relations. Il ne s’attachait juste pas trop, parce qu’il savait qu’il serait encore sur ses quatre pattes quand l’autre disparaitrait. Néanmoins, il ne considérait pas non plus la mort comme quelque chose d’horrible, mais plus tôt comme une délivrance pour les mortels âgés et souffrant de multiples douleurs. Et même sans être mortel, il était convaincu que la mort n’était pas une fin inquiétante, mais plutôt quelque chose de doux, d’apaisant, et de reposant. Il ne désirait cependant pas mourir, appréciant les quelques plaisirs que la vie lui offrait. Et puis même si il voyait les autres mourir, le vampire n’était pas sénile, et il chérissait les bons souvenirs qu’il avait. Cela lui donnant souvent la sensation que les êtres qu’il a pu aimé sont parfois avec lui, comme autre fois.

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Restant couché en sphinx, Adalric observait calmement Winter, gravant son image dans sa mémoire. Il commençait à pouvoir caresser les formes de son corps du regard, et ça le dérangeait presque. Bien que le mâle bleu soit maigrichon, il n’était guère désagréable à regarder. Pire, Adalric lui trouvait quelque chose de mignon, voir de fragile. Et Adalric aime bien ce qu’il y a de fragile dans la vie… Parce que ce qui est fragile est éphémère, et l’éphémère est précieux le temps de son existence. Ce n’est pas la beauté, la richesse, ou le pouvoir qui intéresse le mâle. Mais la fragilité du monde autour de lui… Lui qui est immortel et qui voit l’évolution lente et triste du monde, il aime bien les petites choses éphémères qui ne changent rien au cours du monde mais qui change un peu sa vie monotone. Et Winter était peut être l’une de ces petites choses fragiles qui sait. Adalric était impassible et souvent très associal mais ça ne signifiait pas qu’il n’avait jamais aimé qui que ce soit. Il écouta alors le mâle et mit les oreilles à l’horizontal avant de poser sa tête sur ses pattes et de fermer les yeux.


Il ramena sa queue contre ses pattes en soufflant longuement, écoutant les mouvements de l’autre. Il écouta également ses mots et releva la tête. Dressant les oreilles il le dévisagea avant de se redresser. Il secoua alors la tête, le loup n’avait pas compris ses propos. Tant pis. Il soupira alors avant de poser son regard dans les yeux du loup de l’Eau. Il hésita une seconde avant de lever la tête vers les grands arbres, et de chercher la vie dans leurs feuillages plus qu’épais.


Il lui lança un regard aussi malicieux que joueur, le défiant de déceler la vérité. Etait-il un solitaire sans avoir jamais eus d’attaches, ou en avait-il eut un jour ? Il se souvenait de la belle Halloween et de son caractère qui lui donnait la migraine. Il appréciait sincèrement Mya même si il n’était pas proche d’elle, il connaissait son histoire, savait qui elle était. Il connaissait Hadanalith, avait parfois veillé sur elle durant ces nuits de souffrances. Il l’appréciait, elle était partit pour aimer un loup de l’Eau, et si cela la rendait heureuse, alors c’était une bonne chose. De toute façon, quand un loup partait, cela n’était pas toujours pour rejoins la fatalité, mais parfois pour aller rencontrer la vie… Winter ferait peut être parti de ceux là, et sans nul doute sans le savoir d’ailleurs. Parce que ce n’est pas lui qui parviendra à lire derrière l’impassibilité d’Adalric ou son arrogance. L’arrogance ne veut pas dire la méchanceté ou la haine. Et certains savent même l’accepter. De plus, quand un loup ne lui paraît pas inférieur il sait le reconnaître. Et un solitaire… Il a dû mal à prouver qu’ils sont inférieur, parce qu’ils sont un peu comme lui…

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Adalric observait Winter avec autant de calme que de tranquillité se disant régulièrement que le loup serait aussi éphémère qu’une jeune pousse de rose qui meurt au soir. Mais l’éternel aime ce qui ne dure pas. Ça lui donne une raison de chérir cette chose plus que les autres. Et d’en graver chaque détails, même infimes, dans sa mémoire déjà bien rempli. Le mâle noir avait d’ailleurs parfois un peu de mal à se souvenir de son âge. Faute à ses hibernations et à sa tête remplie de vie qui ne sont guère le sienne. Sa queue se mouvant dans son dos, il écouta la réponse de l’individu avant d’agiter les oreilles. Un fin sourire illumina son visage sombre avant qu’il ne la secoue lentement. Il faisait bien, l’un étai tu pyromane tortionnaire, l’autre un fou psychopathe qu’il était bien heureux de savoir mort. Mais il ne comptait pas dire une chose pareille au mâle. Il ne connaissait pas les idéaux de l’individu, et ne pouvait pas se le mettre à dos maintenant qu’il était allé si loin. Adalric sentait que Winter pourrait lui être utile pour un tas de choses et il ne comptait guère perdre cette opportunité. Il se contenta alors d’un petit sourire amusé.


Puis, restant assit le museau vers le ciel. Adalric sentait que le loup se posait de multiples questions à son sujet, alors pourquoi ne les lui posait-il pas ? Le loup noir ne lui interdisait pourtant pas la curiosité. Au contraire il prônait la liberté alors Winter était tout end droit de lui poser des questions, même si le vampire ne garantissait pas d’y répondre à toutes. Il était dans un bon jour et accepté de faire des efforts d’échanges et de communication, il était donc de mise d’en profiter un maximum. Adalric ne se levait pas souvent avec ce désir d’une journée tranquille sans conflit en présence d’un étranger, encore plus d’un clanique.

Après cela il entendit les paroles du loup et coula un regard vers lui. Son œil vif et brillant le détaillait du regard. Cherchant à comprendre ce que le bleu cherchait à lui faire comprendre. Mais Adalric était du genre à aimer l’indifférence et l’ignorance. Il passait un temps infini à s’éloigner des autres même si effectivement il avait quelques attaches, quelques loups qu’il était prêt à aider. Mais en même temps il était contraint de souligner que Winter avait raison. Adalric se relava alors en se tourna vers l’eau et secoua son pelage sombre.



Adalric était rarement aussi calme, sage et ouvert. Il avait toujours ces pensées et se mode de vie. L’instinct le guidant sur le chemin d’une existence longue et occupé de fantômes. Il se souvenait avoir voulu retenir le temps et l’instant, mais il avait apprit que seul sa mémoire pouvait les immortaliser. Alors il faisait avec et accepté le défilement du temps et les passages fantomatiques qui se faisaient un cours instant dans sa longue existence..

Observant toujours Winter en essayant de ne pas penser que ce loup était fortement agréable, le mâle sombre agita sa longue queue d’ébène. Agitant les oreilles il voyait le regard du bleu qui voulait tout dire. Le loup devait sans doute au moins les connaître de réputation. Dans le cas contraire alors c’était un ignorant sans cervelle et surtout sans peur, peut être même suicidaire. Mais le loup avoua rapidement son méfait en exprimant qu’il ne se basait pas sur les jugements d’autrui et qu’il ferait attention. Le loup sombre hocha alors la tête tandis que le couinement de Winter fit soudain monter en lui le désir de sang. N’avait-il donc pas assez manger ? Ou alors Winter était blessé et c’est parce qu’il avait mangé un peu plus tôt qu’il ne l’avait pas tout de suite senti ? Il agita les oreilles dans un mouvement vif avant de regarder le mâle bleu qui se redressait en couinant. Il l’observa s’agiter et mit les oreilles à l’horizontal.


Ou alors tu es juste masochiste …. Dans ce là il ne te retiendra plus. Puis il l’écouta et manqua d’éclater de rire. Tous les mortels courait après quelque chose. Parce que le temps leur filé entre les coussinets il espérait avoir plus vite ce qu’ils désiraient. Il se tourna alors vers le mâle en ramenant sa queue contre son corps et en agitant ses ailes don quelques plumes tombèrent.



Le voyant se coucher et entendant alors sa demande il haussa un sourcil. Très incertain. Il n’avait pas tellement envie de se coucher et de rester immobile. Surtout que plus il était proche de lui plus son envie de sang lui faisait mal aux canines. Il ouvrit d’ailleurs la bouche et les caressa du bout de la langue. Elles étaient toujours repliées contre son palais et caché aux yeux de Winter, mais il avait fin, et le bleu était une proie facile. Son regard vagabondant alors à droite à gauche il décida de se coucher à quelques pas de Winter, s’allongeant sur le flanc il posa sa tête sur ses pattes en direction de Winter.


Sa queue se mouvant dans son dos, il cherchait une occupation pour lutter contre la faim. Il avait choisit le même régime qu’Adrian, il ne se nourrissait pas de loups. C’était un acte de cannibalisme qui lui donnait la nausée. Mais quand il avait faim il se disait qu’une goutte de sang de ses congénères ne pouvaient pas vraiment lui faire de mal. Du coup il fallait qu’il lutte contre son envie de planter ses crocs dans la carotide de Winter et c’était pas tellement facile.

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Ou bien Winter était complètement sadique, ou bien j’étais devenue stupide entre hier et ce matin. Il avait une tête de loup qu’on oblige à rester aliter, pas de loup qui se balade avec un solitaire, surtout pas un vampire. La faute a qui aussi ? Je lui répond et je lui ai même pas dit ce que je suis. Ma queue s’agita dans mon dos avec nervosité. Ses couinements me donnais envie de l’endormir et de le ramener chez lui pour qu’on le soigne convenablement. Soupirant alors, je me sentais en plus observé, et en regardant Winter je vis sa frustration, et sa susceptibilité. Il était déçu que je ne me couche pas prêt de lui. Quoi, tu croyais m’attirer ? Et bien non écoute, tu n’es qu’un loup ordinaire qui en plus de ça se met à couiner toutes les cinq seconds tops chrono. Pitié arrêté je vais vraiment finir par me montrer violent. Me relevant je fis un tour sur moi-même avant de me recoucher violemment et d’entendre mes vieux os craqués. Je levais alors la tête, je venais de me plier une aile de manière un peu trop rapide. Mes oreilles s’agitèrent, laissant Winter à sa réflexion je m’occuper de mon aile que j’avais fait craquer sous l’énervement avant d’entendre sa réponse et de sourire à peine.



Winter était un mortel, il avait donc sans doute des désirs plus perfides que cela. Ou alors il était vraiment de nature noble et pensait ce qu’il disait, mais ça j’avais du mal à le croire. Alors que je finissais de remettre mes plumes en place j’entendis son violent couinement et plaquer mes oreilles sur mon crâne alors que je serrais les crocs. Pitié arrête de geindre ça m’insupporte. Diable pourquoi me suis-je arrêté pour te parler ? A oui, c’est vrai, parce que je m’ennuyais… Je secouais la tête avant d’entendre sa question et de lever les yeux vers le ciel. Me redressant je me grattais alors nerveusement l’encolure de l’une de mes pattes arrières.


Ça la foutait mal, je n’aimais pas ne pas pouvoir répondre fièrement et dignement à quelque chose. Mais là je n’avais vraiment pas de réponse. Me couchant sur le flanc j’essaie de me souvenir quel âge j’avais quand j’ai rencontré Halloween. Etais-je déjà adulte ? Sans doute vu qu’elle l’était déjà aussi. Mais alors, quel âge j’ai du coup ? 4 … 5… 6 … 7 ans peut être ? J’en sais rien en fait, j’irais demandé à Dracula tiens, il se souviendra peut être lui, qui sait… Il retient toujours mieux les dates et les chiffres que moi. Et puis se sera le moment d’aller embêter mamie casse pieds tiens. Ça pourra me divertir le temps d’une journée.

Alors que je me mettais pensé à Adrian, puis à la vieille don j’oubliais toujours le nom à force de l’appeler mamie. Je sentis l’odeur du sang frais et mes canines se firent rapidement sentir avant de devenir douloureuse. Je relevais la tête, puis mon corps tout entier avant d’humer l’air ambiant et de tourner un regard vif et rouge vers Winter. C’est une blague ? C’est vraiment lui qui saigne ? Mais je suis tombé sur quel genre de loup au juste ? J’ouvris la gueule, puis la refermais en essayant de rentrer mes canines, mais elles dépassaient de mes babines.


Je m’éloignais de lui avant de me coucher plus loin. Luttant encore et toujours à ce désir de sang. Je finis par entendre le vol d’un oiseau et de lever la tête. L’animal eut la bêtise de se poser sur une branche à porté de canine. Me levant lentement je me dressais sur mes pattes arrière avant de faire un bond vers le haut. M’aidant de mes ailes j’attrapais une serre de la buse qui se trouvait là avant de la ramener violemment sur le sol. Le choc l’assomma et un sourire malsain effleura mon visage. Repoussant alors ses plumes je plantais mes crocs dans son corps inanimé pour me délecter de son liquide vitale. Quand j’eus finis le corps de l’oiseau était recroquevillé et fripé comme du raisin sec. Ressortant mes crocs de là je me les léchais en agitant ma queue de bonheur. Ça m’avait fait passé l’envie de mordre Winter même si son sang avait une hauteur hautement alléchante !
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Alors que j’avais dégustait mon repas et que du sang gouttait encore des mes babines j’entendis la question de Winter résonner dans ma tête. Je l’avais presque oublié. Mais alors que j’allais répondre j’entendis son mouvement brusque et tournait la tête vers lui, le museau plein de sang. J’agitais les oreilles en l’observant. Détaillant son attitude je songeais à tous ces loups qui m’attaquaient sans raison apparentes hormis celle que je suis un vampire. Je me relevais, ma longue queue d’ébène fit un mouvement vif dans mon dos alors que je me redressais de toute ma hauteur. Je me léchais les babines pour en absorbait les dernières effluves de sang avant de pointer mes oreilles vers le loup.


Soupirant je secouais mon corps fin et élégant. Tendant le museau vers lui je m’approchais doucement en mettant les oreilles à l’horizontal et en m’affaissant un peu. Pourquoi est-ce que je n’ai pas envie de faire peur à Winter ? Pourquoi je me retiens de le bouffer comme un vulgaire repas ? Parce que c’est un loup ? Soit je ne supporte pas le cannibalisme mais tout de même. Arrivant à un pas de lui je me couchais violemment sur le sol, le museau entre mes pattes, et levais le regard vers lui.


Restant dans cette position étrangement soumise, je m’étonnais de ma propre attitude. Mais la réalité était tel que je ne désirais pas que Winter me déteste. Néanmoins je lui donnais le droit de m’attaquer si cela lui permettait de calmer ses nerfs et ça trouille. Parce que oui il sentait l’odeur de la peur et de l’angoisse. C’était un mortel, un être misérable et éphémère don la vie était entre mes pattes depuis que je lui avait adressé la parole. Ma queue fit un mouvement long et tranquille dans mon dos.


Mais si tu fuis, tu seras mon jouet la fois d’après. Hallo pourquoi ? Pourquoi les loups du commun sont-ils paralysés par la peur de la mort et inquiet par le sadisme et le désir de sang. Je suis un loup ordinaire, je n’ai rien de différent. Je chasse quand j’ai faim, comme n’importe quel individu. Je ne suis pas un tueur, je ne tue que pour me nourrir après tout. Je soupirais, je détestais le regard apeuré et dégoutté des loups qui connaissait ma nature. J’avais envie de les rabaisser plus bas que terre et de les trainer dans la poussière. Mais j’aimais bien Winter, malgré moi, et je ne voulais pas qu’il me fuit comme les autres mortels ignares et désespérants que je croise si souvent.

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Je restais couché malgré moi, malgré la haine et le dégoût que je m’inspirais à moi-même pour réagir comme un sous-fifre. Je n’en étais pas un, je suis un vampire, un loup immortel. Un loup qui en verra passer et mourir sans jamais être affecté parce ces simples d’esprits. Oui mais Winter n’était pas simple d’esprit, et j’avais apprécier échanger avec lui. Il répondait juste à mes remarques. Il n’était pas comme les autres. Un peu comme Halloween qui avait su me tenir tête, et Cinthya don le caractère bien trempé me rappelait le mien. Quand Winter se coucha mes oreilles se dressèrent et je relevais à peine la tête avant de l’écoutais. Si j’avais su comment sourire je l’aurais fais, mais j’avais les crocs pleins de sang et je ne devais pas avoir un air très délicat sur le visage. Me redressant alors lentement mais en restant tout de même couché, je me rappelais du violent couinement de Winter. Mes oreilles à l’horizontal j’écoutais toute sa remarque avant de hausser un sourcil.



J’ironisais bien sur. Je ne l’aurais pas fais, déjà, et ensuite je ne pense pas qu’il aurait préféré cela. Observant attentivement Winter j’évitais à tout pris de regarder le sang sur ses coussinets parce que même si j’avais manger, l’odeur du sang de loup était très prenante. Quand elle était trop forte lutter contre le désir me donnais des maux de tête. C’était insupportable. J’agitais alors la queue dans un mouvement calme et tranquille.



Restant où j’étais je lançais un regard dans mon dos. Je me surpris à calculer le temps entre ici et le campement de l’Eau. Puis je reposais mes yeux sur Winter que je sentais souffrant. Est-ce que je le raccompagnais ? Ouai ça m’occupera et me donnera un pass gratos pour aller sur les territoires de l’Eau. Je doute que les loups de l’Eau me crachent à la gueule ou me chassent à coup de crocs si je ramène un de leur espion. Et puis j’ai l’impression que je me suis mis Winter dans la poche, peut être qu’il me défendra ou prendra mon parti. Je me demande si tout cela va me servir, mais normalement, ça devrait m’être utile.

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J’étais tranquillement assit quand Winter me répondit. Je fus alors choqué de sa remarque et ne pu m’empêcher d’écarquiller les yeux et d’ouvrir la bouche choqué. Pardon, un loup qui veut nourrir un vampire ? Mais il est fou… Ou alors complètement malade. Ou peut être inconscient ? A moins qu’il soit souffrant au point de vouloir passer l’arme à gauche… Non quand même pas. Puis sa seconde remarque me fit l’effet d’une gifle. Ainsi donc il me fait confiance parce que je ne l’ai pas attaqué ? Il pense qu’il n’a rien a craindre. Intéressant, ce loup là a été facile à prendre dans mes filets. Maintenant que je l’ai, je ne compte pas laisser ça partir. Ma queue s’agitant ce fut un réelle sourire moqueur qui éclaira mon visage et découvris mes babines.


Ou alors tu es tout simplement stupide et délirant. Ou alors peut être qu’il lui manque tout simplement des neurones. Il ne saisit vraiment pas le danger que je représente ? Je me contrôle mais s’il se blesse gravement je serais sa principale source d’angoisse. Je ne suis pas toujours gentil, je suis un vampire, je suis arrogant et fier, je te suis supérieur, et si un jour je considère que tu dois mourir, je te ferais souffrir avant. Je me relevais et secouais mon pelage soyeux avant de secouer mes ailes par la même occasion et de reposer mon regard sur Winter.


Je n’avais pas envie qu’il meurt sur la route ou se fasse attaquer par une Mya nouvelle maman. Parce qu’elle pouvait être…flippante. Très clairement. Et puis même Winter n’était pas en état de rentrer seul et moi j’étais d’humeur à aider le loup bleu. On ne refuse pas l’aide d’un solitaire de bonne humeur. C’est le meilleur moyen de ce le mettre à dos. Après je ne dis pas que Winter veut être proche de moi. Mais il ne semble pas du tout vouloir mettre un froid ou partir en mauvais terme. Alors théoriquement il ne devrait pas refuser ma proposition. Et puis s’il la refuse je l’accompagnerais quand même. Pourquoi ? Parce que je fais ce que je veux quand je le veux !

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Soit il ne semblait vraiment pas comprendre le danger que je pouvais être. A si peut être, sa remarque j'agitais lentement les oreilles en roulant des yeux. Non rien à faire il est vraiment stupide. Ou alors je suis le tout premier vampire qu'il rencontre durant sa misérable existence qui sera ridiculement courte aux côtés de la mienne. Rabattant ma queue contre mes pattes je secouais la tête en soupirant


Puis il se releva après s'être gratouillé et refusa ma délicate attention. Mes oreilles se mirent un instant en arrière et je soufflais avant de le suivre tranquillement. J'avais bien replié mes ailes et redressé les oreilles. Ma queue se mouvant tranquillement dans mon dos je marchais à ses côtés en lui lançant un regard presque joueur.


Et tu ne te débarrassera pas de moi quoi que tu puisses faire. Marchant à ses côtés j'étais déterminé à l'accompagner jusqu'à la frontière du territoire de l'eau. Après quoi je partirais sans rien dire. D'ailleurs nous firent quelques minutes de marche dans le silence, mon regard se baladant sur lui et sur le décor, je ne nous vis pas arriver à la frontière. Alors je m'arrêtais à l'orée de celle-ci, immobile je regardais Winter qui s'éloignait désormais seul avant de repartir tranquillement en réfléchissant à ma prochaine activité de la journée.