Billy se réveilla en sursaut, une nuit agitée venait de s'achever, au grand soulagement du blondinet qui poussa un soupire de soulagement. Il prit appuie sur ses pattes avant afin de se redresser et de s'étirer en laissant un grognement sourd s'échapper de sa gorge. Les nuits sont de plus en plus chaude en cette magnifique saison qu'est l'été, au plus grand plaisir du chien qui profitait de tout les avantages du cycle estival. L'animal s'ébroua avant de sortir de sa tanière en sautillant, tout en poussant de petits jappements enthousiastes; qui cessèrent aussitôt quand une douce odeur vint lui flatter les narines : MIrage. La belle rouquine qu'il aimait tant, le canidé ne pouvait décrire le sentiment qui l'envahissait lorsqu'il croisait le regard bleuté de la rousse. Un mélange de timidité et de facination sans doute ? Oh le joli blond avait déjà connu l'amour autrefois, mais jamais il n'avait aimé autant.


Je me demande où elle est aujourd'hui... En patrouille peut-être ... Où peut-être... Derrière moi ?

L'animal entendit alors une voix qu'il n'aurait jamais crut entendre à cet instant;

Bonjour !


M-Mirage ?! bagaya le chien qui fit volte face, n'en croyant ni ses yeux ni ses oreilles.



Le canidé sentit son coeur marteler sa poitrine avec acharnement, ses oreilles se plaquèrent aussitôt en arrière; le regard du blondinet croisa celui de la rousse qui semblait aussi timide que lui à cet instant.


Content de te voir. chuchota le blond.

Pareillement. Quoi de neuf ?

A la vu de son vieil ami en face de lui, elle sentait les chaînes de la timidité l'empêcher d'avancer plus, lui parler davantage. Chaînes qui ont plier ses oreilles davantage et la fait regarder ailleurs. Plutôt que de lutter vainement contre un piège intransigeant, il vaut mieux laisser l'attente faire le reste. Une philosophie simple, mais efficace. Cependant, face à Billy, souvent, l'attente se fait sentir de plus en plus. Et pourtant, même avec un cruel sentiment de manque en son absence, Mirage continu à déclarer catégoriquement ne pas aimer plus que ça son camarade. Elle n'as honte de rien, sauf de ne pas savoir ce qu'elle est et ce qu'elle veut.

En regardant Billy, Mirage compris qu'il était épuisé. Elle ne compris d'abord pas pourquoi, mais elle se doutais qu'il s'agissait d'une fatigue dû à une mission, ou a une patrouille nocturne. Elle connait si bien Billy qu'elle pourrait presque identifier combien d'heures de sommeil il lui manque pour être en forme.

Le canidé leva la truffe et apperçu un grand rapace qui parcourait le ciel, majestueusement, l'animal ferma les yeuxun instant en profitant de la brise légère qui lui caressait le pelage. La belle lui répondit alors d'un ton qui surprit le chien :

Pareillement. Quoi de neuf ?

Ces paroles étaient d'une froideur qui glaçait le sang de Billy qui secoua la tête, comme si il n'en croyait pas ses oreilles, jamais son amie ne s'était montrée aussi froide auparavent. Les griffes du chien s'enfoncèrent dans le sol, la réponse de son amie était froide, il lui en donnerait une glaciale.

Eh bien j'ai prévu de me promener dans l'Arène, le temps semble propice pour une balade matinale. Notre chef n'a-t-il guère réussi à te trouver une tâche aujourd'hui ?

Le chien réalisa que, à son tour, la femelle semblait troublée par sa réponse; le canidé sentit la culpabilité lui ronger le coeur.

Mirage semblait ne pas comprendre la question. Lorsqu'un supérieur ne donne aucun travail, c'est que l'agent en question n'est pas compétant.
Était-ce parce qu'elle n'as pu répondre que ce qui lui passait par la tête ? Elle ne comprenais pas. Même si elle se doutais que sa réponse aurait pu détruire l'ambiance d'une conversation en quelques secondes. Pour la première fois, Mirage doutait d'elle. Elle se demandais si elle était capable de plaire à Billy avec son esprit rocambolesque et sa peur de faire un faux pas.

Non, je dois pas être assez compétente pour Zal ou les autres. Ils préfèrent de beaux et puissants canidés comme toi. Dit-elle avec un ton désabusé.

- Non, je ne dois pas être assez compétente pour Zal et les autres; Ils préfèrent de beaux et puissants canidés comme toi. avait lâcher la rousse, visiblement blasée.

Billy fronça les sourcils et sa queue fouetta violemment l'air, agacé. Lui qui était ravi de voir la rouquine, il n'avait à résent qu'une seule envie : prendre la poudre d'escampète; Mirage navait visiblement aucune envie de s'investir dans cette conversation qui ne menait visiblement à rien. Le canidé se contenta de soupirer et de regarder sur le côté, cherchant à éviter le regard de la renarde. Il haussa les épaules d'un air neutre avant de lâcher d'un air dédaigneux :



- Si tu l'dis... Moi je partage pas cet avis mais je doute qu'il compte pour toi, après tout, quel interêt une magnifique renarde comme toi pourrait trouver à un batard comme moi ?

L'animal se gratta l'oreille de sa patte arrière, comme le faisait ces ancêtres chiens, encore un trait qui trahissait sa race, cependant, pour la première fois, Billy n'en avait pas honte, non, il n'en avait que faire, la situation était déjà au plus bas après tout. Le canidé croisa alors le regard timide et agacé de la belle ce qui réussi à l'apaiser un cout instant, hélas, le mâle n'avait pas le courage de s'excuser, il se contenta de tourner les talons, la queue basse.

Elle ne trouvera jamais rien d'assez bien pour elle en moi de toute manière...

-Si tu l'dis... Moi je partage pas cet avis mais je doute qu'il compte pour toi, après tout, quel intérêt une magnifique renarde comme toi pourrait trouver à un bâtard comme moi ?

L'agacement que Mirage voyait dans le regard de Billy lui laissait une sensation indescriptible. Un regard perçant, clair, vif. Un regard qui lui inspirait à la fois une terreur sans nom, et un charme astronomique. Elle sentait clairement en elle un autre appel que celui de la colère.
Elle lui emboîta aussitôt le pas et chipa sa queue entre ses crocs. Elle attendit qu'il se retourne pour lui lancer un regard amusé, comme si elle l'invitait à jouer pour oublier ce moment d'incompréhension. Elle arrivait à retransmettre des regards clairs, précis, et enchanteur. C'était une des seules facultés dont elle s'estimait fière : moduler son regard et l'air qu'elle donne à volonté. Quand bien même , ce regard n'était même contrôlé ou simulé. Il venait du coeur.

Billy s'éloignait, las, perdu dans ses pensées, il se souvint de la sensation qui avait prit le contrôle de son corps lorsque Linka, son amour de jeunesse, s'était moquée de lui à cause de ses origines, bien sûr le contexte était totalement différent, mais le sentiment était similaire, il se sentait étonnament vulnérable et perplexe à cet instant, mais seul l'agacement se lisait dans son regard. Dans ces moments là, c'était sa jumelle qui le rconfortait, le rassurait, puis le remettait sur ses pattes. Mais aujourd'hui il devrait gérer sa frustration seul. Soudain, il sentit une machoire se refermer sur sa queue, se qui lui procura un frisson intense; il se retourna aussitôt : Mirage avait saisit sa queue entre ses crocs et le regada de ses yeux pétillants et envoûtants. Le regard du chien s'adoucit aussitôt puis il asséna un coup de langue affectueux sur la joue de la rousse.

L'animal s'écarta à contre-coeur, afin de ne pas effrayer la belle renarde; son regard fixa alors le sol. Sur l'instant, le chien tait incapabe de regarder Mirage dans les yeux, ni même de produire le moindre son. La timidité avait reprit le contrôle, mais l'envie de jouer était présente malgré tout. Il laissa sa timidité de côté et commença à marcher autour de la renarde en frôlant son pelage du bout de sa queue. Son regard croisa alors celui de la rouquine, bien que celui-ci l'intimida légèrement, l'animal tâchait de ne rien montrer et une expression joueuse marquait son harmonieux visage canin.

Elle est majestueuse... Et adorable aussi... Mais elle ne doit pas savoir... Que je l'aime... Avant que je saches qu'elle m'aime... Ce qui je crois n'arrivera jamais...