-Fuurin-

Son fils était déclaré mort depuis maintenant de longs mois, depuis que la météorite avait frappé leurs terres et séparé les familles en deux. Heureusement, les eaux étaient montées et tout s'était calmé : certains avaient pu traverser le cours d'eau, et Fuurin avait pu rejoindre le reste de sa famille saine et sauve, ainsi que Balder.

La louve grise avait finalement du se rendre à l'évidence qu'elle ne retrouverai pas Yerwidth. Son fils, si énergétique et beau, fauché en pleine jeunesse lui manquait chaque jour que les dieux faisaient, mais pour ses autres enfants elle avait choisi d'avancer. Yara et Abysse grandissaient admirablement bien, mais avaient toujours besoin d'une mère : alors, même si Fuurin n'avait jamais eu la fibre maternelle, elle s'était relevée, encore une fois, pour eux.

Elle avait repris ses activités favorites, la pêche et la baignade, malgré le froid. Les eaux n'étaient plus si tourmentées, et elle pouvait traverser la faille remplie d'eau avec facilité à présent. Elle s'était donc, ce jour là, rendu près de la plage pour aller pêcher quelques poissons et récolter des algues, indispensables contre les brûlures selon Balder. Elle errait sur la plage quand elle aperçu une silhouette reconnaissable entre mille :

Les dernière années avaient été plus que difficile. Tout avait commencé avec la mort de Zephilian et la venue d'un solitaire à la tête de leur clan.

Vu qu'un malheur ne venait jamais seul, peu de temps après, la terre se déchira et Heyv se retrouva coincé avec l'exécrable compagne de leur nouveau alpha. Une louve (si l'on pouvait l'appeler comme ça) aussi brute qu'un ours et aussi hargneuse qu'une tique.
Plusieurs fois, en la présence de cette dernière, il manqua de laisser la colère parler. Cette même colère qu'il avait toujours tant détesté.

Mais, au vu de la situation, la collaboration devait être de mise et cela malgré les différents. Car bientôt se fut des pluies sans fin qui virent taper leurs terres et faucher le plus faibles d'entre eux. Pour une fois, sa condition de loup dragon de l'eau fut un nette avantage mais ce n'était malheureusement pas le cas de tous.

En cette dernière année. heyv perdu bien plus d'amis et de proche qu'il n'aurait pu l'imaginer. Tous tombèrent de maladie, de famine, d'épuisement..
C'était un gouffre sans fin, où la seule pensée qui poussait à avancer était le fait d'espérer que ceux de l'autre coté puisse s'en sortir.

Au fil des mois, les pluies furent assez dense pour remplir l'antédiluvienne faille. Et forcement, lorsque cette dernière fut praticable par la nage. Heyv fit partit des premier à fausser compagnie à Anvie afin de la traverser.

De l'autre coté se trouvait Shaya, ainsi que ses parents. Et si, contrairement aux apparences, son amie d'enfance avait tenue le coup. Ce ne fut pas vraiment le cas de ses parents qui, fatigué par les années, étaient tout deux tombé.

Heureusement, par la suite, les mois furent plus clément. Comme si le cauchemars semblait enfin prendre fin.
Et même si Heyv n'aimait toujours pas Rahawk. Il décida de rester à la source pour prendre soin des rares loups qu'il avait connu d'avant la catastrophe. De beta, il devint pêcheur.
Ses parents, si il étaient encore là, auraient certainement été outré. Mais Heyv n'était pas mécontent de son coté de s'être éloigné de la scène politique et de toute les brutes qui la peuplait maintenant.
L'avantage de la pêche, c'est qu'il croisait presque personne. Il avait lui, le calme de l'eau et..

Bonjour, Heyv !

A cette voix, il tourna doucement la tête pour finalement voir la silhouette de Fuurin. Un fin sourire se dessina alors sur ses babines tandis qu'il s'approcha.

Bonjour Fuurin. Comment te portes tu ce matin ?

Cette petit louve, c'était un de ses rares collègues pêcheuse. Une des seules qui n'était ni loup aquatique ou loup dragon de l'eau. Autant dire que cela forçait le respect.

-Fuurin-

La grise s'approche en trottant avant de s'arrêter près de l'eau et de s'étirer, les fesses en arrière et la queue relevée. Heyv avait été beta, mais finalement était revenu à son ancien poste de pêcheur pour une raison que Fuurin ignorait. Et elle n'était pas assez curieuse, ni courageuse pour le lui demander. Elle cotoyait un peu le loup dragon mais il continuait à l'intimider un peu, de part son physique surtout. A côté de cela ... Il était gentil.


Elle rit doucement avant de s'arrêter, légèrement intimidée. Puis, elle tourne son regard vers la mer : les vagues étaient belles, mais pour pêcher il faudrait qu'elle se rapproche d'un lagon ou d'une crique. Elle tourne de nouveau ses yeux ambrés vers le mâle, un peu curieuse :