con, mais qu'est ce que je suis con ! C'était surement ce qui traversa la tête qui loup sombre qui étouffa en une injure la douleur qui s'amusait à le tirailler la patte.
C'était ça la vie des solaires, des tarés qui vous sautaient dessus pour X raison ou juste par simple plaisir de se mettre allègrement sur la tronche avec un parfais inconnu.
Evidemment, par expérience de mercenaire, Deenos n'était pas mauvais combattant cependant puisque gagner tout les combats était impossible, il lui arrivait aussi de commettre des erreurs qui malheureusement dans un tel univers étaient souvent fatales.
C'est donc boitillant que le solitaire se dirigea vers les territoires du feu. En effet, il avait souvenir que là bas se trouvait une rivière dont l'eau pure savait calmer tout les mots et à vrai dire c'était toujours plus facile de tenir tête à des claniques même si dans son état c'était un risque à éviter.
Laissant un légère traînée de sang sur son passage, Deenos arriva finalement à destination.
Même pas le temps de réfléchir qu'il plongea le membre douloureux dans l'eau en relâchant un soupir de soulagement.
Ses oreilles se retournèrent alors brusquement vers l'arrière suite aux bruits de pas d'un marche plus ou moins légère. Il se retourna alors observant du coin de l’œil la louve blanche comme neige qui venait d'arriver:

" qu'est ce que tu me veux ?"

Aussi froid que la glace, le solitaire montrait dans la douleur un tout autre visage. Il était en position de faiblesse, son armure était ébréché et ça, le perceptionnisme qu'il s’imposait ne pouvait le supporter.

Kelekt allait faire l'une de ses escapades loin du palais lumineux, ce lieu désert lui pèse un peu parfois, alors elle prend le large le temps d'une journée. Elle voulait se promener du côté de la rivière de la roche, le son de la rivière calme était apaisant et calmait son humeur parfois mauvaise. Elle arriva après un moment non loin de la rive, elle entendait l'eau couler et c'était déjà reposant. Elle partit se coucher sur un rocher afin de profiter du calme du lieu. Mais cette tranquillité fut perturbée par une odeur qu'elle n'identifiait pas. Un solitaire sans doute, pensa-t-elle. Elle se leva et descendit du rocher. Elle approchait de l'inconnu, elle savait à présent que c'était un mâle et une pointe de colère germa en elle. Mais elle ne voulait pas se battre, pas ici, dans un lieu si paisible. Quand elle fut assez près, l'autre qui avait une patte dans l'eau lui jeta un regard glacé et lui dit :

qu'est ce que tu me veux ?

La louve blanche ne manqua pas de lui rendre son regard froid et pas franchement amical. Elle avait vu une traînée de sang, ce loup était blessé, il devait se sentir diminuer. Elle répondit alors, d'un ton pour l'instant calme :

Qui es-tu et que fait-tu ici ?

Le ton de la louve était calme ...sûrement un peu trop à vrai dire, ce qui mît d'autant plus Deenos sur la garde.
Se battre ? Mauvaise idée et puis elle ne lui avait rien fait...pour l'instant en tout cas.
Mais rien que l'idée de montrer ainsi ses faiblesses à une parfaite inconnu, sonnait presque comme une insulte aux oreilles du solitaire. Comme chien et chat...pas vraiment ou presque puisque après tout une once de tension régnait déjà entre les deux êtres qui se fixaient l'un l'autre d'un regard toujours glacial.

Qui es-tu et que fait-tu ici ?

Un sourire se dessina sur son visage, contrastant totalement par son regard tordu à la fois de douleur et de méfiance. Regardant sa patte un bref instant avant de de nouveau reporter son regard sur la louve, Deenos lâcha ironiquement:

" Ça ne ce voit pas assez ?"

Il avait envie qu'elle parte, sa présence le mettait mal à l'aise et la tension se fessait ressentir. Comme un caprice, il préférait souffrir en silence, à l'abris de tout regard.

L'autre loup afficha un sourire ironique qui contrastait beaucoup avec le reste de son visage, ce qui ne détendit pas le moins du monde Kelekt. L'inconnu jeta un regard à sa patte et dit :

Ça ne ce voit pas assez ?

La louve serra les dents, il avait éviter de répondre à ses questions et ça la mettait en pétard. Elle ne voulait pas l'agresser au vu de son état, il s'était sans doute battu il y a peu. Se battre.... Qu'est-ce que c'est salissant en plus. Elle s'efforça donc de rester calme et répondit :

J'avais bien vu que vous étiez blessé, ça ne répond pas à mes questions. Vous êtes qui ? Un solitaire vu votre odeur. Je ne suis pas garde et je compte pas vous causez d'ennuis sauf si vous les chercher.

La louve du feu commença à serrer les crocs, sûrement la preuve d'un colère grandissante que Deenos pouvait sentir grandir en elle.
Le loup sombre soupira tout en s'ébrouant. Quoiqu'une grimace s'afficha sur son visage...maudite patte..

J'avais bien vu que vous étiez blessé, ça ne répond pas à mes questions. Vous êtes qui ? Un solitaire vu votre odeur. Je ne suis pas garde et je compte pas vous causez d'ennuis sauf si vous les chercher.

Ses oreilles réagirent à ces paroles. Pas un garde hein ? Dans ce cas pourquoi ne pas le laisser seul ? C'est ce qu'il demandait mais d'un autre côté il n'était pas si illogique que ça qu'un membre d'un clan le surveille...solitaire égal fauteur de troubles n'est ce pas..presque autant que le clan qui l'avait vu naître..
Silencieux un instant comme pensif de ses idées noires, c'est d'une voix plus calme...peut être bien plus blasé qu'il répondit.

" Qui voulez vous que je soit ?
Je suis un solitaire comme vous l'avez si bien deviné...mais si ce que vous cherchez à savoir est mon nom, vous pouvez m'appelez Deenos.

Fermant les yeux un instant avant de les rouvrir pour regarder de nouveau son interlocutrice de sa pupille si étrange, il continua:

"Mais puisque je suppose que vous n'êtes pas disposé à me laisser seul. Je peux au moins savoir qui vous êtes vous ?"

Lui donner ce qu'elle souhaitait pour s'en débarrasser ensuite, c'était sûrement une meilleure idée.
Deenos resta donc calme attendant plus ou moins tranquillement sa réponse.

Le loup sombre resta un instant inerte, apparemment pensif, puis répondit enfin à la question de Kelekt :

Qui voulez vous que je soit ? 
Je suis un solitaire comme vous l'avez si bien deviné...mais si ce que vous cherchez à savoir est mon nom, vous pouvez m'appelez Deenos.

C'était bien un solitaire et son nom est Deenos. Soit, au moins elle saura le reconnaître si elle le recroise. Il ferma les yeux un instant, puis la regarda, son regard était étrange, bleu, comme celui de la juge. Le solitaire dit alors :

Mais puisque je suppose que vous n'êtes pas disposé à me laisser seul. Je peux au moins savoir qui vous êtes vous ?

Sa supposition était juste, Kelekt n'aime pas les solitaires et si l'un d'eux doit se trouver sur le territoire de son clan, elle veut l'avoir à l’œil. La question de Deenos était légitime, elle y répondit donc :

Je suis Kelekt, juge du clan du feu. Comme tu l'a supposé, je ne vais pas te lâcher tant que tu sera sur le territoire du feu. Je me suis fait un devoir personnel de surveiller les solitaires que je croiseraient sur ces terres.

Elle avait un ton entre le calme et une sorte de colère. Mais la louve blanche était un peu soulagé que ce Deenos soit enfin devenu un peu coopératif. Elle préférerai éviter de se battre avec lui. Elle ne veut pas que ''ça'' se reproduise.

Le regard toujours aussi méfiant le loup sombre la regardait de haut en bas, analysant chaque parcelle de son corps à la recherche d'un moindre point faible à exploiter, ses oreilles fines quand a elles étaient toujours attentive aux moindres paroles de la louve blanche. À son habitude il ne laissait rien au hasard.

"Je suis Kelekt, juge du clan du feu. Comme tu l'a supposé, je ne vais pas te lâcher tant que tu sera sur le territoire du feu. Je me suis fait un devoir personnel de surveiller les solitaires que je croiseraient sur ces terres."

Grognant intérieurement de s'être coltiné telle sangsue. Le solitaire réussit finalement à se calmer un peu en se concentrant sur sa respiration afin d'endiguer la douleur.
Soit, si madame était contente de l'observer ainsi, il prendrait sur lui tant qu'elle resterait à une distance raisonnable.

"Vous savez à vouloir attendre comme ça on va sûrement se regarder dans le blanc des yeux pendant une éternité, je ne suis pas près de partir..."

Regardant le liquide incarnat se mêler à l'eau claire à chaque fois qu'il daignait de bouger la patte, Deenos commençait sérieusement à se poser des questions sur comment faire pour la suite avec un tel handicap.
Reportant de nouveaux son regard sur la blanche, il laissant néanmoins ses songes de côté pour reprendre la parole.

"Vous haïssait les solitaires comme moi n'est ce pas ?"

Il avait sentit de la rancœur dans l'intonation de la louve, et quitte à perdre son temps autant discuter.

Le solitaire continua de la regarder, il avait l'air de l'examiner du regard. Son expression changea quand elle dit qu'elle l'observerai tant qu'il serait sur les terres du feu, mais elle redevint normal presque aussitôt, il dit alors :

Vous savez à vouloir attendre comme ça on va sûrement se regarder dans le blanc des yeux pendant une éternité, je ne suis pas près de partir...

il détourna un instant et regarda sa patte toujours dans l'eau, le moindre mouvement la faisait saigner. La louve n'avait que faire de rester là longtemps, ce n'est pas comme si elle était très sollicitée au sein du clan. Pour le coup, il était impossible que ce solitaire soit son père, ils semblaient avoir plus ou moins le même âge. Deenos regarda à nouveau la louve et dit :

Vous haïssait les solitaires comme moi n'est ce pas ?

Il faisait preuve de curiosité, ou alors il voulait tuer le temps qui semblerait long si ils se contentaient de se lorgner ainsi pendant des heures. Kelekt voulu savoir jusqu'où irait cette curiosité, elle répondit donc :

On peut dire ça oui.... J'ai mes raisons.

La louve blanche avait repris une voix plus neutre. Elle voulait ne pas en dire trop sur elle car les intentions de ce solitaire étaient vagues à ces yeux. De plus, elle ne se sentait pas du tout en confiance avec lui, ils se regardaient tout deux d'un air méfiant.

Alors qu'il attendait patiemment sa réponse, la louve blanche sembla pensive un instant avant de lui lâcher au museau d'un air totalement neutre voire je m'enfoutiste au yeux de Deenos:

On peut dire ça oui.... J'ai mes raisons.

Humpf, pas bavarde la demoiselle, un grimace s'esquissa un instant sur le visage du solitaire. Déjà que faire des efforts pour chercher à converser était un miracle de sa part, il fallait qu'il tombe sur un mur...intéressant, un sourire aux babine il lâcha donc à son tour:

"tsss vous êtes comme ça avec tout le monde ? ou c'est moi particulièrement qui suit la cible d'une telle froideur ?"

Dans un léger grognement de douleur, le loup sombre se releva alors. Boitillant de sa patte recouverte d'incarnat, il se rapprocha alors de la louve afin de lui faire face pour le première fois.
D'un regard glacial il continua alors tout en avançant :

" Ai je vraiment l'air d'un monstre à vos yeux ? Ou suis je peut être l'incarnation d'un mauvais souvenir ? J'en ai marre de tout ce mépris et de vous aussi d'ailleurs.. Vous les claniques qui dans le luxe de votre vie n'êtes pas foutu de regarder au dessus de votre museau."

Sans qu'il ne comprenne réellement pourquoi la colère était montée si vite, son regard mauvais entraînée par ses sombres souvenirs qui lui fessait rapidement perdre patiente.
Cherchant à se calmer, il lui tourna le dos, silencieux un instant sans bouger, il reprit finalement sa place.
Le regard toujours aussi sombre, regardant son reflet dans l'eau...
Le monstre dans l'histoire c'était pas lui, ça ne pouvait pas l'être..
Il s'était emporté de manière débile.

Le ton réservée de Kelekt semblait ne pas avoir plus au solitaire, il grimaça furtivement face à sa réponse. Il se mit à sourire d'un air niait et lui sortit :

tsss vous êtes comme ça avec tout le monde ? ou c'est moi particulièrement qui suit la cible d'une telle froideur ?

Tandis que le loup sombre sortait se relevait avec un grognement de douleur, la louve blanche répondit :

Je suis comme ça avec tout le monde, en particulier avec les mâles et les solitaires...

Elle s'arrêta brutalement et détourna légèrement la tête, elle en avait trop dit et ça risquait d'attiser la curiosité du solitaire. L'autre s'approcha d'elle, boitillant à cause de sa blessure et lui lança avec un regard glacial :

Ai je vraiment l'air d'un monstre à vos yeux ? Ou suis je peut être l'incarnation d'un mauvais souvenir ? J'en ai marre de tout ce mépris et de vous aussi d'ailleurs.. Vous les claniques qui dans le luxe de votre vie n'êtes pas foutu de regarder au dessus de votre museau.

Il se détourna rapidement et resta immobile quelque instants avant de se lancer dans la contemplation de son reflet dans l'eau. Il avait l'air de s'en vouloir pour son excès de colère. La juge était partagée entre la curiosité et la colère. Comment réagir face à sa réaction ? Elle décida de ne retenir que la fin de ses propos et pas les questions précédentes. Elle dit alors :

Cela n'a rien à voir avec le fait que je sois une clanique. C'est.... C'est personnel.

Elle voulait tout faire pour éviter de parler d'elle, mais la conversation finira par aller dans ce sens. Elle voulait savoir si cela intéresserai ce mâle avant de dire quoi que ce soit de précis.

Il l'avais agressé sans qu'elle ne lui demande rien...quelque chose énervait Deenos au point de lui faire perdre patience sans raison, chose qui lui échappait totalement ou simple mauvais pressentiment.

Je suis comme ça avec tout le monde, en particulier avec les mâles et les solitaires...

Il se contenta tout d'abord de l'ignorer, profondément concentrée sur son propre reflet flou créé par l'eau tandis que la blanche continuait d'un ton plus que surprit et énervée de la réaction du solitaire:

Cela n'a rien à voir avec le fait que je sois une clanique. C'est.... C'est personnel.

Deenos lâcha alors un soupir tandis qu'il retourna légèrement la tête vers son interlocutrice qu'il pouvait voir du coin de l'œil.

"vous savez....c'est à n'en rien comprendre ...

Des excuses ? même pas en rêves, surtout pas à elle. Son comportement lunatique il le portait sur la peau. Quand à elle, elle était tombé au mauvais endroit, au mauvais moment. Il se sentait coupable certe mais d'un autre côté il en avait aussi rien à carrer de savoir si elle l'appréciait ou non.

"Vous dites que vous ne supportez pas les solitaires et pourtant vous cherchez en tout point à éviter le confit...vous n'avez même pas cherché à appeler ces fameux gardes qui auraient pût me virer..

Roulant des yeux, il se retourna dans un léger mouvement de cou face à l'eau, lâchant simplement un :

"Remarquez...ça m'arrange."

Posant sa tête sur sa patte valide, il ferma alors les yeux, minant de dormir bien qu'au fond ses sens restaient bel et bien attentifs à la moindre perturbation.

Le solitaire lâcha un soupir tout en tournant légèrement la tête vers Kelekt et dit :

vous savez....c'est à n'en rien comprendre ...

Où voulait-il en venir ? C'est la question que se posa la louve blanche après ces quelques mots. Elle ne comprenait pas bien son comportement changeant et ne parvenait pas à cerner le personnage qu'était ce Deenos. Pendant qu'elle réfléchissait à la question, le loup noir poursuivit :

Vous dites que vous ne supportez pas les solitaires et pourtant vous cherchez en tout point à éviter le confit...vous n'avez même pas cherché à appeler ces fameux gardes qui auraient pût me virer..

Il roula des yeux et se retourna vers l'eau, il ajouta :

Remarquez...ça m'arrange.

Il s'allongea alors et sembla dormir, mais la juge était persuadée que ce n'était pas le cas. Elle repensa à ce qu'il venait de dire, c'est vrai ça pourquoi ne pas avoir appeler des gardes ? Elle n'aurait jamais voulu se salir les pattes en l'attaquant mais d'autres auraient pu se charger de lui. Peut-être que c'était parce que ce solitaire était une présence qui faisait que la louve se sentait moins seule. Elle souffrait beaucoup de sa vie en marge du clan et de son isolement. Peu venaient la consulter afin d'obtenir conseils ou parler de leur problèmes. L'idée de remplir son rôle lui traversa l'esprit, après tout c'était un loup comme un autre au fond, il souffrait peut-être de problèmes dont il voudrait parler. Elle s'assit alors à petite distance du loup noir et dit d'un ton calme :

Puisque tu ne sembla pas près de partir et que je ne partirai pas tant que tu sera là, autant engager la discussion. Elle marqua une pause avant de demander : As-tu quelque chose à te reprocher ? Un événement de ta vie t'a-t-il affliger ? En tant que juge, j'estime qu'une partie de mon devoir et de parler de ce genre de choses afin d'aider les autres à les surmonter.

Elle avait dit ça sur l'instant, toujours d'un ton calme. Elle s'attendait à ce que le solitaire refuse de dire quoi que ce soit et ça ne la surprendrait pas. Mais peut-être qu'une forme de conversation pourrait s'engager, car à part se lancer des regards et quelques mots mauvais, il n'avait pas vraiment parler depuis qu'ils s'étaient croisés.

Ses oreilles réagirent, se redressant immédiatement à la présence de la louve blanche qui vint s'assoir non loin de lui. L'œil entrouvert, comme par dérangé de sa présence, Dee' l'écoutait en silence :

Puisque tu ne sembla pas près de partir et que je ne partirai pas tant que tu sera là, autant engager la discussion. Elle marqua une pause avant de demander : As-tu quelque chose à te reprocher ? Un événement de ta vie t'a-t-il affliger ? En tant que juge, j'estime qu'une partie de mon devoir et de parler de ce genre de choses afin d'aider les autres à les surmonter.

L'ombre d'un sourire s'esquissa sur ses babines, les religieux s'estimaient psychologues mais n'étaient en réalité que les esclaves d'entités silencieuses , celle des dieux inexistants. Ouvrant complètement son œil de glace et d'ébène comme pour montrer que ce qu'elle avait dit l'avait interpellé, Dee' resta néanmoins couché.

"vous en perdriez votre temps...et puis tout mes "dieux" sont déjà mort depuis longtemps."

En y repensant, il n'avait jamais vraiment été religieux, que ce soit Pandore dans son enfance ou encore des dieux créateurs tel que Rhéa. Il ne cherchait ni rédemption, ni chimère, il restait seul au plus profond de solitude, se raccrochant parfois à quelques brides de souvenirs.

"Ressasser les démons qui nous hantent, c'est leur donner un importance qu'ils ne méritent pas.

Il marqua une courte pause, pensif avant de reprendre d'un ton un peu plus curieux:

" Vous aussi, vous êtes poursuivit par vos démons n'est ce pas ? Peut être même bien plus plus que moi."

Quand elle approcha un peu du loup sombre, ce dernier entrouvrit un œil et redressa les oreilles. Bien sûr qu'il n'avait pas baissé sa garde, aussi cela ne surprit pas la louve. Après qu'elle ai posé sa question, un léger sourire s'inscrit sur sa gueule. Il ouvrit complètement son œil et répondit :

vous en perdriez votre temps...et puis tout mes "dieux" sont déjà mort depuis longtemps. Ressasser les démons qui nous hantent, c'est leur donner un importance qu'ils ne méritent pas.

Il marqua une pause et parut pensif un instant et reprit sur un ton qui tendait vers la curiosité :

Vous aussi, vous êtes poursuivit par vos démons n'est ce pas ? Peut être même bien plus plus que moi.

Au final, il n'avait rien dit comme elle l'avait escompté, mais elle ne s'attendait pas à ce qu'il retourne la question vers elle. Quelque part, il avait raison, Kelekt est encore très affligée par ces propres mauvaises expériences. Elle se posa une réflexion sur elle-même, quand parviendrait-elle a surmonter son ressentiment envers son paternel et le genre masculin au sens large... Peut-être quand elle le retrouverait, mais c'est peu probable. Elle répondit alors :

On a tous nos démons comme tu les appellent. Mais ils tiennent une place plus importante selon les individus, si tu les ignore grand bien t'en fasse mais ils seront toujours là.

Son ton n'avait pas changé et ne trahissait aucune hésitation. Elle gardait ses réflexions pour elle, le temps ne lui manquerai pas pour y réfléchir plus amplement.

La louve semblait elle aussi perturbée par des démons, tout en elle le laissait présager, sa façon de se tenir, de réagir et surtout le regard qu'elle avait tiré lorsqu'il lui avait retourné la question. Pensive un instant, elle laissa finalement sa voix briser le silence:

On a tous nos démons comme tu les appellent. Mais ils tiennent une place plus importante selon les individus, si tu les ignore grand bien t'en fasse mais ils seront toujours là.

Dee' pencha la tête dans un mouvement d'incompréhension. Avait elle mal comprit ses propos ? Ou sinon c'était lui qui s'était mal exprimé. Secouant légèrement la tête, il répliqua donc:

"Qui dit ignorer ne dit pas forcément oublier. Personne ne peut oublier ses démons, car après tout ils sont une partie de ce que nous somme au final.."

Un sourire s'esquissa sur le visage du solitaire. Sa patte était en sale état, mais la douleur commençait à s'estomper dans l'eau transparente, ce qui avait au moins le mérite de rendre un peu son calme au loup sombre.

"Je pense que nous sommes partis sur de mauvaises bases"

Il soupira avant de continuer.

"écoutez...votre histoire contre la mienne.
c'est ce que j'ai de mieux à offrir...même si je pense qu'un sombre passé n'a rien de plaisant à être raconté.."

Il fixa la louve dans les yeux, attendant patiemment sa réponse, c'était le principe même d'un deal. Si elle voulait le connaître alors lui aussi méritait de savoir.

Face à ce que Kelekt avait dit, Deenos pencha la tête d'un air hébété. Il semblerait qu'elle avait mal compris ce que voulait dire le loup noir. Ce dernier secoua légèrement la tête et répliqua :

Qui dit ignorer ne dit pas forcément oublier. Personne ne peut oublier ses démons, car après tout ils sont une partie de ce que nous somme au final.. Il esquissa un sourire et poursuivit : Je pense que nous sommes partis sur de mauvaises bases Il soupira et ajouta : écoutez...votre histoire contre la mienne. C'est ce que j'ai de mieux à offrir...même si je pense qu'un sombre passé n'a rien de plaisant à être raconté..

Après avoir dit ça, le solitaire se mit à fixer la louve, il attendait visiblement sa réaction. Kelekt resta un instant immobile, regardant aussi le solitaire, elle jaugeait les risques ce qu'elle s'apprêtait à faire. Devait-elle fait confiance à ce mâle solitaire... Ou dénier son offre d'en savoir plus à son sujet, mais au prix de se découvrir un peu elle-même... Ce loup n'était pas disposé à parler de lui sans en apprendre plus sur Kelekt, alors autant tenter le coup. Elle inspira profondément, fermant les yeux un instant et répondit :

Très bien, faisons comme ça. Je n'aime pas parler de mon passé mais nous n'iront nul part autrement alors... Elle marqua une pause, puis entama son récit : Je n'ai jamais connu mon père, mais ma mère en qui j'ai une confiance totale m'a dit à bien des reprises qu'il était un lâche qui avait fuit en apprenant qu'il allait avoir un descendant. Elle avait raclé le sol de ses griffes en prononçant ces mots. J'en ai gardé un rejet pour les mâles en général, mais plus encore pour les solitaires car c'est sûrement ce qu'est mon père aujourd'hui. Comme pour appuyer ce qu'elle disait, elle avait jeté un regard mauvais au loup sombre. Un jour, un jeune mâle de mon âge m'avait approché, il n'avait pas de mauvaises intentions, mais j'ai craqué et on s'est battu. Elle avait une mine plus maussade et le regard perdu pour finir sur la cicatrice qu'elle avait à la patte arrière gauche. Depuis, j'affiche le moins de sentiments possibles, pour ne pas perdre à nouveau le contrôle. Son regard était de nouveau fixé sur le solitaire qui n'en avait sans doute pas perdu une miette. C'est l'essentiel de ma vie, à votre tour.

Elle le prenait toujours pour un taré près à lui bondir dessus ou quoi ? Dee' était resté calme, mais à voir le regard de la louve blanche plein de doutes et de méfiances, il ne pouvait s'empêcher d'y penser. D'ailleurs, agacée, elle finit par lui lâcher un

Très bien, faisons comme ça. Je n'aime pas parler de mon passé mais nous n'iront nul part autrement alors...

Dee' soupira. Bah quoi, c'était pas une obligation qu'il venait de lui proposer..mais bon, elle n'avait pas tord, quoi qu'ils disaient ça n'avançait à rien. Il continua donc de l'écouter:

Je n'ai jamais connu mon père, mais ma mère en qui j'ai une confiance totale m'a dit à bien des reprises qu'il était un lâche qui avait fuit en apprenant qu'il allait avoir un descendant.
J'en ai gardé un rejet pour les mâles en général, mais plus encore pour les solitaires car c'est sûrement ce qu'est mon père aujourd'hui.
Un jour, un jeune mâle de mon âge m'avait approché, il n'avait pas de mauvaises intentions, mais j'ai craqué et on s'est battu.
Depuis, j'affiche le moins de sentiments possibles, pour ne pas perdre à nouveau le contrôle.
C'est l'essentiel de ma vie, à votre tour.

Il baissa légèrement les oreilles, pensif mais aussi un peu coupable de lui avoir forcé la patte. Il fallait croire qu'aucune histoire n'était jamais heureuse, au pire certains disait que ça fessait grandir mais en oubliant la destruction mentale qui allait avec.
Le solitaire resta d'abord silencieux, réfléchissant à ses tournures de phrases, essayant de se construire un schéma mental de sa propre histoire tout en évitant de lâcher de manière totalement random un "bah en fait, je fessais partie d'une meute hérétique et j'ai tué beaucoup d'innocent en honneur de pandore !"
Quand il fut près, il reprit donc la parole.

"Je suis né relativement loin de ses terres. Ma mère était fille d'Alpha, mon père un brigand sans histoire..mais des deux, la plus taré, c'était sûrement elle."

Un pincement au cœur sembla l'étreindre lorsque une simple pensée de sa marâtre lui revenu en tête.

"J'ai tant tué pour elle...sans raison, des personnes qui n'avaient rien demandé, rien fait.
Mais pour elle, j'aurais brisé la terre entière."

Un rire ironique commença à s'échapper de sa gorge, il força sur ses pattes, plantant ses griffes dorés dans le sol, laissant la plus sensible d'elle saigner de plus belle.

"Mais au final... Cette même personne pour qui j'aurais tout fait, celle qui m'a trahit, laissé pour mort, la chair et le cœur déchiré. Elle...je suis devenu un simple vagabond à cause d'elle, j'ai erré si longtemps, sans but à tel point que même mes souvenirs sont des fragments flous."

Fermant finalement les yeux, comme vide. Sa tête bascula alors vers l'avant, laissant ses longues mèches bleutés lui couvrir le visage, il soupira une nouvelle fois.

"Quand à moi, je ne suis plus que l'ombre de ce que j'étais. Un démon parmis les autres"

Un dernier sourire ironique s'étira sur ses babines.

"Qui sait ? Moi et votre père n'avons peut être pas tant de différence que ça.."

Après sa tirade, Kelekt regardait à nouveau Deenos, il baissa les oreilles d'un air pensif, la juge avait l'impression de voir une pointe de culpabilité dans son expression. Après un temps il entama le récit de sa propre vie :

Je suis né relativement loin de ses terres. Ma mère était fille d'Alpha, mon père un brigand sans histoire..mais des deux, la plus taré, c'était sûrement elle.

Kelekt sentit qu'il avait serré les crocs, pour lui, il semblerait que ce soit sa mère le problème. Elle resta immobile et le laissa poursuivre :

J'ai tant tué pour elle...sans raison, des personnes qui n'avaient rien demandé, rien fait.
Mais pour elle, j'aurais brisé la terre entière.

Un rire ironique sa fit entendre, provenant de la gorge du solitaire. Il força sur ses pattes, plantant ses griffes dans le sol, l'une d'elles se mit à saigner. Il poursuivit :

Mais au final... Cette même personne pour qui j'aurais tout fait, celle qui m'a trahit, laissé pour mort, la chair et le cœur déchiré. Elle...je suis devenu un simple vagabond à cause d'elle, j'ai erré si longtemps, sans but à tel point que même mes souvenirs sont des fragments flous.

Il ferma les yeux et sa tête bascula vers l'avant, laissant ses cheveux couvrir son visage. Il soupira de nouveau et poursuivit :

Quand à moi, je ne suis plus que l'ombre de ce que j'étais. Un démon parmis les autres. Il lança un dernier sourire ironique et ajouta : Qui sait ? Moi et votre père n'avons peut être pas tant de différence que ça...

La blanche ne réagit pas tout de suite à sa remarque, elle analysa d'abord son histoire. Ils étaient assez différents dans le fond, mais il y avait un point commun : l'un de leur parent les avaient tout les deux trahis. Elle répondit ensuite à la supposition de Deenos :

Je n'en sais rien, c'est vrai que je ne sais pas grand chose de mon père. Il pourrait être un noble comme un paria ou un tueur. Dans tout les cas, c'était un couard. Elle laissa un silence puis ajouta : Finalement, notre seul point commun est que nos parents à tous les deux nous ont trahis, j'en conviens, votre sort a sans doute été pire que le mien.

Elle commença à se retourner pour partir, avant elle déclara :

Cette conversation était intéressante bien que la tension soit présente. Nous serons peut-être amener à nous recroiser.

Elle se retourna alors complètement et commença à partir. Deenos pourrait ajouter quelque chose avant qu'elle ait quitté les lieux. Mais elle ne se retournerait pas pour lui répondre.

Ayant finit sa tirade d'un air mêlant plus ou moins la tristesse et l'ironie, il releva légèrement le visage afin d'observer la réaction blanche qui resta toujours d'un froid aussi glacial.

Je n'en sais rien, c'est vrai que je ne sais pas grand chose de mon père. Il pourrait être un noble comme un paria ou un tueur. Dans tout les cas, c'était un couard....Finalement, notre seul point commun est que nos parents à tous les deux nous ont trahis, j'en conviens, votre sort a sans doute été pire que le mien.

De la colère résidait dans la voix de Keleckt,et il ne pouvait que la comprendre même si dans son cas seule la haine résidait encore envers son géniteur, ce qui n'était sûrement pas totalement le cas de Deenos.
Voyant cependant que la louve ne pris la comparaison qu'il venait de faire plutôt d'un air plutôt calme, il ne dit rien, il lui en était seulement reconnaissant.
Des mèches bleuté couvrant encore son visage dont seul un œil unique observa la silhouette lui tourner le dos tandis qu'elle prononça:

Cette conversation était intéressante bien que la tension soit présente. Nous serons peut-être amener à nous recroiser.

Un sourire se dessina alors sur son visage tandis qu'il reposa sa tête au sol, n'affirmant que sa conclusion:

"Sûrement, dame Kelekt."