A la recherche d'une ombre - Ragnar

Sujet: Re: A la recherche d'une ombre - Ragnar 13/2/2018, 21:15

à la recherche d'une ombre

Elle ne bougeait pas, et moi je ne m'en sentais plus capable. J'avais très mal aux épaules, elles ruisselaient de sang alors qu'à aucun moment la bête ne m'avait touché à cet endroit. Je n'arrivais pas à comprendre ce qui venait de se passer, j'avais été dans un état second, et nous étions tous les deux plus ou moins en état de choque.

Nous avions survécu à une attaque d'ours, c'était ça le plus important, mais je la voyais recroquevillée et cela m'inquiétait. Je bougeais la truffe pour regarder sa patte en pierre. Le craquement venait sans doute de là, l'autre patte étant, à première vue, encore en bonne état. Je levais les yeux vers elle, inquiet. Dans un effort considéré, je me trainais vers les lapins qui gisaient à quelques mètres de là, en saisis un maladroitement pour le déposer devant Verd, puis me recouchais comme je pouvais devant elle, ankylosé par une fatigue soudaine. Je poussais le lapin devant sa truffe, espérant qu'elle aie l'instinct d'en manger un bout, au moins que l'odeur de nourriture la ferai reprendre ses esprits. Mais rien ne se passais et je poussais un petit gémissement que je ne pouvais contrôler. Je décidais alors de prendre un petit bout de lapin, je le mâchais lentement, priant pour qu'elle suive mon exemple. Le temps s'étira, je la regardais, ayant repris un peu de forces grâce au lapin que j'avais à moitié manger.

Cela me rappela notre première rencontre, nous avions également partagé un lapin, c'était à mon tour maintenant de prendre soin d'elle. Je la regardais et mon regard se fit dur.

T'espère vaincre Akui comme ça? Tu f'rais pas peur à une marmotte.

C'était la vérité et elle n'avait rien de méchant. Mais je savais que ça lui ferai du mal. Pourtant ma voix avait été calme et il fallait qu'elle l'entende pour qu'elle se reprenne. Si elle m'engueulait, cela ne ferai que me donner raison. J'attendis sa réaction, les oreilles aussi droites que je le pouvais.

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A la recherche d'une ombre

Verd resta longtemps silencieuse. Elle était choquée par l'attaque brusque et insensée de l'ours. Cet animal représentait sans doute une des pires peurs de la louveteau. Il hantait ses cauchemars... Si e diable existait, alors il devait avoir la forme d'un ours.
Elle était recroquevillée, sa patte lui faisait terriblement mal. Il devait avoir quelque chose de casser à l'intérieur de celle-ci. Il lui fallu du temps pour récupérer ses esprits. La peur s'était encrée en elle, l’empêchant de réfléchir et d'agir. C'était une des ces peurs paralysantes. Il n'y avait pas grand chose qui pouvait lui faire aussi le même effet. La plupart du temps, elle réussissait à garder ses esprits, mais là c'était trop.
Ragnar fit un aller retour avant de poser le gibier devant le museau. Verd n'y toucha, daigna à peine poser son regard dessus. Elle reprenait lentement le contrôle de son esprit. Mais le louveteau prononça le mot de trop.

T'espère vaincre Akui comme ça? Tu f'rais pas peur à une marmotte.

Verd resta un moment interdite avant de se relever brusquement. Elle s'appuya par reflex sur sa patte blessée et couina sous la douleur. Elle retomba à terre et répondit d'un ton brusque au louveteau.

-Tais-toi Ragnar !

La colère écrasa la peur pendant un instant. Elle se détestait pour être aussi faible. Verd avait été incapable de réagir. D'ailleurs, elle ne savait même pas pourquoi l'ours ne l'avait pas tué. Elle posa son regard sur le louveteau et prit le temps de le voir réellement. Elle remarqua le sang qui était sur lui. Son visage se décomposa. Il avait été blessé ? Elle lui demanda cette foi plus gentiment :

-tu saignes... Tu es blessé ? Ça va ?

Sujet: Re: A la recherche d'une ombre - Ragnar 14/2/2018, 19:11

à la recherche d'une ombre

J'attendis. J'attendis. J'attendis. Quand elle daigna enfin lever la tête elle me gueula dessus et mes oreilles se plaquèrent contre mon crâne, fermant les yeux. Je vis alors en flashback atroces ce passé si douloureux que je tentais comme je peux d'oublier. Je ne supportais pas qu'on me crie dessus, père lui l'avait vite compris. Et elle ne faisait qu'un caprice. J'ouvris brusquement les yeux, grognant non pas contre elle, mais contre ces maudits parents qui hantaient mes nuits et mes jours. Mais mon poil se gonfla, sa colère envers moi était injuste!

Non, je ne me tairais pas, t'as peur d'un ours et tu veux tuer Akui? c'est pas comme ça que tu va y arriver! Faut vaincre ta peur et c'est pas en m'engueulant pour que je la ferme que ça t'aidera! tout ce que tu risque de faire c'est perdre un ami!

J'étais vraiment faché, pas entièrement que contre elle. Je me calmais instantanément après ma tirade, de toute façon j'étais trop crevé pour gaspiller autant d'énergie. Je gardais cependant les oreilles collées contre mon crâne, je lui en voulais, encore. J'avais eu peur pour elle, et je lui avais sauvé la vie. Si elle était comme ça tout le temps....

Mais le ton soudain changé dans sa voix me laissa perplexe. Blessé? Ha, oui. J'avais une petite estafilade rose sur le flanc, et ne parlons pas de mes épaules. Le flots ne se tarissait pas, mais n'était pas fort non plus, je la regardais, d'une petite voix.

Je sais pas pourquoi, je sais pas ce qu'il s'est passé, tout est allé trop vite.

Je ne bougeais plus, j'étais trop fatigué pour parler, mon cœur battait trop vite pour pomper le peu d'oxygène que j'arrivais à inspirer.

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A la recherche d'une ombre

La réponse colérique de Ragnar surpris Verd. Perdre un ami ? Cette phrase laissa une certaine résonance en la louveteau. Elle avait déjà beaucoup perdu... Au moins, Ragnar était franc. Devant la situation et surtout la blessure de Ragnar, Verd avait baissé d'un ton. Son esprit rationnel avait repris le dessus.

Elle écouta la réponse de Ragnar sur son état puis ferma les yeux. Ils étaient tout deux blessés dans un lieu où un autre prédateur pourrait revenir rapidement. La perte de sang de Ragnar allait forcément en attirer... Elle reprit une longue respiration. Appeler à l'aide pourrait les faire venir encore plus vite.

La louveteau rouvrit les yeux et observa les environs. Elle ne laisserait pas la réponse de Ragnar sans conséquences, mais ils devaient survivre. Verd ne pouvait pas se redresser. Il y avait quelque chose de casser dans sa patte cristalline. Bouger était une véritable torture. Elle ferma la mâchoire pour ne pas crier. Verd commença à bouger lentement pour essayer de limiter la douleur. Elle se déplaça de quelques pas et arriva enfin à ce qu'elle chercher : un baton.
Pour faire le chemin inverse, elle se mit à pleurer de douleur en silence. Elle serait les dents. Il y avait quelque chose de briser dans sa patte. Elle ne pourrait plus marcher pendant quelques semaines.

La louveteau finit par s'effondrer en face de Ragnar. Elle lâcha le bout de bois. Il tomba à terre avec un bruit creux. Verd pleurait sous la douleur, mais elle s'efforçait de garde une voix dure. Elle ne voulait pas se montrer faible comme elle venait de le faire quelques minutes avant.

-Prête moi ton écharpe. Avec ça et le bâton, je pourrai me faire une atèle. Il faut que nous bougions... Je t'aiderai à marcher.

Verd posa son regard sur Ragnar. Il était très affaibli, peut-être trop. Mais quand ils avaient criés pendant l'attaque de l'ours, personne n'était venu. Un autre ours pouvait très bien revenir dans peu de temps. Il fallait partir le plus vite possible.

Sujet: Re: A la recherche d'une ombre - Ragnar 3/3/2018, 14:05

à la recherche d'une ombre

Je la regardait, elle faisait preuve d'une de ces forces! Se lever ainsi avec la patte cassée devait faire un mal fou. Je grognais, mais ne dis rien. Si j'avais agis plus vite, elle n'aurait pas cette patte blessée, et si je n'avais pas fait autant de bruit, nous ne serions pas dans cet état. Mes oreilles se plaquèrent contre mon crâne, alors qu'elle boitait comme un monstre. Je me fichais qu'elle me réprimande sur mes paroles, elle pouvait dire ce qu'elle voulait ça ne changerai pas ma façon de penser. Elle n'avait pas le droit d'avoir le choix ultime sur ce que je devais dire, et quoi qu'il se passe je dirai ce qu'il fallait. Ça la brusquerai, certainement, ça la mettrai en colère, mais je m'en fichais. Tout ce qu'elle risquait de faire en ouvrant la bouche pour me crier dessus, c'était compromettre le plan qu'elle nous avait fixé.

Mes pensées furent interrompues alors qu'elle s'écroulait devant moi. Je montrais les crocs, quelle idiote d'avoir dépensé tant d'énergie! Elle pleurait, je n'aimais pas ça. Je me trainais doucement vers elle pour essuyer les larmes.

Mon écharpe cachait mon cou, c'était pour moi un renfort et je ne m'en séparais jamais. L'enlever me gênait plus que tout, me donnait honte et me faisait me sentir misérable. Je la regardais quelques instants. Je vis le bâton, il était beaucoup trop grand. Tant mieux, un seul n'aurai pas suffit. Je le pris lentement entre mes dents et le cassais avec un bruit sec en deux moitiés plus ou moins égales. Je les disposais ainsi de part et d'autre de sa patte cristalline. Je marquais une pose pour reprendre mon souffle. Ces gestes pourtant simples m'avaient demandés une quantité d'énergie bien plus grande que d'ordinaire. Je ne savais pas ce que j'avais fait, mais c'était effrayant, et ça m'avait demandé tant de ressources que je n'aurai sans doute pas du le faire. Cependant cela a été utile, j'avais sauvé Verd, et moi aussi par la même occasion.

Je pris une grande inspiration, et retirais mon écharpe, tentant de ne pas trop montrer les multiples cicatrices couvrant mon cou, dernier vestige de mes parents. Je regardais Verd, ça allait faire mal, mais je n'avais pas la force de la prévenir. Alors il me fallait faire vite. J'approchais l'écharpe légèrement couverte de mon sang de ses doigts, et soulevai la patte. C'était la première fois que je la touchais, mais il ne fallait pas que je me déconcentre. Je glissais l'écharpe sous la patte, calais les deux bâtons contre son membre et l'enroulais de l'écharpe, en serrant comme je le pouvais. Je reposais alors la patte au sol aussi doucement que je le pouvais.

ma tête tomba au sol, j'étais épuisé et ça me frustrait au plus au point. Mais il fallait que nous rentrions, c'était important. Cependant nous étions venu ici avec un objectif, et il était hors de question que nous repartions sans le butin durement obtenu. Les deux lapins gisaient dans mon dos, fort heureusement assez proche. De ma queue je les poussaient vers mes pattes, quand le temps sera venu pour nous de partir, je les prendrai.

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A la recherche d'une ombre

Les mâchoires crispées, le visage couvert de larmes, la louveteau était dans un sale état. Son visage était dénaturé par la douleur. Effondrée sur le sol, la louveteau était juste en face de Ragnar. Pour le moment, la seule chose qu'elle avait à l'esprit, c'est qu'un autre prédateur pouvait arriver à n'importe quel moment.

Ragnar finit par enlever son écharpe. Il avait de nombreuses cicatrices. Verd ne fit pas de commentaire. Toute sont attention était tourné sur l'environnement. Elle observait les lieux, tout en priant qu'aucun autre prédateur ne vienne.

Ragnar lui attrapa sa patte cristalline et installa l'atèle. Verd ne put s’empêcher de gémir sous la douleur. Elle finit même par arrêter de respirer pendant quelques instants. Avec tout ces événements, le corps et l'esprit de la louveteau avaient été mis à l'épreuve. Elle vit Ragnar s'effondrer sous la fatigue.

La louveteau savait qu'ils étaient en danger. Elle resta quelques instant à terre tout en surveillant les environs. Verd ne savait plus quoi faire.

Sujet: Re: A la recherche d'une ombre - Ragnar 29/3/2018, 19:32

Lénaël (Spoky)

A la recherche d'une ombre

Le soleil avait décidé,m semblait-il, de prendre quelques jours, semaines, mois? de vacances. On ne l'avait plus vu depuis un bout de temps. Le temps, tiens, parlons-en de celui-ci. Y a pas idée de faire si froid et d'y ajouté encore de la pluie ou de la neige. Non mais ! Tout le monde n'a pas le sang chaud. Comme par exemple, moi. Voilà des mois que je vis presque au ralenti à cause du froid. Certes, ça n'entrave en rien mon mode de vie très zen et relax, mais bordel ce qu'il peut faire frois. Et le froid me ralenti tout de même considérablement. En des temps pareils, point de vue survie, je dépend de la meute, je dois bien l'avouer. Avec mon corps qui tourne au ralenti à cause du froid, à cause de mon sang à demi froid, tenter de chasser n'est qu'une vaste blague, tant pour moi, que pour les proies qui se rient de moi en voyant rapidement que je suis bien incapable de leur courir après... M'enfin bon. C'est la vie, c'est comme ça. Et pis bon, faut avouer que la bouffe facile et gratos, c'est assez fun !

Aujourd'hui, aucun message à livrer à qui que ce soit. Et même si l'envie de rester bien au chaud dans ma tanière avait failli avoir raison de moi, je m'étais finalement décider à sortir la truffe de mon nid bien chaud et douillet. Quelle idée saugrenue que de mettre le nez dehors, je la regrette de plus en plus, à chacun de mes pas... Mais à présent, j'étais trop loin de ma tanière pour pouvoir la retrouver rapidement et me remettre au chaud. Autant, donc, continuer ma route, laissant mes longues pattes fines et musclées me porter ou bon leur semblait.

Je ne saurais dire depuis combien de temps je marchais, ni quelle distance j'avais parcouru, et pour dire vrai, je m'en fichais totalement. Certes, j'étais ralenti à cause du froid, mais mon sang n'était qu'à moitié froid. Ce qui signifiait que le froid me ralentissait, mais n'attentait pas à ma vie, à moins que je décide de dormir dans la neige, après un bain de minuit dans un lac gelé, mais ça, c'est pareil pour tout le monde... Tiens, en parlant de lac gelé, en voilà un... Je sais que m'en approcher n'est pas la meilleure des idées, mais celle de pouvoir y voir mon reflet me séduis d'avantage que la peur du froid et de la mort. Inconscient me direz-vous ? Stupide ? Probablement, mais bon, je suis fait ainsi, et je n'ai pas envie de changer. Je m'approche donce de la glace et sans y poser une seule patte, je me penche pour y admirer mon reflet. Magnifique ! Qu'est-ce que je suis beau ! Je pourrais me regarder ainsi des heures durant sans que cela ne m'ennuie ou ne me fatigue. Cinglé ? Non, à peine !

Je finis par abandonner la contemplation de mon reflet, avec grand peine, je dois l'avouer, pour reprendre cette route dont j'ignore la destination. Je marche sans but, sans refléchir et sans faire attention à ce qui m'entoure, plongé dans mes songes. Lesquels, je ne sais pas, tous. Mais beaucoup tournent autour de moi, je dois bien l'admettre. Lorsque je "reprends" mes esprits histoire de tenter de savoir où je me retrouve, plusieurs odeurs me sautent à la truffe. Celle de deux jeunes loups, d'un ours et du sang. Mon sang se glace et même si je ne suis pas d'un naturel combattant ou bagarreur, je ne refuse jamais ma patte à qui me demande de l'aide. Alors je dirige mes pas, aussi rapidement que me le permet le froid, vers la source de ces odeurs. Petit à petit, celle de l'ours devient plus subtile alors que celle des deux jeunes loups se renforce. Puis je les vis, couchés dans la neige, ensanglanté pour l'un et la patte bizarrement tordue pour l'autre. Je m'approchais et afin d'annoncer ma venue et de ne pas les effrayer d'avantage qu'ils ne devaient déjà l'être, je lançais :

—Ben dîtes-donc, vous vous êtes mis dans un état tous les deux ! Qu'est-ce qu'il vous est arrivé ? L'ours, il est toujours par-là ? "

L'odeur de la peur, la colère et la douleurs envahirent ma truffe et c'est naturellement que lje libérais ma fumée rose. Son effet euphorisant ferait reculer la peur et la colère et diminuerai la douleur des deux jeunes loups. Je vins m'installer près d'eux et attendit leur réponse, m'aessayant dans la neige, malgré l'inconfort que cela me procurait.

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Sujet: Re: A la recherche d'une ombre - Ragnar 31/3/2018, 21:01

à la recherche d'une ombre

Le sang cessait lentement de couler, formant des croutes épaisses dans mon pelage. Le froid reprenait, contrastant avec la brulûre que je ressentais là où ces sortes de pierre étaient sorties. Je faisais ce que je pouvais pour ne pas perdre pied, pour rester éveillé. Verd sentait la panique, sans doute un peu comme moi. Elle était si proche, presque contre moi et pourtant je n'étais pas rassuré le moins du monde. Comment partir? je tentais de bouger les pattes, de me relever ou de faire un quelconque mouvement, mais rien n'y faisait, je restais cloué au sol, dans l'incapacité totale de protéger Verd à nouveau, et de nous ramener chez nous. La nuit tombait lentement, et une buée légère se dégagea de ma truffe au rythme de ma respiration saccadée.

Le temps passait et le froid engourdissait mes pattes. Malgré ma proximité avec la loupiote, la chaleur que nous dégagions ne suffisait plus à nous tenir au chaud. Je ne sentais déjà plus le bout de mes oreilles, et mes pattes semblaient toutes molles. Un bruit de pas lent me parvint alors. Je plaquais les oreilles contre mon crâne, de peur qu'un autre prédateur ne vienne. Le vent soufflant dans notre dos conduisait notre odeur directement à la truffe de la créature qui venait, et cela n'allait pas en nous aidant. Une silhouette se dégagea enfin à l'horizon, et je me mis à grogner. Ho ça ne devait pas être effrayant le moins du monde, mais que voulez vous ? Un louveteau blessé ne fait pas peur de toute façon.

Le vent tourna, et l'odeur du clan me parvint. Ce loup faisait partie de la meute? Je ne l'avait encore jamais vu. Je me calmais lentement mais ne pouvais m'empêcher de rester tendu. Il s'approcha plus rapidement à notre vue, et pour seule réponse je ne poussais qu'un petit gémissement, n'arrivant plus à parler. Une fumée étrange se dégagea alors du loup lézard, nous enveloppant. Rapidement je sentis mes sens reprendre un peu du poil de la bête. La douleur se dissipa, et tout sembla d'un coup si léger, si simple! Je dodelinais de la tête un petit temps, savourant ce bien être. Je ne sentais plus que des petits chatouillis sur les épaules, et je me laissais aller sur le côté, complètement détendu. L'individu s'assit non loin et je me roulais sur le dos, l'observant à l'envers avec un léger sourire béa.

Booooonnnsoiiiiiiiiiiir, c'est toi la providence qui nous tire de ce pétriiiiiiin?

Tout était comme flou, vague, je me sentais léger, super fort, invincible. Je roulais encore un peu pour me remettre dans le bon sens, et tentais de me relever dans un élan héroïque, le poitrail gonflé pour paraitre fort comme père. Je me relevais d'un mouvement qui me semblait vif et puissant, alors qu'il était en réalité mou, puis tremblait, m'avançais un peu en chancelant, les pattes se croisant alors que j'avançais. Puis je retombais le pif dans l'herbe et la douleur revint l'instant d'un éclair malgré la fumée qui m'enveloppait. Je compris alors que je n'étais pas dans mon état normal. Je tournais la tête vers Verd, comment réagissait-elle à ça?

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A la recherche d'une ombre

Verd essayait de rester éveiller. Mais la fatigue et le froid l'engourdissait. Elle était obligé de rester sur place avec sa patte et l'état d'épuisement de Ragnar. Ils étaient l'un à côté l'autre mais ne pouvaient pas se réchauffer suffisamment. La louveteau avait de plus en plus envie de fermer les yeux et de se laisser s'endormir. Avant que le pire puisse arriver, un loup de clan arriva.

Les louveteaux étaient sur les terres du clan, il était probable qu'un adulte les trouve. Ce n'était pas quelqu'un que le louveteau connaissait bien, mais elle l'avait déjà vu au camps. Un loup avec physique comme celui se retenait. Il avait une partie dragon et des couleurs pastelles. Ce n'était pas courant et la louveteau trouvait ça très élégant. Verd était dans un trop piètre état pour être méfiante. Elle était contente de voir un adulte. Le loup leur posa plusieurs questions.

Avant que Verd puisse répondre, une fumée rose se dégagea du loup. Elle eut un mouvement de recul, mais elle ne pouvait de toute façon pas fuir. La louveteau retenu sa respiration mais ne pouvant pas le faire indéfiniment, dû prendre une bonne goulée d'air. L'effet fut assez rapide sur elle. Verd était épuisée, blessée et c'était une louveteau. Elle commençait à se sentir légère, trop légère. Elle était un peu euphorique.

L'effet sur Ragnar fut aussi particulièrement visible. Il essaya de se lever avant de s'effondrer de nouveau. Sa voix était étrange et son comportement en lui même l'était encore plus. C'était impressionnant. Verd clopina vers le louveteau puis se posa contre lui, prenant soin de mettre une partie de son poids sur lui. Elle n'avait pas très envie qu'il parte trop loin d'elle. Complétement euphorique, elle donna une léchouille à Ragnar. Puis ne sachant pas trop faire, elle ajouta devant le loup.

-Il faut qu'on rentre. Ragnar est épuisé, il faut que tu le porte !

Sujet: Re: A la recherche d'une ombre - Ragnar 7/4/2018, 23:08

Lénaël (Spoky)

A la recherche d'une ombre

L'un des jeunes loups, un mâle, à première vue, gémit faiblement pour seule réponse à ma question. Mais je me doutais que c'était uniquement parce qu'il devait bien être incapable de faire mieux. Mais je remarquais rapidement un changement dans son attitude qui montrait que ma fumée avait l'effet escompté. Il roula sur le dos et avec un sourire béat collé aux babines, il me lança :

—"Booooonnnsoiiiiiiiiiiir, c'est toi la providence qui nous tire de ce pétriiiiiiin ?"

Bien malgré moi, je souris franchement à cette attitude. Ah ce que j'aimais les effets de ma fumée sur les autres. Peu à peu, son effet commença à m'attendre aussi, mais avec le temps et l'exposition fréquente que j'en avais, l'effet était plus long à venir pour moi, et il fallait une exposition prolongée pour que je devienne vraiment une espèce de loque plus bonne qu'à dormir. Je souris au jeune loup et lui répondit gaiement :

—"Hé bien je ne sais pas si la providence existe, mais en tout cas, le hasard m'a conduis jusqu'à vous, et je ne compte pas vous laisser dans cet état, et vous abandonner ici avec cet ours qui pourrait revenir n'importe quand. Profite de la fumée mon gars, ça te fera du bien !"

Il roula mollement sur le coté et temta de se relever dans un élan qui devait se vouloir fort et vif, mais qui ne fut que mou et flasque et je failli m'écraser de rire. Je me retins à grand peine. Décidément, qu'est-ce que j'aimais voir les autres loups dans des états pas possibles grâce à ma fumée ! Jamais je ne pourrais me lasser de ces visions si hilarantes. Il n'y avait probablement rien de mieux à regarder. Quoique si, quand même... Mon reflet, rien n'était plus beau à regarder ! Mais ces visions de loups titubants et rigolants de choses dérisoires et futiles était vraiment passionnant. Après m'être assuré que le jeune mâle allait mieux, je me tournais vers la jeune femelle grise. Elle possédait des pierres précieuses vertes, comme, incrustées dans sa patte avant gauche, presque sur sa totalité, ainsi que le long de sa colonne vertébrale. Cela la faisait-il souffrir ? Avant que je ne pose la question, la louvette se leva, tout aussi mollement que son compagnon et vint, en clopinant, s'effondrer contre lui, avant de lui faire une léchouille sur la frimousse. Puis elle se tourna vers moi et me regarda, malgré l'effet de ma fumée, sa voix était claire et catégorique et cela m'étonna quelque peu. Rares étaient les loups qui parvenait à résister un temps soit peu à ses effets et encore moins un louveteau.

—"Il faut qu'on rentre. Ragnar est épuisé, il faut que tu le porte !"

Je souris, presque malgré moi et finis par répondre :

—"Hé bien, tu as du caractère toi, tu me plais déjà ! Bien, maintenant que je connais le nom de ton compagnon, si tu me donnais le tien ? Et tu boîtes, je crois que c'est plutôt toi que je devrais porter, non ? Moi, c'est Lénaël, messager de la terre. Echanté de vous rencontrer, même si les circonstances ne sont pas idéales, je vous l'accorde."

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Sujet: Re: A la recherche d'une ombre - Ragnar 8/4/2018, 13:26

à la recherche d'une ombre

Et bien, elle semblait mieux y réagir que moi. Cela m'énerva. Non pas que je refusais être plus faible qu'elle dans un domaine, mais comment pourrais-je la protéger si je n'étais pas capable de résister à cet étrange phénomène? Mon sang se mis à bouillir, et rapidement mon comportement vira de bord. Mon poil se gonfla. Je ne comprenais toujours pas cet excès de sentiment. Je me mis à gronder, mais alors Verd me léchouilla la joue.

Je me tut.
Je me figeai.

Quoi? J'étais tout perdu. On ne m'avait jamais fait ça. Ça voulait dire quoi? c'était gentil? c'était méchant? Je penchais la tête. Je clignais plusieurs fois des yeux, comme éberlué, et la regardais. Je ne savais pas si c'était bien ou mal, mais dans le doute je ne pu m'empêcher de le lui rendre, histoire de pas la vexer, par précaution quoi.

Je restais silencieux, posant la tête contre elle, sur mes patte. Un vertige soudain me pris, je roulais des yeux alors que l'adulte pris la parole. Je l'écoutais les oreilles contre le crâne.

C'est elle qu'il faut porter en premier, elle a la patte cassée. Revenez me chercher après.

Il l'empêcherai de marcher tant qu'elle serait pas rétablie. C'était hors de question.

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L'adulte du clan semblait parler pendant une dizaine de minutes. C'était un messager. Lénael ou un truc du genre. Il lui redemanda son nom. Verd ne répondit pas, trop occupé à réagir à la léchouille de Ragnar. La louveteau avait les yeux brillant. Elle se sentait en sécurité contre lui. Il n'y avait aucun problème. Elle se sentait très bien, trop bien peut-être. Il y avait comme de l'air dans sa tête. Elle était heureuse, vraiment. Elle retourna un grand sourire au louveteau.

Il ajouta deux trois trucs. Mais la louveteau était encore sur la première demande de Lénael. Elle était heureuse. Elle était trop contente. Verd se redressa sur ses pattes, oubliant qu'elle avait mal. La louveteau sauta tout en criant son prénom. La louveteau était dans un état second. Elle ne sentait plus vraiment la douleur.

-Verd !

Elle se figea pendant un instant. La fouleur la frappa et la fit retomber sur terre. Verd se recroquevilla sur elle-même puis resta silencieuse. La douleur l'avait foudroyée Si auparavant elle se sentait bien, elle se sentait très mal désormais. Elle sentait son cœur battre trop vite, sa tête était devenue beaucoup trop lourde. Elle avait fermée les yeux et ne bougeait plus.

Sujet: Re: A la recherche d'une ombre - Ragnar 29/4/2018, 17:57

Lénaël (Spoky)

A la recherche d'une ombre

Le jeune loup semblait totalement épuisé mais ma fumée lui fit du bien, à priori. Il fut totalement choqué et estomaqué par la léchouille que lui colla la jeune louvette sur la joue. Il y avait de l'amour là-dessous, fois de Spoky, ces deux-là fonderaient probablement une famille ensembles lorsque le temps en serait venu... Il fini par lui rendre sa léchouille et je trouvais cela trop mignon, mais je ne fit aucun commentaire, faisant semblant de regarder les nuages, histoire de ne pas les gêners encore d'avantage qu'ils ne pouvaient déjà l'être. Car ma fumée mettait non seulement en joie, mais parfois elle donnait un certain courage de faire ce qu'on avait envie de faire depuis longtemps sans oser le faire par peur de la réaction de l'autre. Bref, elle donne parfois des ailes, et quand il s'agit d'amour, très souvent. Le jeune loup me signifia que c'était plutôt sa compagne qu'il faudrait porter, parce qu'elle avait une patte cassée. Effectivement, j'avais cru remarquer cela. Mais il me proposa de revenir le chercher ensuite :

—"Je vais la porter elle, mais je ne te laisses pas ici avec cet ours qui rode pas loin, gamin. Tu peux marcher ? Même lentement, ce n'est pas grave, tu pourras t'appuyer un peu sur moi s'il le faut, mais l'un comme l'autre, vous avez besoin de soin que je ne peux pas vous donner, et de repos, et cet endroit n'est pas sure."

Soudain ma question à la jeune louvette sembla la percuter seuelement maintenant parce qu'elle bondit sur ses pattes et hurla presque :

—"VERD ! "

Elle me fit sursauter, mais elle retomba sur le sol, la douleur qu'elle avait oubliée grâce à la fumée, avait refait surface lorsqu'elle avait bondit sur sa patte cassée. C'était à prévoir... Je m'approchais d'elle, elle était recroquevillée contre le jeune mâle, ne bougeant plus. Je lui léchais gentiment la tête en un geste se voulant réconfortant, puis l'attrapant gentiment par la peau du coup, je la levais avant de me glisser sous elle. Là-voilà maintenant sur mon dos.

—"Hé bien Verd, reste tranquille, et profite de la balade. Ragnar, je vais t'aider à te lever, il faut y aller maintenant... "

Je m'approchais du jeune loup et le poussais du museau pour l'aider à se lever. Puis nous nous mirent en route, lentement, mais surement, vers le camp de la meute. J'espèrais pouvoir les ramener d'une traîte, mais si Ragnar était vraiment trop fatigué, nous pourrions faire une alte dans un endroit sur pour qu'il puisse se reposer.

The End

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