EDIT de Lic' : Pensez à la voix de Grougaloragran en lisant les paroles 8D


Dalnar était en train de méditer dans le monde divin. Il était dans un lieu verdoyant, un vent qui venait de nulle part soufflant une brise agréable. Le temps n’était jamais déplaisant dans le monde des dieux. Si il était là, c’est parce qu’il réfléchissait quelque peu à la matérialisation d’Akui, son fils turbulant et dieu des pouvoirs, dans le monde des mortels. Il avait déjà sermonné Moon et Solar pour avoir eu l’idée de se croiser alors que cela réduisait leur puissance pendant un laps de temps. Tout ça pour se faire un câlin franchement ! Ils n’étaient pas très responsables.
Pour autant, Dalnar n’était pas en colère. Les mortels n’étaient plus de jeunes pousses, ils savaient des choses. Telles les fleurs qui dispensent leur pollen, le savoir s’était transmis à travers le temps. Du moins, c’est ce qu’espérait le dieu créateur. Il ouvrit lentement les yeux et se demanda si il ne faudrait pas aller rafraîchir la mémoire de quelques religieux pour stimuler les mortels afin qu’ils sachent quoi faire contre Akui. Mais Jeff avait fait son office de représentant. Il s’était souvenu de ce qui permettrait aux mortels d’égaliser avec le dieu des éléments, un artefact hérité des dieux créateurs eux-mêmes.
Dalnar perçut une voix lointaine, un mortel était sans doute devant sa statue. Il clos les paupières de nouveau pour percevoir l’environnement proche de sa statue. Il s’agissait d’Urion, le loup qui avait réussit à unir les clans contre Pandore, la création d’Akui. Cela avait été une épreuve intéressante et les mortels s’en étaient remarquablement bien tirés. Les dieux n’avaient pas eu besoin d’intervenir pour que le mal soit vaincu.
Ce sont des mots forts peu optimistes que Dalnar perçut. Le loup bleu demandait leur aide. Mais ils ne pouvaient pas faire grand-chose, la matérialisation d’Akui étant un concours de circonstances difficile à reproduire. Urion se fit suppliant, pleurant devant sa statue. Il ne pouvait pas laisser sa demande sans réponse comme il l’avait fait bien des fois. Il lui envoya donc une vision de lui.

Urion se retrouva dans une plaine verdoyante, le dieu Dalnar lui faisant face. L’entité était bien deux fois plus grande que le mortel. Il ouvrit les yeux et lui adressa sur un ton qui irradiait de puissance et d’autorité, mais pas de domination.

« Urion. Tu as contribué à la chute de Pandore par le passé. Aujourd’hui, tu souhaites encore protéger ce monde. Tu vient demander l’aide des dieux, notre aide, afin d’y parvenir ? Les mortels n’ont jamais eu besoin de nous pour parvenir à vaincre l’adversité. Vous avez des armes contre mon fils, Akui, dont beaucoup ignorent l’existence. »

Dalnar laissa un bref silence avant de reprendre.

« Nous ne pouvons vous venir en aide, aux mortels et à toi. L’incarnation d’Akui a nécessité une énergie accumulée pendant des décennies. Il faudrait beaucoup de temps pour réaliser ceci de nouveau, même si nous concentrions notre puissance sur un seul d’entre nous. De plus, le monde n’est pas encore menacé. Akui aime se faire admirer, comme craindre, par les mortels. Il ne détruira pas le monde complètement, mais il y causera sans doute nombre de conflits. Vous autres mortels êtes encore capable de résoudre la situation. »

Le dieu créateur laissa de nouveau un court silence passer.

« Il existe un artefact, une pierre sombre gravée de runes très anciennes. C’est ma bien-aimée Rhéa et moi-même qui les avons inscrites. Cette pierre, portée à proximité d’Akui, réduira ses capacités à manipuler les choses à néant. Nous avions créé cet objet afin de pouvoir le canaliser en cas de problème. Cet artefact a été laissé quelque part sur ces terres. A vous de le retrouver. Celui qui en avait la garde est sans doute mort depuis bien longtemps. »

Dalnar sourit avant d’ajouter une dernière.

« J’ai toute confiance en vous, mortels. Vous serez capables de ramener mon fils à son état de statue avec l’aide de l’artefact. »

La vision devint alors trouble et Urion se retrouva à nouveau devant la statue de Dalnar. Il était toujours debout, la vision n’ayant était qu’une absence.

Note HRP: