à l'heure où le glas sonne ft Mya avec l'intervion de Jeff

Dernière édition par Tyshell Froufrou le 17/8/2018, 23:33, édité 1 fois

Ce rp se déroule dans la forêt des rêves bleus

à l'heure où le glas sonne

Le jour où il avait retrouvé son odeur, sur la plage, il s'était senti revivre.

Il l'avait traqué, il y a bien bien longtemps, même si cela lui paraissait dater d'hier. Mais il avait perdu sa trace près des tanières. Bien qu'elle n'était plus accompagnée de ce petit à l'air fort juteux, elle semblait encore bien gouteuse. Aussi il l'avait surveillé, il avait reprit sa traque, il avait étudié tous ses faits et gestes, ses habitudes, ses mouvements, et comble de bonheur, son pouvoir lui permettait à présent de connaitre sa plus grande peur. Maintenant il la connaissait par cœur.

La nuit quand elle veillait tard, il s'amusait à trainer dans les parages pour qu'elle aperçoive le temps d'un instant ses yeux verts luisants, puis quand elle tentait d'y voir un peu mieux, il disparaissait en riant, sentant la peur croitre. Sans aucun doute, sa proie savait qu'il était là, sans réellement savoir précisément qui il était. Aussi avait il enclenché la phase finale de son plan.

Il avait disparu quelques jours, ne tentant plus rien, juste de la surveiller. Il l'avait laissé tranquille pour qu'elle ose sortir de son trou. Pendant ce temps il ne s'était pas ennuyé. Il s'était amusé à faire fuir chaque proie, et s'arrangeait pour qu'aucun animal n'aille sur la plage. Du moins aucun animal digne d'être mangé. Quelques rats et mulots passaient bien, et la louve ne tardait jamais à les attraper, mais il savait qu'au bout d'un moment, elle serait forcée d'aller chasser plus gros bétail, et lui l'attendait de pied ferme.

Au bout de cinq jours à se nourrir uniquement de rongeurs, il vit avec satisfaction la louve aller plus loin dans le pays, et lui l'attendait, dans la forêt. Pour être sûr du chemin qu'elle allait suivre, il avait égorgé une biche et avait répandu un peu de son sang tout le long du chemin, puis avait jeté avec dégout le cadavre fumant. Quel gout exécrable cette créature immonde avait. Lui avait faim, et était prêt à suivre la louve, le conduisant tout droit à son petit piège de souris. Tout ça n'était pour lui qu'un jeu.

D'un coup il se tapit. Elle arrivait. Il avait senti son odeur. Il activa son pouvoir, prenant la forme d'un loup brun à rayure. Il savait que ce loup était le père de sa proie, et que ce père avait sa fille en horreur. Tout ça, il l'avait lu dans la tête de sa victime. Il resta caché dans la brousse, attendant qu'elle se rapproche.

Il était non loin de la biche, quand elle arriva. Alors il émit un grondement, histoire d'attiser la peur de la louve.

MYA

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Mya se sentait observée depuis des jours. Elle avait déjà eu cette sensation, quand elle vivait aux tanières avec ses petits. Outre la petite promenade de Nephtys, c'était une des raisons qui l'avait poussée à fuir à la plage. Mais visiblement, son traqueur l'avait retrouvée. Elle ne parvenait pas à savoir qui c'était, ni d'où il venait, il ne semblait pas laisser de traces derrière lui. Elle avait peu à peu réduit ses sorties de chasse, jusqu'à se contenter des poissons et des rares rongeurs qui s'aventuraient sur la plage.

Mijaw était parti depuis plusieurs mois, il repassait la voir de temps en temps, mais elle lui avait donné l'ordre de partir faire sa vie, et, comme d'habitude, il avait obéit. Elle espérait que le traqueur ne s'était pas mis en tête de le suivre lui aussi, mais il n'avait pas manifesté d'inquiétude particulière la dernière fois qu'elle l'avait vu. Il était inexpressif, fidèle à lui même, un peu effrayant. Zelvect aussi était passé la voir, quand elle parvenait encore à aller chasser sans sentir cette onde glacée lui courir sur l'échine. Il allait bien, même si sa maigreur l'avait mise en colère. Nansaa n'était lui plus venu depuis un moment, elle supposait qu'il avait beaucoup de travail, le traqueur ne se montrait pas quand il était là... Quant à ses filles, elle ne les avait plus revue depuis qu'elles avaient rejoint le clan de l'eau. Sa famille lui manquait un peu, surtout depuis le départ de Mijaw. Il était naturel que chacun fasse sa vie et elle appréciait la solitude, mais après deux ans avec toujours quelqu'un avec elle, le changement lui laissait comme un vide.

Finalement la faim finit par la pousser à prendre le risque de sortir. Elle se dirigea vers la forêt et tout de suite son odorat fut titillé par l'odeur du sang. Une biche, elle s'était probablement blessée, ou alors on l'avait attaquée. Etrangement, elle ne sentait pas le regard du traqueur sur elle, et ça l'angoissait encore plus. Elle suivit la trace de sang avec énormément de prudence. Si ce n'était pas le traqueur qui lui tendait un piège, le prédateur qui avait peut-être attaqué cette proie pouvait être dans les parages. Elle arriva sur la scène et compris que le piège s'était refermé sur elle. La biche était égorgée, en plein milieu de la clairière, il n'y avait aucune chance qu'elle ait pu faire tout ce trajet avec une telle blessure. Elle commençait à reculer quand un grognement la fit se figer sur place.

à l'heure où le glas sonne

A sa grande satisfaction, son grognement avait figé la louve. Son pouvoir activé, il se retrouva entouré d'une brume noire qui étrangement, ne l'empêchait pas de voir. Il savait pertinemment que ce que la louve verrai, ça ne serai pas lui, ni un loup entouré de brume, mais l'objet même de sa peur la plus profonde. Il espérait que cette jeunette n'était pas cardiaque, il comptait bien profiter de sa torture cette fois.

Il grognait toujours quand il sortit de son trou, une griffe après l'autre. Même sous cette forme, il était assez grand pour dépasser la louve alors qu'il était tapit au sol. Quand il fut totalement sorti de son buisson, il se dressa dans toute sa splendeur. Il savait ce que la louve allait voir, il l'avait vu dans sa tête. L'image du grand loup des cavernes, grognant, furieux, s'imposa donc à la louve. Il se tint à bonne distance. Rien n'empêcherai la louve de fuir en sautant par dessus la biche, mais ça ne le dérangerai pas, la course après la traque rendait les choses plus palpitantes. Enfin il fallait d'abord voir si la vision qu'il lui imposait ne la pétrifiait pas de terreur.

Il prit donc cet air aggressif qu'il avait vu et revu dans la tête de la proie.

Te voilà... Il y a si longtemps que je te cherche.

Il ne fut pas surpris que sa voix aie changé. Si son corps ne changeait pas, ses cordes vocales si, histoire de renforcer l'illusion. Il l'avait déjà expérimenté. Il se tut un instant, fouillant dans la tête de la louve, et trouvant cette petite famille qu'il avait vu souvent. Il se concentra une fraction de seconde, le temps de retrouver leurs noms. Il savait que la louve serai terrifiée qu'il arrive quelque chose à sa famille. Il avait hésité longtemps entre la forme du grand loup des cavernes, et l'image d'un de ses petits déchiquettés. Et s'il mêlait les deux?

Tu es la dernière... Les autres, ils n'ont pas tenu bien longtemps. Mais celui qui s'est bien débattu, c'est le petit infirme.

Il fi un pas, montrant les crocs, se retenant de frétiller en sentant la terreur de sa proie. Si elle était farouche, elle se jetterait sur lui, il n'attendait que ça. Ça rendrait la récompense bien plus gouteuse.

MYA

Le grognement s'intensifia alors que les fourrés se dégageaient. Mya ne pouvait les quitter des yeux, pétrifiée. Un visage blanc sortit des plantes, surmontée d'une crête noire, un corps brun strié de noir. La louve se mit à trembler. Elle murmura un "non" à peine audible. Yogrenn l'avait retrouvée, et cette fois il était venu en personne pour s'assurer que ses assassins ne bâcleraient pas le travail. Cette fois, elle n'aurait aucune chance de lui échapper. Elle n'avait pas la surprise de son côté, et ce n'était pas un assassin pressé de rentrer chez lui et de retrouver sa famille qui la poursuivrait.

Te voilà... Il y a si longtemps que je te cherche.

Toujours ce regard dur, méprisant. Elle feula. Non si elle devait y laisser sa peau, elle ne le ferait pas sans se battre sa fourrure se gonfla jusqu'au bout de sa queue, la faisant doubler de volume, et elle fit appel à toute la haine qu'elle ressentait pour lui pour se donner la force d'agir. Les tremblements s'atténuèrent mais ils étaient toujours présent, mi colère, mi terreur pure.

Tu es la dernière... Les autres, ils n'ont pas tenu bien longtemps. Mais celui qui s'est bien débattu, c'est le petit infirme.

Les autres ? Le petit infirme ? Non! ils sont au clan de l'eau, avec Gaor, Yogrenn n'aurait jamais attaqué un clan entier, et comment pouvait-il savoir ?! Gaor l'avait-il trahie encore une fois? Nansaa ne les a pas protégé? Elle sentit son coeur se déchirer en milliers de minuscules morceau. Voilà pourquoi elle avait voulu être seule, voilà pourquoi elle n'aurait jamais dû succomber à ce loup de clan.

Elle maudissait à l'instant son imagination qui lui montraient les petits corps de ses enfants disloqués. Mijaw était réduit en pièce, parce que son père avait horreur des difformités, alors il aurait fait en sorte qu'il ne reste plus rien, plus aucun vestige d'une descendance inadéquate. Son feulement se mua en un hurlement de détresse et de haine. Cette fois, ça ne serait pas pour sa vie qu'elle se battrait, mais pour la vengeance!

Mya se jeta sur son père, mais sa rage était telle qu'elle n'avait pas correctement évalué sa trajectoire et le manqua. Elle ré avança vers lui, tête basse.

Je sortirait tes tripes fumantes de ton ventre pourri, Père, tu regretteras de t'en être pris à mes petits!

Elle avait craché le mot "père", de père, il n'en méritait pas le nom. Elle feula une nouvelle fois, lui crachant toute sa haine au visage. Il la terrifiait, mais elle ne fuirait plus. Elle lança sa patte sur son visage honni mais une fois encore elle manqua son coup, comme si la peau n'était pas réelle, pas tendu sur ses muscles et ses os. Elle atteint le poitrail avant de se remettre en position de combat.

à l'heure où le glas sonne

La louve avait peur, il le sentait, ça le faisait frémir. Il se retint cependant, pour ne pas éveiller les soupçons de sa proie. Elle devait continuer de croire à son illusion, il ne devait pas faillir. Elle feula et lui rit. Cette créature ressemblait autant à un chat qu'à un loup. Manger telle impureté le révulsait légèrement. Mais jouer avec était bien assez gratifiant pour se permettre un petit écart à son régime.

Quelle abomination tu fais. J'aurai du t'éliminer dès la naissance. Ça m'aurai évité tant de temps perdu.

Dit-il une fois qu'il eut fini de rire. Il avait senti la haine gonfler en elle, bien. Elle était farouche celle là, ça promettait d'être divertissant. Elle continuait de trembler comme une feuille, il se délectait de ce spectacle pathétique.

A la mention de la fausse perte de ses enfants, il vit qu'elle était bien ébranlée. C'est ce qui s'appelle un touché coulé. Elle tomba dans le panneau avec une facilité telle! Il décida d'enfoncer un peu plus fort le clou.

J'ai jeté leurs corps dans la mer, qu'ils se fassent bouffer par ce qui y vit. Sauf la petite! Celle qui te ressemble. Elle je l'ai offerte aux montres des marais. Il n'en reste plus qu'une carcasse. L'infirme est certainement en train de se faire bouffer par les vautours dans le désert. C'est tout ce que les créatures de ton espèce mérite, immondice.

Il se retint de rire, histoire de garder son air agressif. Il avait vu dans l'esprit de la louve que le loup qu'il incarnait n'était pas un rigolo. Mais une brute pure et dure. La louve hurla, il garda les oreilles dressées. Quel son agréable... D'un coup, la louve sauta sur lui, il ne dut même pas esquiver. L'émotion qu'il avait fait surgir en elle avait certainement valu à la proie de rater sa cible. Il la regarda avancer vers lui, toute aussi agressive. Quelle femelle pitoyable.... Cette fois ci, il ne pu s'empêcher de rire à sa menace, pathétique! Qu'elle arrive à le toucher avant.

Elle tenta à nouveau de le frapper, mais cette fois ci frappa dans la partie de l'illusion qui était en dehors du corps de son traqueur. Un peu embêté à l'idée qu'elle devine son manège, il ne lui laissa pas le temps de réfléchir à son échec. Heureusement, la patte de la louve avait atteins son poitrail, cachant un peu son échec. Il avait été à peine touché, même pas une éraflure. Mais sachant que le poil du loup qu'il incarnait était bien moins épais que le sien, il fit en sorte de matérialiser une légère entaille là où la louve avait frappé, sur le museau, et sur le poitrail. Ça la dérouterai sans doute un peu.

Fini de jouer, c'était à lui maintenant de faire preuve de forces. Maintenant qu'il était sûr que son illusion ne risquait pas d'être révélée, il grogna, rugit, pris un air furieux, et donna un puissant coup de patte contre le flanc de la louve pour l'envoyer valser. Il la regarda voler, satisfait. Il s'avança ensuite lentement vers elle, les babines retroussées, les crocs dévoilés, le visage distordu par la colère. L'illusion ne devait certainement plus ressembler à un loup furieux, mais à une bête avide de mort.

Les abominations comme toi ne méritent pas de fouler ces terres. Tu as déjà eu bien trop de privilèges que tu ne méritais pas!

D'un bon, il sauta sur elle.

MYA

Yogrenn riait trop, c'était anormal chez lui. Elle ne l'avait que très rarement vu rire, et s'il était cruel, il ne s'était jamais amusé lorsqu'il la battait. Le dégoût l'avait toujours emporté chez lui. Mais elle n'avait pas vu depuis deux ans, il avait pu changer? Changer? Vraiment? Yogrenn? Elle était complètement perdue. C'était anormal, elle sentait qu'il y avait autre chose derrière tout ça. Son père ne l'aurait pas observé comme ça pendant des jours... Il était efficace, même si elle répugnait à lui faire ce compliment, quand il commençait quelque chose il le finissait aussitôt.

Elle n'eut pas le temps d'y réfléchir plus, un coup de patte dans les côtes l'envoya valser plus loin. Elle tenta de se redresser mais elle sentit une côte qui finit de se briser d'un coup. Elle retomba, le souffle coupé. Non ça ne pouvait pas se passer comme ça. Elle ne lui avait pas fait payer pour ses petits... Peu importe qui il était, elle ne pouvait pas le laisser s'en tirer comme ça. La colère lui permit enfin de se remettre sur ses pattes. Mais la chose qui était face à elle et qui n'était pas totalement son père, elle en était maintenant convaincue se jeta sur elle. Elle voulut bouger mais il était trop rapide et sa respiration était trop laborieuse.

Il la plaqua au sol, ses crocs luisants au dessus d'elle. Il la bloquait complètement, et elle sentait que quelque chose s'était brisé dans son dos. Elle savait qu'elle vivait ses dernières secondes. Il allait planter ses crocs dans sa gorge et elle se viderait de son sang, comme la biche qui gisait plus loin. Elle ferma les yeux, appelant les images de ses petits. Mijaw était là avec son regard vide, Saladem et son air suffisant. Zelvect souriait à sa mère, et Nephtys jouait avec sa queue de chat. Nansaa les regardait avec fierté.

à l'heure où le glas sonne

Il avait foiré son coup. L'hybride avait deviné son petit manège, mais quand bien même elle savait à présent que ce n'était pas son père sous ce masque, elle ignorait encore qui la menaçait. Cependant, la faiblesse de son pouvoir était qu'il ne pouvait plus continuer à l'utiliser une fois percé à jour. Il sentit la brume autour de lui disparaitre peu à peu, et l'image du caverne devait probablement s'effriter, s'estomper légèrement. Il devait faire vite. Cette louve ne devait pas le voir, elle devait avoir l'image de son père l'achevant comme dernière face du monde vivant. Simple conviction personnelle.

Par chance, quelque chose s'était brisé dans le dos de la louve. Il l'avait senti, il en avait frémi dans tout son corps. Probablement une côte, sinon elle n'arriverai plus à bouger la queue. En parlant de queue.... Il sourit. Avec cette côte brisée elle n'arriverai pas à se contorsionner pour le blesser. Il se jeta sur sa queue, la mordant vers son début. Il avait posé ses énormes pattes griffues sur les cuisses de la femelle, y enfonçant ses griffes, à chaque mouvement qu'elle faisait, ses griffes lacéraient un peu plus. C'était si excitant.... Alors, il se mit à tirer sur la queue. Tirant, encore et encore, secouant la tête comme un dégénéré. Mais la cassure arriva trop vite à son gout, et avant qu'il n'aie pu ralentir, la queue se trouva séparée du corps. Il n'avait pas bien profité, mais il se délecterai bien vite des hurlements. Il cracha la queue à peine plus loin et regarda la louve.

Si jeune... Si tendre...

Parfois il ne faisait pas que boire le liquide vital, parfois il prenait un peu de chair également, histoire de faire travailler ses dents. Sauf qu'il était hors de question qu'il ne goute à un seul morceau de viande de cette hybride immonde. Bien que ses blessures devaient lui faire atrocement mal, il ne sentait pas encore la vie quitter la femelle. Parfait, il pourrait prendre un peu plus son pied comme ça.

MYA

Elle avait entendu le mâle s'approcher, gardant les yeux fermé, voulant partir avec en tête les visages de ses enfants. Mais aucun crocs ne perça sa gorge. Elle sentit soudain un poids énorme sur son arrière train, des griffes lui labourait la cuisse. Soudain, une douleur fulgurante dans sa queue lui fit ouvrir les yeux. Il s'acharnait sur sa queue, la secouant dans tous les sens, elle sentit les vertèbres se briser et elle feula de douleur et de colère. L'appendice finit par céder et il le jeta plus loin.

L'image de son père disparaissait, tombant en lambeaux. Elle aurait voulu se redresser pour planter ses crocs dans ce taré, peu importe qui il était. Mais ses cotes s'étaient brisées, et elle les sentait percer ses poumons, déjà, de l'écume sanglante lui montait aux babines.

si jeune... Si tendre.

Ce n'était définitivement pas Yogrenn. Elle vit apparaître des yeux verts luisant, un sourire carnassier aux longues canines... Sa mort allait être lente. Mieux aurait valu son père...

à l'heure où le glas sonne

La douleur était une si plaisante sensation. Il frétillait de partout, tremblait de plaisir quand elle se mettait à hurler. Il aimait tant ça! Le sang coulait légèrement, en bon chirurgien, il avait fait attention de ne pas trop sectionner les veines, histoire de la faire durer. Mais quand il gouta au liquide précieux, il en pris tant de plaisir!

Tremblant de plaisir et de désir d'aller plus loin, il planta légèrement ses crocs dans le flanc de la vermine, et remonta lentement jusqu'à son cou, laissant de fines entailles dans la peau. Son illusion tomba pour de bon. Il fixa la louve dans les yeux, souriant comme un fou. Certes, elle n'avait plus la face de son horrible paternel, elle le voyait lui à présent, et ce n'était pas beaucoup mieux. Alors, pour en finir, il planta d'un coup ses crocs dans sa gorge, pile à côté de l’artère, histoire de prendre son temps

La louve sentait certainement son sang la quitter, ses pattes devaient fourmiller à présent, elle perdait du sang de tous les côtés, comme un ballon crevé. Ades jouissait de sa souffrance, se délectant du sang si précieux. Cela prenait du temps, et la louve ne mourrait pas. parfait. A défaut d'avoir gardé le contrôle de son illusion, il pouvait savourer sa victoire, depuis le temps qu'il cherchait à l'atteindre. Elle mourra seule, comme elle l'a toujours été.

Quand la dernière goute perla au coin des babines d'Ades, il lâcha sa proie, qui s'affala avec un bruit mou dans la clairière. Il regarda son œuvre, fier de lui. Puis s'en alla, trottinant. Il était maintenant temps de ramener un cadeau à Rahawk.

Jeff - Le Faucheur

L'heure de la mort avait sonné une fois de plus pour un habitant de ces terres. Les morts vont commencer à s'enchaîner depuis qu'Akui a fini son tour des clans et une chose est sûre, ça n'ira pas mieux dans le temps. Les adeptes sont probablement en action comme il l'avait senti. Bien qu'il ne puisse pas mourir, il faisait tout de même attention quand il traînait dans les terres neutres, histoire de ne pas tomber sur l'un d'eux. Surtout sur les plus forts, car s'il tombe sur l'un des plus faibles, pas de problème, il pourrait lui régler son compte sans mal... Il devait faire plus attention en pénétrant dans les terres claniques, dorénavant bien gardées, surtout chez le clan de l'Eau. Il passait par les souterrains, mais bon, c'était chiant... Les solitaires se font de plus en plus rares, peut-être que Jeff devra protéger le cimetière un jour ? Atamagahen ainsi que ses petits sont encore chez lui, il devra leur parler pour leur dire soit de rejoindre un clan, soit de quitter le pays, soit d'être sur leur garde en permanence et de ne quitter son antre que pour aller chasser. Il avait de la sympathie pour eux depuis le temps et il n'avait guère envie d'aller les chercher en tant que Faucheur.

Jeff, faux en gueule, arriva dans la forêt des rêves bleus. Cible bloquée, il avance en sachant très bien où aller. Son 6ème sens de Faucheur lui indique la direction de la morte. Il n'a qu'à suivre son instinct pour arriver à destination, comme s'il avait un GPS intégré. Lorsqu'il arriva, Mya était morte depuis quelques minutes. Il s'arrêta devant elle et grogna. Il l'avait sentie en arrivant, l'odeur d'Adès et elle était très présente autour du corps ce qui n'était pas étonnant. De sa patte, il leva la babine de Mya, constatant les muqueuses très pâles et il vit aussi le pelage tâché de sang en plusieurs points. Pas de doute, elle avait été vidée de son sang. Il n'aimait pas ce vampire et c'était réciproque. Il se demanda quel pouvoir a bien pu lui donner Akui, mais en tout cas, il fera en sorte de ne jamais le croiser. Bref, il devait s'occuper d'elle.

Il regarda la séquence de sa mort pour voir ce qui s'était passé. Elle avait vu son père l'attaquer puis à la fin, son père s'était changé en Adès et il l'avait vidé de son sang... Bien. Maintenant, apaisons cette âme. Le liquide rouge de sa faux se mit à briller et ses yeux se mirent à luire légèrement. L'âme de Mya s'éleva devant lui, et il n'y avait que lui pour la voir. Il usa de son pouvoir, englobant dans une sphère noire pure aussi bien le corps et l'âme de Mya que lui. Ainsi, ils ne furent plus visibles du monde réel qui pourrait à la place voir cette boule géante et opaque.

Mya, je me nomme Jeff, je suis La Mort de ces terres, ou la Grande Faucheuse, ange de La Mort et autre appellation qu'il existe. Si je suis là, c'est que tu es morte. Avant de t'emporter voir la déesse Mère, tu vas avoir la joie de revivre tous tes plus beaux et heureux souvenirs.

Sur ces mots, la dimension noire dans laquelle ils se trouvaient changea alors pour une prairie verdoyante où elle fut en compagnie de son frère et de sa mère. Elle et son frère sont alors louveteaux. L'âme de Mya se retrouva actrice dans ses souvenirs, les revivant ainsi une seconde fois. Jeff n'intervint pas une seule fois, sauf pour sélectionner des passages de sa vie et les lui remettre. Ainsi, les souvenirs s'enchaînèrent. Puis, il finit l'enchaînement des passages heureux de sa vie tandis qu'elle est auprès de sa famille. Il laissa l'âme de Mya finir de s’apaiser sur ce moment familial et coupa finalement son pouvoir, les ramenant dans la réalité. La sphère noire disparue, ils réapparurent et sa faux attira son âme à l'intérieur. Bien que dans cette dimension créée par Jeff, le temps semblait s'être écoulé normalement, ayant l'impression d'avoir revécu ses souvenirs à la même durée qu'à l'orignal, il en est rien. En revenant à la réalité, il s'était écoulé peut-être dix minutes, un quart d'heure grand maximum. Le temps est différent.

Jeff observa le corps de Mya avant de prendre la route vers la statue de Rhéa où il ira transférer son âme et celles d'une poignée d'autres.

RPG PROFIL

» Le glas de l'éternité [Jeff, Hybris]
» I'm sorry, bro', I'm really sorry ! [Achlys, Jeff]
» Ou va le monde ? - Jeff
» Choc [PV Jeff]
» Les éternels seront toujours là [PV. Jeff]

à l'heure où le glas sonne ft Mya avec l'intervion de Jeff

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