Horik

Apprentis Sentinelle — Source

Et la foudre le frappa !

Le fils de Lagherta et Keiss avait pris en muscle, de façon conséquente. Les entraînements de Lavande étaient durs et exigeants, mais le résultat était bien flagrant lorsque l'on voyait le jeune loup qu'il était devenu. Imposant, musclé et intimidant. Bien sur, il grandirait sûrement encore un peu. Mais comme sa mère aimait le lui répété, il avait hérité de la carrure des mâles de sa famille. Et lorsqu'il voyait tonton Ragnar, il ne pouvait que constater la vérité.

Petit à petit, Svalrog avait ordonné qu'il se joigne aux missions de Lavande et Joshua. Au début, celles-ci étaient raccourcis, afin qu'il ait le temps de s'habituer progressivement à être loin de chez lui et de sa famille. Mais il s'était rapidement rendu compte que même si sa soeur lui manquait beaucoup lors de ses absences, pour le reste, il gérait plutôt bien.

Puis vint le moment de la mission à longueur normale. Quelques jours à vivre par leur propres moyens lorsque ce n'était pas leur tour de garde. La mission s'était très bien passée, Lavande lui avait dit que dans un premier temps, pour les apprentis, c'était des coins jugés sans danger qui leur était confiés. Mais il s'en fichait pas mal. Il se sentait heureux à passer quelques jours loin du camp et des jeunes qui l'avaient pris en grippe depuis son enfance à cause de sa patte manquantes. Certains mûrissent avec l'âge, d'autres pas. Malheureusement, Silver et sa bande devaient apparemment faire parti de la seconde classe...

Ils étaient sur le chemin du retour, durant la journée, le soleil avait brillé. Mais depuis quelques heures, il s'assombrissaient de nuages gris foncés. Un vent assez fort s'était levé aussi. Un orage approchait, et vu la puissance du vent, l'orage serait violent. Joshua était parti devant, souhaitant rapidement rentré au camp. Il avait dit devoir y retrouver un pote pour aller boire... Horik était donc seul avec Lavande. Ils avançaient d'un bon pas en direction du camp, mais il leur restaient encore une à deux de marche à cette allure pour y arriver. Ils longeaient la mer sur le sable fin de la plage Naïgma, ils avaient été envoyé patrouiller aux frontières de la steppe aux lucioles, du coté des terres maudites. Les vagues se faisaient de plus en plus grosses et rapides. Ils avaient dû s'éloigner du bord de l'eau afin de ne pas se faire mouiller. Le tonnerre gronda, fort et puissant. Instinctivement, le jeune loup coucha les oreilles le temps que le bruit dura, puis il regarda sa mentor :

Horik

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Et la foudre le frappa !

Comme pour faire écho à ses paroles précédentes, le tonnerre gronda, encore plus fort, et plus longtemps que la fois précédente. Les nuages noirs avaient totalement obscurci le ciel, il faisait aussi sombre que s'ils s'étaient trouvé en pleine nuit. Heureusement, la vision des loups leur permettait de voir dans le noir. Le vent soufflait fort, les cheveux pourpre de sa mentor volaient dans tous les sens et cela promettait de faire des nœuds infernaux à défaire... Heureusement, lui n'avait pas ce problème. Mais avec ce vent qui soufflait en mode totalement aléatoire, cela lui demandait plus d'effort pour avancer droit et garder l'équilibre, avec sa patte en moins. Lavande approuva ses paroles et proposa de diriger leurs pas vers la forêt des Rêves Bleus afin d'espérer y trouver un abri. Le vent soufflait si fort qu'il du crier pour se faire entendre par dessus ce boucan infernal :



La louve noire changea de direction et il la suivi. Ils accélèrent le pas et se mirent au galop pour tenter de rejoindre la forêt avant que l'orage ne leur tombe vraiment dessus. La pluie avait déjà commencé, mais pour le moment, c'était encore supportable, c'était une pluie fine et légère.

Mais cela ne dura pas, malgré leur avancée rapide, bientôt, la pluie se fit plus importante et les gouttes plus grosse. Rapidement, ils furent totalement trempé, jusqu'aux os. Le déluge les avaient rattrapé. Les éclairs aussi étaient plus proches, ainsi que le tonnerre. Ils n'échapperaient pas à l'orage. Malgré tout, ils continuaient de galoper vers la forêt. Les arbres de celle-ci apparurent dans leur champ de vision. Ils y étaient presque... Alors qu'ils approchaient, la foudre frappa un arbre à la lisière de la forêt. Celui-ci s'enflamma. Horik était derrière Lavande, il avait donc une meilleure vue d'ensemble de la situation. Il vit l'arbre s'enflammer, puis pencher dangereusement, et dans un crachement sinistre, il se mit à tomber. Le jeune loup hurla le nom de sa mentor et poussa sur ses pattes arrières pour la rattraper. Une fois à coté d'elle, il bondit contre elle, de tout son poids et la percuta, les envoyant tout deux rouler au sol, alors que l'arbre s'écrasait non loin de là où ils se trouvaient quelques instants avant. Rapidement, le jeune loup se releva et chercha sa mentor d'un regard affolé. Plus légère que lui, et avec son poids considérable, elle avait roulé à quelques mètres de lui. Il fit un pas dans sa direction, quand il fut stopper net par le tonnerre qui gronda juste au dessus de sa tête et une lumière aveuglante l'ébloui. Il leva le nez vers le ciel et vit l'éclair arrivé droit sur lui. Son regard se fit horrifié, sa raison lui dictait de se pousser, de fuir, mais il était totalement tétanisé. Les secondes étaient des heures, alors qu'il voyait l'éclair se rapprocher de lui. Un hurlement de terreur sorti de sa gorge, mais ce fut bien la seule chose qu'il fut capable de faire alors que la foudre s'abattait sur lui...

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Et la foudre le frappa !

Le temps semblait s'être arrêté. Horik ne voyait plus rien hormis l'éclair qui semblait descendre au ralentit droit sur lui. La foudre le frappa. Un éclat blanc illumina la scène du jeune loup à trois pattes se faisant frapper par la foudre. Et dès l'instant où la foudra le frappa, le temps reprit son court normal, même presque en version accelérée. Il voyait Lavande devant lui, choquée qui regardait le spectacle, totalement impuissante... Mais aucune douleur ne vint, rien du tout... Il ne tomba même pas au sol, rien, absolument rien. En voyant la foudre tombé droit sur lui, il s'était attendu à mourir. L'arbre témoignait bien de la violence de la foudre qui tombe...

Puis soudain, tout s'éteignit, comme si le soleil s'était couché d'un seul coup. Il faisait presque nuit noire à présent, les nuages de l'orages avaient fait tombé la nuit avant l'heure... A part l'énorme frayeur qu'il avait ressenti, il n'avait rien. La fourrure légèrement gonflée d'éléctrostaticité, mais c'était tout. Il se regarda sous toutes les coutures pour vérifier, mais il n'avait rien... Puis il reporta son regard sur sa mentor... Et lorsqu'il voulu s'avancer pour la rejoindre, ses pattes refusèrent de le porter et il s'effondra sur lui-même, l'adrénaline était retombée, et lui avait enlevé toutes ses forces... Effondré sur le sol, il regarda Lavande, complétement perdu. Que s'était-il passé ? Il ne comprenait pas... Elle n'avait probablement pas plus de réponse que lui, mais là tout de suite, il avait l'impression de n'être qu'un louveteau faible et seul... Il ne pleurait pas, mais il n'en était pas loin, totalement en état de choc...

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Et la foudre le frappa !

La louve noire se précipita vers lui en hurlant dès qu'il chuta au sol. Lorsqu'elle le toucha, il sentit la légère décharge qui les frappa tous les deux. Un instant, pas douloureux, juste surprenant... Il avait été frappé par la foudre, et c'était tout ? Il avait uniquement la fourrure gonflée d’électricité statique ?!

Sa mentor posa sa truffe dans son cou, et il trouva ce contact réconfortant, même si ce n'était pas le but premier de sa mentor. Ses yeux était ouvert, mais incapable de bouger, elle vérifiait sans doute qu'il était encore en vie. Elle croisa ensuite son regard, toujours inquiet, mais une vague de soulagement y pointait, probablement par le simple fait qu'il était encore vivant. Elle l'ausculta sous toutes les coutures puis hurla presque :



Le jeune loup coucha les oreilles sous les hurlements de sa mentor. Mais ce n'était probablement pas volontaire de sa part. Le bruit avait été très fort aux environs, la foudre avait frappé et déjà sur l'arbre, il avait pu se rendre compte du bruit que cela faisait. Mais l'arbre n'était pas juste à coté d'elle, contrairement à lui lorsque c'était arrivé. Peut-être le bruit avait-il endommagé légèrement et momentanément ses oreilles ? Finalement, il parvint à reprendre un peu ses esprits :



Encore un peu tremblant à cause de la frayeur qu'il avait eu, il parvint néanmoins à se relever. Ses pattes tremblaient un peu sous l'effort demandé, mais il tint debout. Il regarda Lavande, toujours aussi perdu. Comment se pouvait-il qu'il soit là, debout, en pleine santé, alors qu'il avait été frappé par la foudre... Il ne parvenait pas à raisonner de façon rationnelle. Et de toute façon, il n'y avait rien de rationnel dans cette situation... Il ne l'avouerait pas, mais là, tout de suite, il voulait voir sa maman, comme un petit louveteau qui était perdu... D'une voix un peu tremblante, il demanda :



Il avait eu bien assez d'émotions pour le reste de la journée... Il se présenterait le lendemain à l'entraînement, si tant est que rien se déclarait par la suite durant la nuit... Il tenta quelques pas, et si ses pattes tremblèrent un peu au début, rapidement, elles se stabilisèrent et il put donc reprendre une marche correcte et stable... Il voulait quitter cet endroit au plus vite. Et l'orage faisait encore rage. Il accéléra sa marche, terrorisé d'être frapper une nouvelle fois par la foudre, bien que les probabilité soient d'une minimité ridicule, le jeune loup n'était pas exactement des plus rationnel...