- RP effectué au camp du clan de l'Eau -

J'ai déboulé sur le terrain à la fin de l'entrainement quotidien encore le poil hirsute après une petite soirée de recherche. Il me semble même m'être assoupi à la paillasse... Je ne mettais pas regarder dans l'eau, mais je suis sûr que je dois avoir quelque cernes.
J'avais peut-être enfin une piste. Un truc qui marche, une machination cabalistique, ésotérique et purement scientifique !
Gaor avait reprit un peu un cours plus ou moins normal dans sa vie, malgré ça, il reste cloitré ici, sauf quand je sort. Sa me fait quand même de la peine... Avec le temps, j'me suis un peu rapproché de lui. En plus avec Hadanalith de retour, tout allait pour le mieux... Manque plus que cette malédiction...

Gaor était sur la touche après que tout le monde soit partie vers leurs occupations. Je m'avance vers lui à grandes enjambés.


Je lui avait gueulé ça en arrivant.


J'étais excité comme une petite puce, mais y'a de quoi ! Après au moins des semaines j'ai trouvé UN truc... Bon c'est maigre, mais j'avance ! J'avance même bien parce que se m'ouvre des chemins ! Des possibilités ! PLEIN !!


Et à peine il entame une réponse, que j'étais déjà partie en quatrième vitesse à ma tanière pour mettre en place ce qu'il faut.

Sur la paillasse, il y avait plein de fioles bien rangés, étiquetées et alignées sur la gauche. Un petit feu de charbon à droite dans un trou de roche sur lequel était élevé une fiole encore frémissante, et enfin... Le centre... LE CENTRE !
Il y avait un galet creux dans lequel j'avais déposé de mon sang. Gaor à du le sentir par ailleurs. Il y avait une petite cuillère en bois à gauche du galet, et surtout, une fiole propre, ouverte, prêt à l'emploi.

GAOR

L'entrainement s'était achevé depuis quelques minutes, tous les loups étaient partis vaquer à leurs occupations ou retourner à leur poste. Lui n'avait rien à faire, Nansaa était partie voir Mya, Kaporal était retenu par les nobles. Il se coucha au bord du terrain. Il songeait à aller vois Hadanalith mais s'il partait sans Lester il finirait épuisé et ça ne suffirait qu'à inquiéter la belle louve blanche. Qui plus est, il en avait marre d'avoir un chaperon toujours collé aux fesses quand il était avec elle. Il soupira.

JE TIENS QUEQ' CHOSE GAOR !!

Le beuglement du médecin avait fait se retourner plusieurs loups qui trainaient encore au camp d'entraînement. En parlant de l'autre... Il ne pouvait pas se montrer un peu discret? Seul Kaporal et Nansaa étaient au courant de son lien physique avec Lester, et l'ex Assassin n'avait pas des masses envie que la liste ne s'allonge. Déjà que ses camarades se posaient pas mal de questions sur ses allées et venues dans sa tanière... Il en avait même déjà entendu deux murmurer dans son dos que Lester jouait probablement le rôle de la louve. Il grimaça. Il avait une énorme envie de lui mettre une bonne grosse baffe, mais il n'était pas maso et s'auto frapper n'était pas sa grande passion.

Lester ne lui laissa même pas le temps de lui grogner à la figure qu'il était déjà reparti en sautillant jusqu'à sa tanière. Le géant poussa un soupir de désespoir avant de se lever. Il surprit quelques regards moqueurs mais un grondement méchant de sa part fit mourir leur rire au fond de leur gorge. Il prit la direction de la tanière de Lester. Quand il y pénétra, le médecin papillonnait d'une fiole à l'autre, d'un plan de travail à un autre.

Si avec ça... Sa te fera pas gagner quelque mètre de séparation mon gand Gaor... Je comprend plus rien !!

Le géant leva les yeux au ciel... Il s'extasiait pour quelque chose qui lui ferait gagner peut être un mètre? Il s'assit, ne parlant même pas au risque de tout détruire après s'être énervé sur lui. Encore fallait-il que son truc marche... Les dix derniers n'avait pas été très efficace, voir pire, l'un d'entre eux avait fait chuter les poils sur son arrière train, renforçant les rumeurs sur sa relation avec Lester.

Gaor était complètement à la ramasse. Ce qui pour le coup m'a un peu saoulé. Il est pas content que j'le soigne ?! J'peux m'arrêter là c'est pas un soucis ! J'm'en tiendrais pas plus mal ! J'suis plus mourant !


Les autres essaie avait plus ou moins raté mais fallait bien ça que rien.
Je me tourne et prend la fiole d'une patte et la cuillère de l'autre.


Je verse le contenant dans la cuillère et le passe dans le galet. Le filtrat et le sang se mélange bien, il ne reste qu'à mettre ça en fiole.


Je verse le contenu du galet dans la petite fiole qui se remplis à moitié. Puis la bouche avec le liège et la porte au nez de Gaor, dans un mouvement plutôt brusque... Je suis le savant-fou aujourd'hui Gaor !! Et foi de médecin que tu vas adoré !


Entre ces quelques phrases, je tremblait un peu, tout excité de ma prestation, et séance tenante je me met à secoue la fiole comme un chtarbé. Elle bulle de plus en bulle. Sa chauffe presque entre mes doigts. Puis finalement je m'arrête. Haletant. Et constate le résultat, devant Gaor...


J'étais à côté même de Gaor. Presque collé à lui, la fiole tendu devant son nez. Les bulles disparaissent petit-à-petit... Tranquillement... Doucement... La couleurs violâtre jauni de mon sang mélangé à la mixture commençais à devenir rougeoyante... Encore un peut violet... Rouge... Bleuâtre ? Non ! ROUGE ! OUI ! On tiens un truc là !!


Je retourne à ma paillasse.


Je prend la fiole qui ébulait, et verse un peu du contenu dans une autre fiole propre, rangée plus loin.


Je lui tend la fiole. Après avoir bu, se sera à mon tour.

GAOR

A la remarque de Lester sur sa joie, l'ex assassin grogna méchamment. Cherchait-il réellement à le mettre en rogne définitivement contre lui? Aujourd'hui n'était pas le bon jour. Il observa le médecin s"extasier sur sa fiole et son contenu. Ça moussai vaguement, le rendant totalement hystérique, et Gaor encore plus maussade. Après avoir longuement réfléchit, le polyvalent pensait que si les dieux l'avaient liés au médecin, c'était parce qu'ils avaient une bonne raison, raison qui resterai probablement obscure pour eux jusqu'à ce que le moment soit venu. Lester pourrait s'échiner autant qu'il le voudrait, ses traitements ne fonctionnerait que le jour où la raison de ce lien serait accomplie.

Néanmoins, quand le médecin lui tendit la fiole, il la prit et en but le contenu de mauvaise grâce. Quelle punition les dieux allaient-ils lui infliger cette fois pour tenter de contourner la destinée qu'ils leur avaient prévu? Déjà la chose avait vraiment un sale gout, et une texture indéterminée, entre le sable et la glu, pas top pour avaler... Le gros loup s'étrangla à moitié.

Sérieux, tu pourrais pas t'arranger pour que ça ait un meilleur goût tes mixtures?
Et je te parle pas de l'odeur...

Son estomac brûlait sur le passage du "liquide" mais pour l'instant il ne se sentait pas vraiment différent de d'habitude. Le géant se redressa légèrement, à peine rassuré. Les effets secondaires n'étaient pas toujours foudroyant comme la perte de ses poils sur son arrière train.

La réaction de Gaor face à mes demonstrations me laissa un peu... EN RÔGNE ! Aller ! Sa y est ! J'ai enfin un truc qui marche : Môssieur fait la fine bouche ! RAAAAH ! Boit plutôt !!
C'est un grognement plus tard, il prit enfin la gorgé, et grimaça. Ah ça ! On peu pas avoir le beurre, la proie du beurre et la chasseuse Gaor !!


Mais va t'faire f...



J'l'avais bien engueuler sur ce coup, et je ne compte pas m'arrêter. Les grands gestes ne tardèrent pas à suivre le discours.


Je le repousse par moment en m'approchant de lui, en rage.


Je fini... Plus ou moins par me calmer... Me rendant quand même compte que j'viens de l'engueuler pendant une bonne minute sous la colère, la frustration... Le stress ? La pression ?


Je me tourne à demi, prenant appuis sur un mur, et souffle calmement. Ces heures de travail, ces journée à puisez dans toutes les réserves de mon labo pour trouvez LA formule... Et je touche au but... A un poil ! Un poil de la fin ! Un poil du remède !!

GAOR

Lester l'engueulait, mais il l'entendait comme s'il lui criait sous l'eau, il le regardait comme si c'était un extraterrestre. Il ne comprenait pas ce qui lui arrivait, mais son cerveau semblait vouloir fonctionner au ralenti, il n'arrivait pas à émettre une seule pensée cohérente. Une sensation désagréable montait dans son estomac, et son dos! Son dos le brûlait comme s'il était en feu. Une odeur de souffre lui envahit la truffe, lui donnant la nausée. Il se roula sur le sol pour éteindre le feu qui semblait envahir son dos, la douleur était insoutenable et il ne pouvait plus contenir des gémissements de douleur.

Les contractions de son estomac le secouèrent tout entier alors qu'il vomissait son repas du matin, de la bile. Finalement, une épaisse mousse mauve sortait de sa gueule. Alors qu'il se roulait, il sentit un liquide couler le long de son dos, comme si des cloques avaient explosé sous son poids. Quelque chose bougeait dans ses veines, de son épaule, dans son cou, elle monta jusqu'à sa gueule et il sentit quelques chose percer ses gencives, comme pour s'échapper de son hôte qui semblait aux portes de la mort. Puis les spasmes cessèrent et la chose rebroussa chemin jusqu'à son épaule jusqu'à ce qu'il n'ai plus aucune conscience de sa présence en lui.

Sa nausée avait disparu, ne restait plus que sa douleur lancinante dans le dos, il risqua un regard pour s'assurer que son épaisse fourrure n'avait pas disparue. Elle n'avais pas disparu mais était noircie, comme si elle avait été calcinée. Il gémit, à moitié de douleur, à moitié de peine pour sa belle fourrure. Il resta allongé sur le sol, totalement abattu. Yorsenia était toujours en lui, le médecin avait effectivement failli trouver un moyen de la faire sortir de son corps, mais à quel prix, s'il continuait dans cette voie, certes il arriverait à l'extraire, mais ça serait du cadavre du loup des cavernes.

Le regard vide d'intérêt de Gaor m'alimentait en haine, ou alors le presque-remède lui a juste broyé le cerveau. Un minuscule aveux plus tard, je me retourne en l'entendant se rouler par terre, paniqué.
Qu'est-ce qu'il a ? Une puce ? Vu comment il couine le martyr c'est une sacrée puce ! Il me rappelle ce salaud que j'ai enfermé après qu'il est tenté de me voler après avoir essayé de me croquer pour le quatre heure. J'lui avais fait ingéré des hallucinogènes, s'était balèze pour qu'il soit complètement craqué et il se roulait pareil... Puis s'est suicidé par accident en se cognait la tête et sur le sol et les murs.


Et là une vision d'horreur : après un vomissement ma foi fort désagréable à entendre, il commence à mousser, sa salive était plutôt mauve, et son dos avait franchement une sale gueule... Et une masse noirâtre dégueulasse pointe le bout de sa... Son... Quoi que se soit, commence seulement à se pointer pour essayer de sortir. J'étais tenté de mordre cette saloperie pour l'extraire moi-même. Mais en y réfléchissant, si je mord ça, j'avais surtout faire la belle erreur de torturé Gaor... J'ai pas envie d'avoir mal aujourd'hui...

Gaor s'était enfin calmé, c'est presque passé.
Je reprend la fiole, la verse dans une jarre, et recommence déjà sans attendre à travailler sur les prochain composants du prochain remède.


Je le montre la sortie par un va-et-viens de patte.

GAOR

Lester lui avait à peine jeté un regard en voyant qu'il n'allait pas mourir. Il s'était retourné vers sa table de travail et avait vidé la fiole dans une jarre. Il était déjà en train de bidouiller des ingrédients. Le géant se leva, sa peau du dos, sous les poils noircis, suintait un épais liquide chaud.

Il sorti de la tanière sans un mots pour le médecin et se traîna vers les tanières d'accueil, à la sortie du clan. Il était hors de question que ses enfants le voient ainsi, avec l'arrière train bas. Déjà que les adultes lui attribuaient des penchants qu'il n'avait pas, il ne voulait pas que ses petits aient cette image de lui. Il était déjà certain que des rumeurs leur viendraient aux oreilles bien assez tôt.

Il pénétra dans la tanière la plus en périphérie du clan et s'affala tout au fond.