Comme dis plus tôt à mon cher Tanyxoth que j’avais quitté depuis quelques jours déjà, je voulais voir les autres territoires avant de vivre à ses côtés. J’étais allé voir le territoire de l’eau et j’y avais rencontré Nansaa, d’après ce que j’avais entendu sur lui c’était le fils de l’Alpha. A mes yeux c’était surtout un chef d’armée laxiste et trop gentil pour bien défendre une meute. Dans mon ancienne patrie un loup aussi bon que lui se serait occupé des louveteaux ou aurait fini Oméga. Mais bon je n’étais plus dans cette meute et ici les loups n’étaient pas aussi mauvais que chez moi, une chose pour lesquelles je remerciais le ciel de m’avoir guidé jusque là.

Néanmoins je n’avais pas encore vu le territoire de l’air et je me demandais bien qui étaient ses loups qui se cachaient derrière la défense imprenable du Désert ? J’avais essayé de le traversé je m’étais retrouvé à ma case départ. Autant dire que j’avais l’air d’une cruche… J’avais entendu néanmoins que je pouvais attendre leur pays en passant par les montagnes alors c’est ce que j’avais fais.

Les coussinets et écorchés, j’étais fatiguée et je pensais à faire demi tour pour retrouver ce tendre loup qui avait dit m’attendre. Je regardais alors le ciel tout en continuant ma marche. C’était beau. J’espérais soudain que le mâle regarderait le ciel en pensant à moi comme moi à cet instant. Mais en sentant soudain de la pelouse je reposais mon regard sur le paysage qui était devenu une étrange prairie. Je penchais alors la tête et m’engageais sur ce nouveau paysage, sentant un air vif et venteux joué dans mon pelage. Un air et un vent que je n’avais encore pas croisé sur ce nouveau monde, sans doute celui du pays de l’air. Un large sourire éclaira alors mes babines avant que je ne tombe museau à museau face à une chienne aussi haute que moi qui semblait chercher quelque chose. Sans doute chassait-elle ? A moins que ça ne soit moi qu’elle cherche pour me chasser ?

J’étais effectivement épuisée, c’était peu de le dire. C’était marquée sur ma face que je n’en pouvais plus de marcher. J’avais la sensation que j’allais m’effondrer en plus j’avais perdu du poids plus que je ne l’aurais cru. La dogue qui arriva devant moi aura une grande facilité à m’éliminer si elle le désir. Je ne suis pas du tout en état de me défendre de plus je n’en ai pas envie car je n’en vois pas de raison essentielle. Néanmoins comprenant bien qu’elle protégeait son territoire et qu’elle devait sans doute être une sentinelle je baissais la tête et mit les oreilles à l’horizontal en m’affaissant un peu, un signe de soumission. Je ne comptais pas me faire attaquer et j’espérais que la chienne en face de moi arriverait à comprendre que je ne venais pas en ennemi. D’ailleurs pour le lui prouver je ne montrais aucun signe d’hostilité.

Ecoutant ses paroles qui claquèrent dans le silence, j’agitais les oreilles. J’étais enfin arrivée sur les territoires du clan de l’air, en voila une bonne nouvelle. Je n’aurais pas cherché plus loin parce que j’en avais marre de voyager. Je voulais me poser avec le loup que j’avais choisi, en espérant parvenir à le faire m’aimer. Mon sentiment était encore tout nouveau et il m’étreignait le cœur et les pensées et je ne savais pas encore bien s’il s’agissait d’amour. Ce que je savais c’est que je pensais à lui chaque jour un peu plus et qu’il me manquait. Observant la femelle je me demandais si elle avait elle aussi quelque chose en quoi elle tenait ou rêvait.


Je songeais soudain que j’aurais peut être dû penser plus tôt à apporter quelque chose à manger à ces loups de l’air pour prouver que je n’étais pas une ennemie. Mais j’avais plutôt penser à la route à emprunter pour ne pas mourir, et j’en avais oublié les bonnes manières. D’ailleurs je les oubliais à nouveau et poussais un soupir hautement agacé contre moi-même.



Elle sentait cette odeur typique du clan de l’air que je sentais tout autour de nous. J’étais donc convaincu qu’elle était de ce clan depuis le début et elle me l’avait certifiée par ses paroles. Néanmoins je ne savais pas si je me trompais ou non mais théoriquement un sentinelle ne tuait pas s’il n’en voyait pas de raison. Donc j’espérais qu’elle aurait bien ce rang et non pas qu’elle soit un assassin envoyé pour me tuer parce que j’ai déjà visité beaucoup de territoires… Si jamais c’était cela je risquais de subir les conséquences de ma curiosité, et peut être même que mon voyage s’arrêterait ici en se soldant par ma fin…

La dogue en face de moi semble très énervée et tendue. Je sens que je vais m’en prendre plein la gueule. Alors, histoire de ne pas me faire attaquer inutilement, je recule d’un pas et met les oreilles en arrière. Si jamais elle me menace encore je finirais par dévoiler mes longs crocs blancs. Je n’ai pas envie de me battre et je ne vois aucune raison de l’attaquer, mais elle semble vouloir me blesser et je ne tiens pas à souffrir inutilement. Ma queue se fait basse et passe légèrement entre mes pattes arrières, je n’ai pas envie de me faire bouffer inutilement.

Puis ça y est elle parle d’une voix forte, agressive et froide. J’eus un sursaut, comme si elle allait m’attaquer. Pensait-elle donc que je ne la prenais pas au sérieux ? L’écoutant je mis mes oreilles en arrière et lachait un grondement pour lui faire comprendre que je n’étais pas non plus une de ses proies qu’elle a le droit d’attaquer impunément.



J’avais remarqué ça durement et aussi froidement qu’elle pour qu’elle comprenne que c’était bien la première fois qu’on me renvoyait de la sorte. Je reculais encore néanmoins pour ne pas me faire tuer d’un coup de crocs dans la gorge.


Je voulais savoir si elle était comme ça avec tout le monde où si c’était juste parce que j’étais une : touriste ? Après tout peut être quel chassait avec la même haine ceux qui voulaient intégrer sa meute, ce qui était dommage mais bon…

La chienne en face de moi semblait folle de colère et de rage alors que je n’avais pas vraiment fait quelque chose qui méritait toute cette colère. Je ne lui avait rien fait et j’étais encore derrière la frontière de son territoire, donc concrètement parlant je n'avais pas agis pour attiser sa colère. N'ayant aucun désir de me battre, ni d'être blessé ou même de mal finir. Je pris une inspiration, m’aplatis un peu, les oreilles vers l'arrière je commençais à reculer lentement en fixant la chienne pour paraît un coup si jamais elle se décidait à finalement attaquer.

Je soufflais longuement, reculant sans geste brusque. Mais voilà le monde était contre moi. Une de mes pattes arrière tomba dans un trou. Cela me fit pousser un cri suivit d'un grondement sourd. J'avais lancé un regard à ma patte avant de sentir du mouvement de l'autre côté. Relevant la tête vers la femelle je remarquais qu'elle était prête à l'attaque. Je me défis alors le plus rapidement possible de là avant de me retourner. Il fallait que je cours, que je cours le plus vite possible sans me retourner. Que je vive, que je fuis vers les territoires de la Terre et que je ne revienne jamais ici.

Je voulais retourner vers Tanyxoth, retrouver de l'énergie, du poids de la santé. Je ne voulais pas finir briser sous les crocs de la dogue. Je ne voulais pas qu'elle fasse de moi du hachi. J'étais tombée et j'avais eus la bêtise de crier et de grogner. Quelle gourde, ça lui donnait une raison de m'attaquer...

Comme je m’en étais inquiétée l’énorme dogue me fonça dessus la gueule ouverte prête à m’abattre. J’étais en danger je le savais, je le ressentais dans chaque cellule de mon corps et celui-ci était apeuré à l’idée de croiser la faucheuse. La question de savoir à quoi elle ressemblait me traversa l’esprit. Mais je chassais vite ce questionnement, ce n’étais pas le moment de penser à quoi ressemblait l’incarnation de la mort. Pour l’heure je devais penser à fuir. Mais la chienne arrivait droit sur moi, et alors que je ressortais à peine du trou elle me choppa la patte, ce qui me fit lâcher un hurlement de douleur. Elle avait la force des chiennes de combat les plus fougueux.

Mais si elle passait sur le même chemin que moi elle allait tomber dans le trou. C’était là mon seul échappatoire. Alors que je sentais l’odeur de mon propre sang et la douleur de ses crocs s’enfonçant da ma chaire, mon esprit s’en alla une seconde auprès de Tanyxoth. Comme j’aurais aimé qu’il soit là et me sorte de ce mauvais pas. De mon erreur grossière et de ma bêtise… Je décidais que je devais le revoir à tout les prix et tirait alors violemment sur ma pauvre patte. La chienne tomba finalement dans le trou, et si ses crocs tirèrent sur ma chaire rien ne s’arracha. Je profitais de sa chute pour m’enfuir sans lui lancer un seul regard. J’avais bien trop peur de mourir pour cela.

Courant à en perdre haleine la douleur dans ma patte arrière me paraissait floue et lointaine tant mon instinct de survie était puissant à cet instant. C’était lui qui faisait bouger tout mon organisme et qui me poussais à avancer. J’ignorais si j’étais loin de la dogue, mon souffle brûlant mes voies respiratoires, mon cœur battant comme jamais. De quoi avais-je peur au juste ? De la mort, je n’en avais jamais eus peur au part avant… Autre fois tout cela n’était que de l’amusement pour moi, je m’en riais… Alors pourquoi avoir peur maintenant ? Parce que je voulais vivre auprès d’un loup ?

Je levais la tête vers le ciel en pensant à lui sans jamais m’arrêter de courir. Quand finalement le fait de regarder ailleurs me fit perdre l’équilibre, je fis quelques roulades avant que mon dos ne se heurte à un arbre. Mon souffle se coupa brusquement. Légèrement sonnée, je restais couchée sur le flanc, relevant la tête je lançais des regards inquiets autour de moi. Tout était silencieux, hormis le tambour de mon cœur et ma respiration je n’entendais rien. La dogue ne m’avais pas suivis, j’étais en sécurité, j’avais réussi à me sauver, elle ne semblait pas me traquer…. Lâchant un long soupir de soulagement je laissais ma tête retomber lourdement sur le sol. Alors que je me détendais la douleur dans ma patte me fis serrer les crocs, elle ne m’avait pas manqué la bougre… Fermant les yeux, je cherchais à reprendre des forces avant de songer à prendre le chemin pour aller retrouver le beau loup auquel je pensais si souvent. J’avais tellement hâte de retrouver sa chaleur et sa gentillesse pour oublier toute cette agressivité et cette violence…