Suite à le demande de certaines personnes, je poste ici le premier livre que j'ai terminé. Je ne mets pour l'instant que l'intro, mais le reste devrait pas tarder à suivre
Introduction
Bonjour et bienvenue ici, cher Terrien !
Je me nomme RapitusForgedague, archiviste de mon état, pour vous servir. Si vous avez déjà entendu parler de moi et ne pouvez déjà plus me supporter, vous pouvez passer directement à l’histoire. Sinon, je vous conseille fortement de rester quelques instants avec moi, pour que vous compreniez comment fonctionne mon monde avant de vous y engouffrer – quitte à vouloir brûler ce livre avant même de l’avoir commencé -.
Je vais donc vous parler de mon monde, Gaïl pour être exact.
Les terres melktiennes ( appartenant au peuple melktien, c’est-à-dire à moi, ou plutôt nous ) sont divisées en quatre pays :
Le Llandor,
Le Puqudor,
Houldor,
Le Llordor.
Nous étions autrefois, à l’époque de l’Âge de Magie, un seul et unique royaume. Mais à la mort du Magicien qui régnait alors, ses quatre fils se sont battus et ont finalement découpé le royaume en quatre parties, qui sont devenus quatre peuples formant un tout. C’est pourquoi nous sommes parfois désignés comme le Royaume des Quatre.
Nous vénérons Llassah, seul et unique Créateur de notre monde, qui nous as donné vie, nous et les six créatures magiques ( Elfes, Nains, Licornes, Linéfs, Dragons et Olanniens ).
Les Llandoriens( auxquels je suis très fier d’appartenir ), sont un peuple de marchands, gouverné par le Roi, la Reine, et une assemblée élue par le Peuple. Llandral est la capitale de ce royaume. Les Llandoriens ont la réputation d’être voleurs et avares, qualités propices au marchandage certes, mais pas tellement glorieuses. Nous sommes aussi réputés pour aimer la compagnie des femmes, ce que je peux comprendre étant donné le nombre de maison-close présents dans la Capitale. Ah, nous sommes aussi le seul peuple à entretenir une armée digne de ce nom, bien entendu.
Les Puqudoriens sont dirigés par deux Rois ou Reines. L’un siège à a la capitale, Puqudral, et l’autre parcourt les terres avec le Troupeau. C’est un peuple nomade, vivant de leurs élevages de chevaux et de leurs vaches. On l’accuse d’être frustre, et certains jaloux murmurent que les Puqudoriens couchent avec leurs animaux et que c’est ainsi qu’ils parviennent à être si proche d’eux, bien que de moi-même, je ne comprenne pas trop le rapport…
Les Houldoriens sont un peuple fier et droit, pour qui l’honneur est une valeur primordiale. Le couple royal siège à Houldral. C’est un peuple de bucherons et de mercenaires. Ils ont une sainte horreur de la bâtardise, je ne sais pas trop pourquoi, étant donné qu’un bâtard peut parfois être très utile. Par exemple, lors d’une guerre, il nous suffit d’envoyer le bâtard avec notre armée au combat pendant que nous restons tranquillement chez nous à parler stratégie et manœuvres… Ou bien, lorsque ( ça arrive ) nos enfants légitimes sont morts ou bien qu’on n’arrive pas à concevoir d’enfants, un bâtard peut toujours être utile. Enfin bon, chacun sa logique, et je m’égare à nouveau…
Les Llordoriens sont dirigés par un seul Roi qui règne sans Conseil officiel pour l’assister. Nous pourrions qualifier ça de dictature, mais il arrive tout de même au Roi d’écouter ses sujets. Parfois. De temps à autre. Bref, les Llordoriens sont un peuple qui aime profondément la politique et se compliquer la vie. La vie de Cour y est très développée, les manigances sophistiquées, tout tourne autour de complots mais étrangement, quand un Llordorien fait un serment officiel devant témoin, vous pouvez être sûr qu’il le respectera. On murmure que la famille royale est nécrophile, et je ne vois pas du tout d’où viennent ces rumeurs, mais c’est ce qui se dit.
Il existe un autre peuple qui ne fait pas partie du Royaume des Quatre. Ce sont les Nordiens, qui se nomment ainsi car ils sont au nord de leur désert, même s’ils sont au sud par rapport à nous. C’est un peuple vraiment étrange, qui vénère Hassal ( ce qui pourrait être comparé à votre Diable terrien ) Nous pouvons parfois commercer avec eux, mais généralement, nous nous en méfions. Leurs terres sont divisées en deux : La plus grande partie appartient à leur Roi, la seconde est un Duché dont le Duc est vassal du Roi.
Voilà, je pense avoir tout dit. J’espère que je ne vous ais pas trop embrouillés, et qu’à présent vous pourrez comprendre un peu mieux les histoires que je vous narrerai.
Ah, et n’oubliez pas de remercier la traductrice, Rabybar, qui a récupéré mes écrits et s’est arrangée pour les traduire intégralement de la langue melktienne à la langue française. C’est pour cette raison que c’est elle qui récupérera tout l’argent de ma plume. Pour ma part, je me contenterai de la renommée et de la gloire que me rapporteront ma merveilleuse plume de génie. Voilà, je pense vous avoir assez embêtés avec mes inepties.
Sur ce, comme vous dites chez vous, « Good bye ! »
Rapitus Forgedague
Avis au lecteur
« La figure de l’homosexuel, plus familièrement appelé monstre, a souvent été utilisée pour faire peur, et à juste titre. Ces personnes sont tout particulièrement dangereuses, car elles parviennent à simuler des expressions et des sentiments humains, alors que leur cœur est aussi vide et sec que celui d’un tueur, comme ceux dont nous avons déjà parlé. Ne vous fiez jamais à un homosexuel, que ce soit un homme ou une femme ! »
Extrait de Iarus, le Tueur Fou, le Bâtard au loup diurne, homosexuels et autres monstres à visage humain, par Garap Anes-Ikal
Archives royales de Puqudor, rayon 6a-2, catégorie Mystique (réservé aux seuls membres des familles royales)
Attention ! Ce livre est protégé par un sort de protection. Prononcer distinctement le mot de passe, avant de verser une goutte de sang sur la couverture. Tout contrevenant ouvrant le livre sans désamorcer le sort de protection brulera de l’intérieur. Aucun sort n’est capable d’annuler ces effets ou de vous en protéger.
Classé et archivé le 19 Papia 1241, par Seamus Drake-Illia
PrologueLe petit groupe de gamins, de huit à treize ans, semblait seulement jouer vu de loin. Mais à bien y regarder, c’était un jeu étrange. Tous regroupés autour d’un seul garçon d’une douzaine d’années, ils le frappaient sans lui laisser une seule chance de se défendre. Ce qu’il tentait désespérément de faire. Pourtant, l’enfant au milieu ne semblait pas différent des autres. Il avait les mêmes cheveux bruns légèrement bouclés, des yeux verts comme la bonne moitié des autres enfants. Il avait aussi le même genre d’habits que les autres : des vêtements sombres et dépenaillés, souffrant de nombreuses déchirures malgré leur solidité. Des vêtements de mini-soldats. La seule différence marquante aurait pu être sa taille, car même pour son jeune âge, il était grand. Mais un des enfants était aussi grand que lui, voire plus. Subitement, les coups s’arrêtèrent. Le groupe d’enfants murmura : « Cicatrice ».
L’enfant au milieu sentit le changement et redressa la tête, lâchant le bras qu’il mordait. Les cheveux en bataille, le nez en sang, une coupure au-dessus de l’arcade sourcilière et les dents découvertes, l’enfant ressemblait légèrement à une bête féroce.
Un adolescent se dressait face à la demi-douzaine d’enfants. Ou du moins, il ressemblait plus à un adolescent qu’à un enfant, bien qu’il ait leur âge. Mais il était immense. Et il avait une épée à la main. Les enfants s’égaillèrent rapidement, mais pas avant que certains donnent encore quelques coups rapides et mal visés et que des injures se fassent entendre, notamment une répétée par trois d’autres eux : « Sale bâtard ! »
L’enfant battu se redressa sur les genoux et leur hurla : « Je ne suis pas un bâtard ! » , les yeux flamboyants de haine et de rage.
En quelques pas, le presque-adolescent rejoignit l’enfant à genoux dans la poussière. Il lui tendit une main secourable et lui sourit amicalement en disant :
« Désolé pour l’accueil. Ce n’est qu’une bande de crétins, ils sont jaloux, c’est tout. »
Après une hésitation, l’enfant attrapa la main et se redressa sans une plainte ni un grognement, malgré la douleur.
« Ce ne sont que des couards. Y’z’auraient jamais le courage de m’affronter un par un, et ils me sont tombés dessus seulement quand Soleil noir, mon loup, était parti.
-Exactement ! »
L’enfant dévisagea son sauveur, essuyant le sang qui coulait de son nez. Le nouveau-venu était vraiment immense. Il devait avoir autour de quatorze ans, mais il avait presque la taille d’un adulte, et sa voix avait déjà muée. Ses cheveux étaient mi-longs, comme la plupart des soldats et mercenaires qui les accompagnaient, et une cicatrice lui barrait le visage juste sur l’oeil, qui était pourtant intact.
« Tu t’es fait ça comment ? » demanda le garçon en montrant la large cicatrice. L’adolescent haussa les épaules.
« J’sais pas. Je l’ai depuis que je suis tout petit. C’est à cause d’elle qu’on m’appelle Raïsar, ça veut dire Cicatrice en Haut-Melktien. Mais je préfère qu’on m’appelle tout simplement Cicatrice.
Oh ! » fit le jeune garçon, un peu impressionné.
« Moi c’est Farkas. »
Il lui tendit la main, à la façon d’un adulte, et le dénommé Cicatrice la serra, scellant le pacte. A partir d’aujourd’hui, ils seraient amis.