Le chef d’armée avait passé des heures entières à chercher Baelia qui avait trouvé très drôle de le faire jouer à cache-cache. Enfin, c’était lui qui cherchait et non elle. Quand il avait retrouvé sa fille, au lieu de la gronder comme il l’avait prévu, il avait soupiré et l’avait ramener à leur tanière pour la coucher. Il se faisait tard, il était temps pour la petite crevette blanche de dormir, sinon demain elle se montrera sans doute insupportable. Après quoi il était allé entraîner les loups de l’escadron. Les entraînements de nuit étaient agréables à cause de la fraicheur. C’était préférable de travailler sous la lune que sous la chaleur ardente du soleil d’été. D’ailleurs tout l’escadron était d’accord avec cette idée. Après un entraînement d’environ une heure il était retourné aux tanières sous le lac. Mais avant qu’il ne rejoigne la sienne une sentinelle l’avait intercepté pour lui dire que la louve de la nuit était de retour. Tient, alors comme ça Nyxia était encore en vie ? Il avait finit par se poser la question à force de ne plus avoir de nouvelle de la femelle. Secouant alors son pelage il vérifia que sa protéger soit bien endormi avant de ressortir.

Une fois dehors il plana jusqu’à la femelle et se posa devant elle. Elle semblait plutôt en bonne santé, c’était déjà ça. Sa queue fouettant lentement l’air, Nansaa replia ses ailes mais décida de rester debout. Face à la question de la louve il haussa les épaules. Il se portait bien, il suffisait de le voir pour le savoir. Mais il agita les oreilles et inclina le museau pour la saluer avant de croiser son regard.


Nyxia était spécial. Le mâle ne savait pas trop comment la considérer, ni même comment il devait réagir avec elle. Elle était pourtant loin d’être méchante. Mais c’était lui qui était un peu handicapé avec tout ce qui est sentimental. Il n’y avait qu’avec sa douce qu’il savait comment se comporter. Même s’il faisait d’ailleurs parfois quelque s gaffes. En pensant à Mya il étira un doux sourire avant de secouer la tête. Puis il reposa son regard sur Nyxia et se rappela de cette histoire de louve cerf malade à la lune noire. C’était Gaor qui lui en avait parlé. Il s’assit alors calmement et observa la femelle.


Il savait que Nyxia s’y connaissait sur le domaine de la nuit et de tout ce qui touche les pouvoirs et les malédictions liée à la nuit. Alors peut être qu’elle pourrait apporter des réponses aux questionnement de cette femelle que Gaor semble beaucoup apprécier. Nansaa voulait soutenir son frère à tout prit, et l’aider à trouver l’amour. Gaor en avait grandement besoin, le pauvre n’avait pas encore connu la douceur d’une louve, et il était sur que cela apporterait beaucoup de bonheur à son frère d’arme. Mais pour cela il fallait que la louve qu’il aime soit en bonne santé.

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La femelle en face de moi m’avait détaillé, j’étais habitué au regard de Nyxia, il ne me dérangeait pas. Je la laissais observer la lune après son petit sourire un peu moqueur. Je ne me moquais pas vraiment. Elle était devenue méfiante trop tard. Si je n’avais pas été là, elle ne serait plus. Elle le savait, et moi aussi. Elle faisait la fière et l’arrogante, mais sans les autres, elle n’était rien. Je connaissais la nature de la vie depuis longtemps, mais elle l’avait apprise violemment, et n’en connaissait pas encore tout les vices. Si la femelle pensait me connaître, elle se trompait. Je pouvais être joueur, doux et gamin. Tout comme agressif et mauvais. Et quand la torpeur me prenait, je pouvais être d’une violence et d’un sadisme inouïe. Un loup m’avait dit une fois que si je ne voyais plus le diable c’est qu’il m’habitait, et parfois, j’avais tendance à croire à cette remarque. Ma queue battant lentement l’air, j’observais toujours la femelle, impassible et tranquille. Mes oreilles en mouvement pour surveiller les alentours. J’étais aux aguets tout en étant détendu. Un joli petit paradoxe. A sa remarque je levais les yeux au ciel.


Je parlais du fais qu’elle n’avait pas montrer signe de son existence. Parfois je la croisais durant une chasse, ou la survolais, mais là elle avait tout simplement disparue. Elle avait sans doute quitté les terres d’élément pour que je ne la croise pas une fois. Mais je n’avais aucune envie de lui poser des questions sur son absence. J’avais d’autres choses en tête comme ma futur descendance, mon frère, et cette histoire de louve cerf. Nyxia et sa petite vie de solitaire passait après. Elle le savait, je tenais à elle, mais j’avais mes priorités. J’étais intelligent et calculateur quand je le désirais. Je savais comment obtenir ce que je voulais absolument juste en faisant un petit effort. Et Nyxia se sentait redevable depuis que je lui avais sauvé la vie. Je n’avais même pas besoin d’un effort quelconque pour obtenir ses bonnes grâces, il me suffisait d’être moi-même.


Je savais que Nyxia était incollable sur tous les sujets touchant la nuit. Mais cette louve semblait… Plus proche de la lune que Nyxia ne l’avait jamais été. Comme si elle était reliée à l’astre solitaire qui trône au dessus de nos têtes lorsque la nuit s’élève. Je sais que cela semble étrange, mais il existe plusieurs loups de l’ombre. Alors pourquoi pas plusieurs loups de la nuit ? Un pour la une en général, et un seulement pour la lune, ne serait-ce pas possible ? Je voulais que Nyxia rencontre cette femelle pour lui venir en aide. En plus la blanche et noir était loin d’être méchante, au contraire c’était une douceur de la nature. Un peu comme une fleur que l’on préfère voir fleurir dans un champ plutôt que de la cueillir. Alors j’étais convaincue que Nyxia l’apprécierait.

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Le manque total de connaissances que nous avions l’un envers l’autre était parfois troublant. C’était sans nul doute la raison pour laquelle ni elle ni moi ne nous parlions. Notre communication était réduite et difficile. J’ignore pourquoi Nyxia continuait de venir me voir. Je ne la portais pas particulièrement dans mon cœur. Elle était trop inexpressive et indépendante pour que j’ai une véritable attache envers elle. Sans jamais oublié le fait que je n’avais fais que la sauver, et que je l’aurais fais pour n’importe quel individu. Mais il avait semblé que ça soit elle qui se soit prise d’affection pour moi. J’étais donc parfois gêné par ses visites sans oublié qu’elle était solitaire, et que si ne n’avais pas été polyvalent puis chef d’armée les sentinelles de l’eau l’auraient sans doute traquée pour savoir ce qu’elle vient faire chez nous. Elle était parfois un peu suicidaire dans ses actes, mais de cela je ne m’inquiétais pas tellement, me disant que les choses allaient bien, et que je ne devais pas me soucier d’elle, mais d’abord de mon clan et de ma compagne.

J’avais moi-même mit fin à notre égarement pour nous ramener l’un à l’autre et continuer la conversation, si tant est qu’elle existe sincèrement. Car j’avais plutôt la sensation diffuse que j’allais finir par me heurté à un mur en m’adressant à Nyxia. Des fois je me demandais ce qu’elle pouvait ressentir, moi je n’arrivais guère à cacher mes émotions, la seule chose que je savais dissimuler étant ma douleur. Mais Nyxia était pour moi un mur d’indifférence presque aussi violent que celui du loup brun de la terre ou de Skull.

Ecoutant alors sa réponse j’agitais les oreilles. Inutile de me mentir chère amie, je sais que cette rencontre ne sera guère un plaisir pour toi. Non pas que Hadanalith soit une femelle désagréable, simplement que tu te trouves être une femelle trop méfiante et associal pour apprécier une rencontre demandé par un tiers. Puis je l’entendis parler de pouvoir et je secouais alors lentement la tête.


Je savais que Nyxia n’était pas forcément à l’aise avec autrui, et qu’elle tenait à bien faire ce que l’on lui demandait. Alors je ne voulais pas qu’elle se mette trop de pression sur les épaules. Je ne lui donnais pas un ordre, je lui demandais de l’aide et elle était tout à fait en capacité de me la refuser si tel était son désir.

Et puis à défaut de pouvoir échanger sur nos vie respectives, autant trouvé un sujet de conversation. Sinon autant qu'elle cesse de venir me voir, et que je cesse de me soucier d'elle. Cela évitant alors des ennuis à chacun d'entre nous. Mais bon comme elle a prit l'habitude de me rendre visite, autant que cela est un intérêt quelconque.