Gladys

Louveteau — Source

Jeu de mouche

La matinée n'était même pas terminée, mais la journée promettait déjà d'être très chaude. J'avais grandis, beaucoup, et je m'étais bien développer, Maman et P'pa disait que j'allais devenir grand et fort, sans l'ombre d'un doute. Et lorsque je les entendais dire cela, je me dressais fièrement sur mes pattes et bombait un peu le poitrail, histoire de paraître plus imposant, pour confirmer leurs paroles. J'étais déjà le plus grand de nous quatre. La plus petite était Laïda, qui était aussi très fine.

Il y a quelques jours, une grande partie du clan était partie, P'pa, Lagherta et Keiss faisait parti du voyage. Nous nous étions retrouvé qu'un petit nombre de loup du clan, regroupés au campement. Essentiellement les louveteaux, les nourrices, quelques médecins étaient restés alors que les autres avaient suivis le groupe important, tout comme quelques guerriers et gardes. Les anciens étaient restés également. Ceux des adultes qui étaient restés étaient anxieux, stressé et angoissés. Lorsque le reste du clan était revenu, il y avait des blessés, beaucoup. Pour certains c'était grave, pour d'autres pas. Lagherta avait été ramené le soir même, endormie... On lui avait coupé le bout de sa queue. Keiss était inquiet pour elle, d'autant plus que Ragnar, le frère de Lagherta était aussi endormi, mais apparemment, son état était bien pire, et inquiétait beaucoup les médecins. J'avais laissé mes oreilles trainé un peu... Cela faisait quelques jours maintenant. Ma grande soeur s'était réveillée, pour le soulagement de toute la famille. Mais son frère à elle, toujours pas. Elle allait tous les jours vers lui, ne passant presque pas de temps avec nous. Elle me manquait, mais je m'efforçais de comprendre. Même si le reste de la famille n'avait aucun lien avec Ragnar, les petits, nous ne le connaissons même pas, il est son frère, et c'est important pour elle... Chaque fois que je glissais mon museau dans la tanière de Lagh pour lui dire bonjour et venir lui faire un câlin, elle n'était pas là... J'étais triste de ne plus la voir, comme avant...

Maman devait accomplir son rôle de médecin, elle nous avait donc confiés aux bons soins des nourrices. L'une d'elle nous avaient emmenés en vadrouille dans la vallée des arc-en-ciels. Mais là, on faisait une pause, notre nourrice somnolait tranquillement, veillant sur nous d'un oeil et d'une oreille. Moi, je m'étais trouvé une place près d'un arbre, à l'ombre et je regardais la nature qui m'entourait, veillant sur mon frère et mes soeurs. La nourrice pouvait bien profiter d'avoir un peu de repos. Si jamais quelque chose se passait, je lui donnerai l'alerte...

Je vis Urielle qui avait déniché une mouche et qui jouait avec, tranquillement. Je la regardais jouer puis petit à petit s'éloigner, mais restant toujours à portée de vue, dans la clairière. Je portais mon regard vers Laïda et Balder, mais leur activité n'avait pas grand intérêt. Je tournais ensuite mon regard sur la nourrice qui semblait si tranquille et paisible. Et enfin, mon regard se reporta là où se trouvait Urielle et je commençais à paniquer alors qu'elle n'y était plus... Je bondis et parti dans la direction que je pensais qu'avec suivie ma soeur.

Je trouvais que je commençais à m'éloigner beaucoup tout en cherchant Urielle. J'avais le nez collé au sol et suivais la trace olfactive de ma soeur. Et enfin, je la retrouvais. Je bondis près d'elle, presque dessus, et me plaçait devant elle. Je fis attention tout de même à ne pas lui parler trop méchamment :



Je regardais autour de moi, je trouvais rapidement par où j'étais arrivé. Mais la mouche d'Urielle avait fait pas mal de virage et tournicoté un peu partout. J'espérais retrouver mon chemin... Je me retournais et attendit qu'elle me suive... Mais la mouche était de retour, et vint se poser sur ma truffe. J'éternuais alors qu'il me chatouillait le nez et je ne résistais pas à l'envie de lui courir après moi aussi, mon sérieux s'envolant derrière la mouche d'Urielle...

Gladys

Louveteau — Source

Jeu de mouche

La mouche virevoltait dans tous les sens et je la suivais. Tout mon sérieux s'était envolé, j'étais redenu un louveteau insousciant qui vagabondait après une mouche. Urielle jappa de joie lorsque je me pris à son jeu et se lança à ma suite sur les traces de la mouche. Ou peut-être sa cible était ma queue ? Je l'ignorais, et je n'en avais cure. Cette mouche avait fait l'affront de se poser sur ma truffe et de me faire éternuer.

Soudain, je sentis un poids sur mon dos et jappait de surprise alors que je m'effondrais au sol, Uri sur mon dos. Elle roula ensuite de coté et resta là, allongée sur le dos, un sourire qui faisait presque toute sa figure, et la langue pendante sur le coté. Je l'imitais et effectivement, ce qu'on voyait était beau. Les arbres, quelques rayons de soleil qui passaient à travers leur feuillage dense.



Je me retournais vers elle, et la pris entre mes pattes, la serrant tout contre moi. Je savais qu'elle adorait les câlins et j'aimais beaucoup les siens. Elle ne parlait pas, mais elle savait tout de même se faire comprendre... Les moments où je ne comprenais pas ce qu'elle voulait étaient rares, mais nous ne sommes encore que des bébés... Je restais là, ma soeur tout contre moi, serrée dans mes pattes, un franc sourire étirant mes babines. J'étais bien !

Gladys

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Jeu de mouche

Tandis que je la prenais entre mes pattes, elle jappa de bonheur et sa queue se mit à battre de contentement sur le sol. Elle était heureuse, tout comme moi. Nous étions deux louveteaux profitant de l'instant présent. Un instant tendre et câlin entre frère et soeur. Elle câla sa tête dans mon cou tout en gémissant de bonheur. Notre étreinte dura longtemps et j'étais presque à m'endormir lorsque soudain, elle bougea et m'attrapa l'oreille. Un couinement de surprise m'échappa alors qu'elle me passait dessus. Puis malgré mes vaines protestations, elle se mit à me lécher tout le visage. Je me débatti gentiment, juste pour la forme.

Après un moment à me lécher de sorte que toute ma face était trempée, elle bondit en arrière. Elle leva ensuite son popotin qui s'agitait furieusement de contentement, et étala ses pattes avant au sol, m'invitant clairement à jouer avec elle. Je lui souris et à peine je me levais, elle aboya et jappa de sa voix aigüe mais si douce, donbissant ensuite autour de moi plusieurs fois de suite.

Alors qu'elle était près de moi, je lui bondis dessus et nous roulâmes au sol. Je retrouvais rapidement le dessus et lui léchais à mon tour toute la face, tout en rigolant. Après un moment, je bondis, et l'invitai à venir m'attraper, adoptant typique la position du jeu, et jappant pour l'appeler. Dès qu'elle se mit en mouvement, je fis demi-tour et filais dans la direction opposée.

Gladys

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Jeu de mouche

Elle rit, de son rire fait de jappements. C'était si mignon. Elle n'avait pas le don de parole, mais elle se débrouillait toujours pour se faire comprendre, c'est ce que j'admire chez elle. Elle ne mit pas longtemps avant de se lancer à ma poursuite. Les plantes l'aidaient alors qu'elles tenaient de m'empêcher de passer. Mais ma petite soeur est maladroite, et dès qu'elle tenait de m'attraper la queue, elle se prenait les pattes dans une branche au sol, ou l'une d'elle plongeait dans un trou de lapin. Je vérifiais toujours qu'elle pouvait se relever.

Après un moment, je ne l'apper5çut plus derrière moi et je m'en inquiétais un peu. Je stoppais ma course et revint sur mes pas. J'allais poser ma truffe sur le sol pour tenter de suivre sa trace, mais c'est alors que je vis sa queue dépasser de sous un buisson. Je ne montrais pas ma découverte et fit semblant de m'en aller.

Je ne m'en allais pas vraiment, je fis simplement le tour du buisson, afin qu'elle ne puisse pas se douter que j'avais deviner ce qu'elle avait derrière la tête. Je m'approchais tout doucement de son buisson, terré au sol, avançant en silence. Puis soudain, assez prêt, je bondis sur elle. Je la retournais facilement et me remit à lui lécher la figure tout ce que je pouvais. La chatouillant aussi parfois sur le ventre, de mon museau.

Après un moment, je cessais de la torturer et je m'allongeais près d'elle et lui fit une léchouille affectueuse sur le sommet du crâne, entre ses deux oreilles. Après quelques minutes, je finis par retrouver un peu la raison :



Sans attendre, je me relevais et attendit qu'elle fasse de même avant de nous mettre en route en direction de la tanière familiale.