Le clan, le clan, le clan et re le clan ! Ras la chevelure du clan ! La femelle commençait à se lasser profondément des querelles enfantines des loups de sa patrie. Parfois elle se demandait si elle était bêta ou bien surveillante de cours de récréation ! La bêta qui se faisait de plus en plus âgé et qui voyait de moins en moins son fils songeait souvent à partir et à dire à son Alpha bien aimé de trouver une autre bêta plus jeune, plus forte, et plus intelligente qu’elle. Mais elle ne voulait pas abandonner le paon. C’était l’une des rares choses qui la retenait là bas.

Mais pour le coup ce soir elle comptait se prendre quelques vacances loin de l’ennuie profondément abrutissant de la meute. Le pelage de la femelle renvoyant à la lune des reflets argentés dans la nuit. Elle était heureuse de pouvoir voler librement sous la brise fraiche de l’hiver. Sous le manteau noir de la nuit tout juste éclairé par un astre morne et immobile, la neige blanche scintillait d’une lueur caressante et doucereuse. Planant dans le ciel froid des plus belles chouettes du monde, la louve se posa délicatement dans la poudreuse, appréciant le froid givrant qui lui procura un frisson dans le corps. Son regard se baladant alors autour d’elle, une odeur de sang attira son attention. Secouant sa queue et vérifiant que son pelage n’était pas tout ébouriffé, sa curiosité la conduise loin dans les profondeurs froides de la forêt endormie sous la neige.

Que les dieux la protégent de sa bêtise, la petite louve au pelage noircie ne se doutait pas une seconde qu’elle se dirigeait vers un loup don l’âme est encore plus noire que ses poils. Mais elle aperçu bientôt la silhouette canine et robuste aux oreilles fines et trouées qui était en train de … Qu’est ce qu’il faisait au juste ? Rohemween ne connaissant pas le terme torture n’avait aucune idée de ce qu’il était en train de faire. Alors elle s’approcha avec intérêt, les oreilles dressées. Si Rohemween pouvait apprendre la douceur, il était tout à fait possible de lui apprendre la violence.


La petite voix douce et fluette de la louve s’envola vers les oreilles du mâle. Qu’il attaque si elle le veut, la délicate louve ne lui répondra jamais. Elle n’a pas apprit la méchanceté et elle ne compte pas la découvrir en étant frappé. Mais qui sait, un jour peut être son âme sera-t-elle noircie comme celle du loup ?

Assise prêt du loup, j’avais reconnu l’odeur d’un autre loup, mais ici il y en avait tellement que l’odeur pouvait très bien daté de quelques jours. Ce qu’il était en train de manger ressemblant plus à un espèce de tas de chair démembré qu’à un loup. Je fis rouler mes épaules sous mon pelage avant de lui donner un petit coup e langue au coin du museau. Je terminais alors de lécher le sang qu’il avait collé à ses babines pour le goûté avant d’avaler et de remuer la queue, ça avait bon goût, c’était un sang que je n’avais encore jamais goûté mais le goût était fin et délicat. Néanmoins j’avais déjà mangé en partant et volé le ventre trop plein ne m’étais pas conseillé alors je me devais de refuser.

J’imaginais sans mal que j’avais dû troubler le loup à lui lécher ainsi la machoire inférieur pour récupérer le sang qui s’y trouvait. Mais il ne me faisait pas peur du tout, après tout c’était un loup lambda comme n’importe quel autre. J’agitais alors les oreilles, j’étais néanmoins très heureuse qu’il m’ai proposé de partager son repas, je trouvais ça très délicat et attentionnée de sa part. Mais je mis les oreilles à l’horizontal et baissé le regard, un peu honteuse.



Assise prêt de lui je regardais le mâle qui me dépassais d’une bonne tête et qui étais musclé comme un rock. Je le contournais alors pour l’observer en contournant aussi sa proie avant de me coucher en face de lui en parfaite position de sphinx. Observant le loup ombré par la lune don je distinguais mal les couleurs je savais néanmoins qu’il avait du clair et du foncé sur le corps mais ce n’était pas cela qui m’intéressé. Agitant les oreilles je lui souris avec douceur


J’avais envie de faire un peu connaissance avec ce loup si sympathique qui m’avait proposé de manger avec lui alors que nous ne nous connaissions pas. Je devais sans doute avoir l’air d’une idiote ainsi joyeuse et heureuse de sa compagnie. Mais en même temps ça me changeais d’air.

Si Rohemween était très loin d’être méchante et de pouvoir croire qu’on puisse lui vouloir du mal, elle n’était cependant pas idiote. Elevée par un général et un tueur, il fallait dire qu’elle avait tout à fait droit à sa propre par d’obscurité. La femelle avait après tout éliminé son propre frère ainé et elle avait également tué son propre père. Des actes bien sombre don l’un ne lui faisait ni chaud ni froid. Après tout son grand père lui avait toujours dis que la mort n’était pas une fin en soit à cause du pouvoir étrange et obsédant de la délicate et à la fois violente Cio. La femelle n’oubliant jamais les leçons de sa tente ni même celle de son fils si… puissant et violent, qu’elle en était bien aise de ne plus vivre la bas. Mais même si elle passait pour une gamine et une Bêta aussi cruche que nunuche, si Hydromos l’avait choisi c’était bien parce qu’il avait comprit que Rohemween pouvait être aussi violente que dangereuse.

Observant le mâle faire son fier elle mit les oreilles à l’horizontal en le fixant avec autant de désapprobation que de lassitude. Elle trouvait stupide de le voir faire son arrogant. Il était sur son territoire, et elle respectait cela. Mais qu’il ne la prenne pas trop de haut, sinon il risquait vite de comprendre qui se cachait derrière la douceur friable de la femelle qui agita lentement la queue à ses remarques.


Rohem ne chassait plus depuis son arrivé au clan de l’air, une chose qui la désolait souvent. Elle avait tant aimé courir comme une dératée derrière ses proies. Elle avait tant aimé apprendre du fou des bois que la viande était meilleure quand elle avait eut un coup de stress avant… Elle avait tant apprécié les rires rauques et noirs de son frère quand il tuait avec aussi peu de douceur qu’il en était sadique. Elle mit les oreilles à l’horizontal à cette pensée. Se souvenant soudain qu’elle au moins n’avait pas été atteinte par la folie de son grand père… Quoi que…

En l’entendant confirmer qu’il était solitaire elle pouffa de rire en détournant le regard alors qu’elle le détaillait d’un œil aguicheur. La femelle ne se moquait pas, loin de là, elle trouvait cela juste amusant qu’il se sente dans le besoin de confirmer sa non appartenance à des clans. Sa queue se mouvant dans son dos, elle observa le loup en se demandant bien pourquoi il lui semblait le connaître déjà. Mais ne cherchant pas plus longtemps elle secoua son beau pelage et s’inclina à son tour avant de le voir la détailler. Elle reconnue rapidement dans son regard l’éclat sournois et fourbe qui régnait autre fois dans les yeux de son frère ou de son grand père. Elle recula et s’assit calmement, il voulait la manger ? Elle éclata de rire.


Elle savait bien comment elle allait mourir, elle ne l’oubliait pas. Elle se demandait parfois si ce n’était pas la mort de son frère qui lui avait apporté cette vision, qui sait. Sa que se ramenant contre ses pattes elle l’écouta avant de pencher la tête comme un hibou jusqu’à ce qu’elle soit presque à l’envers.


Le regard de Rohemween brilla d’un éclat métallique mauvais, une lueur qui n’avait jamais été vue jusqu’ici s’installa subtilement dans son regard. Oui, le gout de l’adrénaline, l’odeur de la peur de sa proie, et celui du sang chaud lui manquait très malheureusement. Elle avait envie de chasser, et de tuer aussi, juste parce qu’elle se rappelait ainsi qu’elle au moins était vivante.

Assise prêt de cet étrange mâle qui m’avait déjà fait goûter son regard, je l’entendis dire qu’il fut intrigué par mon repas. Cela me fit pencher la tête sans que je ne dise aucun mot. A quoi bon de toute façon je n’allais pas lui expliquer ma manière de chasser. Ce n’était pas nécessaire et c’était des mots pour rien. J’étais déjà un peu plus sérieuse depuis que j’avais croisé mon fils dans le cimetière, et je sentais qu’il allait éveillé en moi d’autres parts d’ombres que j’ignorais. Peu être que m’assombrir n’était pas si mal. Après tout on s’était régulièrement moqué de moi pour ma bêtise et ma trop grande gentillesse.

Puis je l’entendis dire qu’il ne tuait pas les femelles au premier rendez vous. A dire vrai je n’en avais que faire alors je haussais vaguement les épaules sans vraiment répondre à sa remarque. De toute façon cela n’avait aucune espèce d’importance pour moi. Néanmoins sa sollicitude à l’idée de chasser avait fait couler en moi un désir violent de sang et d’extériorisé une colère que je ne soupçonnais même pas. Quand il fit un mouvement pour partir je me dressais sur mes pattes arrières et humais l’air avant de faire un jolie sourire au mâle et de prendre une autre direction.



Ma voix mielleuse et mon air malicieux étaient presque moqueur. Ma queue fis un mouvement joueur dans mon dos avant que je ne secoue la tête et que je n’ouvre mes ailes pour m’envoler doucement. Planant silencieusement à la manière d’une chouette, je savais que je me dirigeais vers le clan du feu, mais je savais que c’était dans cette direction que je trouverais la proie parfaite pour passer mes nerfs. De toute façon ces loups ne méritent pas la vie, ce ne sont que des fous qui ont laissé un monstre les diriger !

Rohemween s’arrêta et fit demi-tour vers lui avant de lui donner un coup de patte dans les poils du crâne avant de repasser dans l’autre sens. Elle tourna la tête vers lui, moqueuse et joueuse tout à la fois.



Rohemween avait beau avoir un très bon fond, quelque chose en elle était mauvais, noir, malsain presque inquiétant. En fait ce qui était dérangeant avec elle c’est qu’elle se montrait douce, joyeuse, innocente, presque idiote. Alors qu’elle était d’une intelligence remarquable et qu’elle savait très bien répandre le mal et la terreur. Un gêne qu’elle tenait de son ancêtre, un loup qu’elle ne respectait pas, mais don la folie l’avait atteinte sans doute à cause des années. La femelle n’était plus toute jeune, et elle en avait marre de suivre bêtement les règles. Et puis de toute façon ceux qu’elle aimait se dirigé sur un chemin loin d’elle où elle ne pouvait plus les rattraper, que ça soit Quoltzec avec qui elle avait la sensation d’avoir prit de la distance, ou bien même son propre enfant. De toute façon, si un jour il partait, peut être que la bonne conscience de la femelle suivrait le jeune loup.

Volant et vérifiant que le mâle était encore derrière, elle repéra finalement l’objet de ses désirs. Etrange de sa part que de vouloir du mal à une créature aussi faible et fragile. Mais les loups du feu ne méritaient pas de vivre, qu’ils soient jeunes, ou vieux. Elle les détestait pour des raisons qu’elle-même ne comprenait pas. Enfin si elle savait très bien pourquoi elle haïssait plus les loups du feu que les dieux qui les avaient laissés à l’abandon.

Observant cette créature nommée louveteau, la femelle se posa devant lui en déployant ses ailes et en ouvrant la gueule dévoilant ses longs crocs blancs dans un nuage de poussière. Elle avait une tête à faire flipper avec ses longs cheveux blancs, son regard brillant et ses crocs bien dévoilés.



Ce simple mot fit peur au petit qui s’urina dessus en même temps de reculer. Rohemween agita une patte devant son museau. Il sentait vraiment le phoque maintenant. Elle tira la langue, hors de question qu’elle avale du poil plein de pisse. Pourquoi faisait-elle ça déjà ? Parce qu’elle l’avait déjà fait avec une louve, et qu’elle l’aurait sans doute fait avec les frères de Milenko si elle n’avait pas craquée en le voyant ? A quelle moment sa conscience s’endormait pour laisser place à cet espèce de louve qui se fichait aussi bien de la vie que de la mort et qui n’avait pour seule règle celle de l’amusement et de la torture ?

Elle s’avança vers le louveteau qui reculait jusqu’à ce que celui-ci s’enfuie en courant avec ses petites pattes potelets. Elle secoua la tête et tendit le cou avant de se mettre en route derrière la petite créature poilue. Le mâle la rattrapera sans doute rapidement. Elle entendait le petit respirer comme un porc. Il avait peur, ça se sentait dans l’air et c’était ce qu’elle aimait. Faire vivre à un autre ce qu’on leur avait fait vivre à elle et son frère il y a longtemps déjà. Tout doit être utile…

La femelle contente que le louveteau cours vers chez lui ne s’attendait pas à la bêtise profonde d’Ades. Le mâle lui était passé devant, il avait attrapé le louveteau et l’avait secoué dans tout les sens avant de le tuer. Le petit corps inerte sentait l’urine, et le grand mâle s’était assit le regard dure. La petite femelle ouvrit alors ses ailes, hérissa sa belle pelisse noire et s’approcha de lui les yeux pleins de colère. Plus petite, elle leva la tête vers lui avant de le défier du regard.



Elle lui avait gueulé dessus peut importe qu’il l’attaque nous. Elle se retourna et lui fouetta le visage d’un coup de queue. Attrapa le petit par la peau du cou elle le jeta plus loin avant de cracher sa salive pour ne pas avaler de poils. Puis elle se tourna vers le mâle, fière et arrogante. Les oreilles dressées elle ouvrit ses ailes, battit de la queue et lui lança un regard froid.



Elle s’envola sans plus de cérémonie, énervée que sa chasse n’est pas aboutit et qu’elle n’ai pas pu se nourrir convenablement. Elle s’éloigna en planant allant vers des territoires qu’elle n’aimait pas forcément mais où elle pourrait faire passer sa colère loin de cet imbécile de loup !