Ware avait réprimandé Brasio... Pour la cinquième fois cette semaine...
La préparation de sa tournée prend du temps en dehors de l'arène. Du temps passé à ramener du personnel pour que le premier concert se passe du mieux possible, et potentiellement les garder pour la tourner.
Mais pour ça, Brasio va devoir se tourner vers les Solitaires. Les seuls qui peuvent aller n'importe où, n'importe quand.
Il faudra juste les nourrir, peut-être du coup prendre des mercenaires, pour protéger tout le convoi.
Et sa femme...
Et pour trouver des Solitaires, il faut se diriger : soi vers les terres neutres, soi les trouver au hasard dans les grandes forêts, les grandes plaines...
C'est fatiguant, c'est même pas sûr de trouver des candidats, alors Brasio ne réfléchi pas trente secondes de plus, il part vers les tanières.
Un réseaux de galleries creusées par les Solitaires d'avant, et même avant eux, et même encore avant eux. Beaucoup se cale dedans pour une nuit, une saison, voir leur vie entière.
Et pour y aller, c'est par deux chemin :
Le désert, que Brasio n'a pas envie d'arpenter par grands froid, et les Montagnes du Néant, éteintes en cette saison.
Le cendré emboîte son pas après avoir fait la bise à sa compagne, et prend sa matinée pour aller aux tanières, le temps de marche, avec quelques période de course, on tient sur une heure ou deux. Trois s'il lambine un peu.
Il aurait pus s'assurer d'une heure de route s'il était passé par les souterrains de l'arène. Mais Akui était revenu... Il était revenu ce Dieu... Revenu des entrailles de ce dédale... Et ça, pour la tournée, c'est très mauvais.
Les religieux se garde toutes confessions pour éviter de dire des bêtises, mais apparent il y aurait un moyens d'affaiblir le Dieu. On ne sait pas comment mais Brasio y croit, et reste confiant quant à la prochaine tournée qui va être une véritable libération ! La fin de la terreur et de la peur ! Ça va être d'enfer !
Arrivé près des premiers pics, le sol était froids sous les pattes du gris qui grimaçait quelques fois entre chaque pas. Finalement le désert n'était pas une si mauvaise idée en fin de compte...
Mais c'est une petite poignée de minutes plus tard que Brasio attendit... Comme un écho.
Un écho de quoi ? Surement pas de lui, il est silencieux depuis tout à l'heure, alors quoi... Ou plutôt qui ?
Brasio accourt plus discrètement vers la source du bruit, et dégage un petit sourire en coin, chapeauté d'un soupire du nez en voyant qui se lançait dans une petite balade musicale...
Une louve relativement grande, plus grande que Brasio au garot (c'est l'âge), elle doit avoir entre quatre et cinq ans à vue de museau, relativement bien taillée pour filer entre les pattes, elle doit pesé beaucoup moins lourd que lui.
Brasio la suit dans son ballet solitaire... Comme elle, elle a l'odeur du voyage, un peu humide par le givre qui avait poussé comme l'herbe sur laquelle il s'était déposé dans la nuit. En définitive, elle chante plutôt bien. Brasio sent aussi un air lui venir, mais c'est pas encore ancrée dans sa tête, la chanson ne lui convient peut-être pas.
Il n'empêche qu'une voix comme ça, hiiiiiiiiin, sur scène...
<< Ça ne peux pas être dégueu du tout >> se dit l'artiste.
Il s'approche tranquillement, évitant de trop se mouillé, parce qu'après il a tendance à retenir l'odeur, et le chien mouillé ça pue.
La petite starlette s'arrête net en voyant Brasio en contrebas du rocher sur lequel elle avait prit position. Oreilles bien rabattues en arrière, c'est limite si elle ne lache pas un grognement féroce et ravageur pour exprimer un réel mécontentent et démontré par un geste simple l'incommodité de la situation.
Sauf que Brasio, il s'en fout, il veux cette ch'tiote dans son groupe.
Salut ! Ça t'dit de rejoindre un groupe de musique ? On va faire une tournée dans le pays.
Enfin, "on" pour l'instant ça ressemble plutôt à "je", Brasio est seul pour le moment, les quelques rares à avoir accepté de l'accompagné pour le premier concert ne compte pas rester avec lui pour la tournée. Donc il se retrouve tout seul, lui et sa femme aussi évidement, à faire la tournée... Forcement, ça claque moins.