Quelques jours, semaines, après la prise de pouvoir du cendré, les médecins et les chasseurs furent convoqués. Il fallait absolument faire des réserves, de plantes, de viande, tout. Absolument tout faisait l'objet de réserves. Le caverne avait laissé trainer ses oreilles et avait entendu parler d'un évènement tragique, les dieux avaient parlés. Il avait peur pour sa famille et celle de Fuurin...

Il l'avait informée, en tant que pêcheuse, elle devait aider aux réserves mais le mâle n'était pas au fait avec ça, si il y avait un problème avec le clan, le pays, il ne voulait pas que sa femelle soit en danger, ainsi il avait du mal à la laisser partir accomplir ses tâches. Tous les jours il avait la boule au ventre et surtout, surtout depuis l'arrivée de ce deuxième soleil...
Une boule rouge orangé, qui se rapprochait de jour en jour de leurs terres. Les religieux avaient demandés de ne plus s'approcher de la mer Naïgma... Quelque chose aller se passer, mais quoi ?

Balder n'est pas un loup ordinaire, il ressent les plantes, la nature, et depuis quelques temps, vivre dans sa nouvelle tanière devient un supplice. Il est prit de grosses chaleurs comme une mauvaise colique avant de ressentir des chatouillis dans tous son corps. Il cauchemarde la nuit voyant les plantes mourir une à une... La vie devient complexe là bas car en plus les plantes s'agitent, mais malheureusement le loup ne comprends pas. Il ne peut pas les fuirent car peut importe où il va, les plantes entourent le camp et puis ... Il y a des plantes sur tout le territoire alors comment les fuir ? Impossible.

Puis il y eut donc ce soleil, cette pierre volcanique volant droit sur le clan, les terres. Balder ne savait pas ce que c'était, il s'avait juste que la chaleurs devenait insuportable pour lui, lui et les plantes qui hurlaient dans son coeur. C'est pour ça que quatre jours avant la catastrophe, il restait proche de sa tanière à larver. Il ne pouvait plus vraiment aider aux réserves comme il l'avait fait avant. Il n'avait même pas pu prendre le temps d'aller voir Gladys ou Urielle ni même leur mère ... Le mâle était fatigué, mal en point.

Et c'est donc ce jour là, suivant l'impact de la roche en fusion, qu'il trembla. Balder tomba au sol, roula et se frappa tel une bille dans un flipper contre les plantes et les arbres en mouvement. Il essaya de se relever alors que la terre tremblait autour de lui mais il n'arrivait à rien, tout foutait le camp. Les plantes, les arbres, les oiseaux, les biches ... La faune et flore fuyait la Source. Mais lui ne le pouvait pas, il était balotait, mal en point. Et alors qu'i pensait que tout allait s'arrêter, il se releva et essaya de courir...

Une racine se relava dans un second tremblement, coinçant sa patte avant droite avant de la briser. Le mâle hurla de douleur, maintenant il était bloqué au sol alors que la faille se formait devant lui, sous ses yeux. La vie du caverne défila sous sa truffe alors qu'il repensa à sa famille, a la louve grise et ses petits, où étaient les siens ?
Balder se releva après un très long moment, boitant, approchant de la faille, il se rendit vite compte que l'odeur n'était pas naturelle... Il pencha sa tête au dessus, doucement, observant le fond lointain. Du souffre ? Du gaz ? Qu'est ce qui pouvait bien faire une telle odeur ?

Alors que le mâle essaye de rebrousser chemin, il tombe truffe à bec avec un corbeau. Un corbeau noir qui semble lui montrer un chemin, un chemin bien trop dangereux car il mène dans le fleuve, là ou les émanations de drogues s'échappent...

—"Balder, stop !"

—"Regardes-moi ! Réveilles-toi Balder !"

Le corbeau vole, puis se pose. Il reprend son vole et se repose plus loin dès que Balder s'approche trop près de lui. Mais est ce que la bête était vraiment réelle ? Ou est ce que le corbeau noir n'est qu'un mirage du au émanations ? Au vu de la position du loup bicolore par rapport au nuage rosé, il était sur que les vapeurs ai pu l'atteindre durant sa chute. Sans aide il ne pourra surement pas s'en sortir seul, mais heureusement, il y avait déjà quelqu'un qui était sur sa piste.

- Balder, stop !

[50] Il se retourna, mais ne distingua pas clairement la forme de sa soeur, il vit plutôt à la place une colombe, d'un blanc immaculé. Il retourna la tête vers le corbeau qui s'agitait comme si il voulait absolument être suivit, alors que de l'autre coté la colombe s'approchait. De plus en plus grande elle arriva sur lui comme un ange qui vient nous ramener aux Dieux.

- Regardes-moi ! Réveilles-toi Balder !

Mais la colombe le frappa, férocement sur le museau, finissant d'étourdir le mâle caverne. Balder tomba au sol avant de réouvrir les yeux. Ce n'était pas une colombe, mais Lagherta. Sa soeur était là, devant lui. La douleur de sa patte se réveilla et il grinça des dents avant de se relever douloureusement.

- Lag ? Qu'est ce qu'il se passe ?

[41] Il se souvenait bien de l'impact du soleil, du tremblement et de sa blessure... Mais pourquoi est ce qu'elle venait de le frapper ? Pourquoi un nuage rose se déplaçait vers les plantes mouvantes ?
Le crème ne comprenait plus vraiment tout ce qui se passait, mais une chose est sure il devait fuir avant qu'une nouvelle secousse reprenne. Il s'appuya contre la guerrière nouvellement cheffe d'armée afin de rentrer au plus tot au camp. Là bas se trouvera surement Fuurin et les petits.

—"Je ne sais pas exactement. Une grosse catastrophe naturelle. J'ai ordre de rassembler les médecins, les bons portants et que ces derniers m'aident à amener les blessés aux médecins. Tu peux marcher ? Tu peux faire ton boulot ?"

Sa soeur ne répondit pas vraiment à la question. Il avait bien souvenir de la secousse sans problème mais il se demandait ce que pouvait bien être ce nuage mauve. Et en y réfléchissant plus attentivement, il pensa au fleuve. Les vapeurs devaient venir de ce dernier, mais pourquoi comme ça ? En nuage, c'était assez étrange le fleuve était liquide...

- Je ne sais pas exactement. Une grosse catastrophe naturelle. J'ai ordre de rassembler les médecins, les bons portants et que ces derniers m'aident à amener les blessés aux médecins. Tu peux marcher ? Tu peux faire ton boulot ?

Balder onserva sa patte, il avait déjà du mal à se déplacer alors faire des soins serait impossible pour lui, et ce durant un bon moment certainement. Il faudrait au moins six semaines pour que le mâle puisse retrouver l'usage de sa patte et encore, s'il ne bouge pas d'ici là.

- Non je ne pourrais pas aider ...

Il était vraiment dessus et triste de ne pas exercer son métier dans de telles circonstances, c'est là qu'il aurait du être le plus actif. Il marcha comme il pu jusqu'au camp avec l'aide de sa soeur, là bas il eut le loisir de se faire soigner par les médecins qui restaient. Sa patte étant immobilisée, Balder ne pouvait pas faire grand chose que de préparer des pensements ou des tisanes, il ne pouvait rien faire pour les blessés ou ses amis.