Après avoir passé la nuit avec Mya je m’étais levé tard, et j’avais attendu son réveille en la regardant dormir. Puis quand elle avait finit par se réveillé je lui avais dis que je devais partir. Normalement aujourd’hui je devais travailler avec Gaor dans le camp. Alors j’étais parti, promettant à ma tendre Mya de revenir le plus vite possible. Mais en fait, voyez vous, ça fait déjà deux semaines et demi que j’ai promis cela à ma bien aimée. Entre temps il y a eus un tas de chose qui se sont passées. L’adoption de ma petite Baelia. Ensuite le fait que le vieux machin qui me sert de père devienne Alpha et par conséquent que je deviens Chef des Armées. Et ensuite j’avais dû m’occuper de la discipline d’un groupe d’attardés qui pensaient que parce que je ne suis pas Kaporal ils pourraient faire les marioles. Il m’avait fallut une bonne semaine pour m’affirmer en tant que chef d’Armée, mais maintenant que c’était encrée dans les cervelles je pouvais me remettre à me déplacer selon mes désirs. J’avais donc assigné Gaor à résidence et lui avait demandé de s’occuper de l’escadron pour 48 heures, ce qui me laissait deux jours entier avec Mya. J’avais prétexté que je devais vérifier certaines choses, mais je ne lui avais pas donné plus d’indication que ça.

J’étais alors directement allé aux Tanières, mais celle de ma chère Mya était vide. L’inquiétude m’avais traversé alors j’avais survolé tout le territoire des Tanières, sans succès. Je m’étais alors dirigé vers l’Oasis où je l’avais croisé une fois. Mais elle n’y était pas non plus, il n’y avait aucune trace de son odeur. Mon cœur s’était affolé sous l’inquiétude qui coulait en moi. Je sentais mon sang bouillir de crainte. Je m’étais alors envolé de nouveau, secouant un peu mon compagnon à écailles avant de me mettre à survoler toutes les terres solitaires. Mais je ne la voyais pas. J’avais fais tout le territoire sauf le cimetière, c’était un endroit que je supportais très mal. Ce lieu avait des effets violents sur mon cerveau et j’y avais déjà aperçu mon propre corps agonisant comme lorsque j’étais enfant. C’était une expérience que je ne voulais surtout pas revivre. Mais Mya était introuvable, et je doutais fortement qu’elle soit allée vers un clan, alors il ne me restait que ce lieu que je haissais du plus profond de mon âme.

Finalement je me posais à l’entrée du cimetière, laissant mes ailes légèrement dépliais je m’avançais lentement dans cet endroit. J’entendis rapidement un ossement craquer sous ma patte. Une mine de dégoût s’afficha alors sur mon visage. Mais je me refusais à reculer tant que je ne voyais pas Mya. J’espérais cependant ne pas retrouver son corps avec sa belle chevelure rousse. La voir morte était bien une chose qui me donnait envie de régurgiter et qui faisait battre mon cœur si vite que j’en avais des vertiges. Mais rapidement j’entendis des pas dans cet endroit maudit. Oh non pas Jeff, pitié, il est le dernier être vivant que j’ai envie de croiser… Mais au final c’est la silhouette brune et rousse d’une charmante femelle à queue de félin que je vis venir en ma direction. Ma crainte s’envola et mon cœur explosa de joie. Oubliant totalement le lieu sinistre dans lequel nous nous trouvions je galopais en sa direction.

« Mya ! »

Une fois vers elle je frottais mon museau contre le sien avant de glisser ma truffe dans son pelage. Ma queue s’était mise à s’agiter dans tout les sens. J’étais sur le point de pleurer. J’avais eus tellement peur qu’il le soit arrivé quelque chose.

« J’ai eus si peur pour toi Mya ! Pardonne moi de ne pas être revenu avant ! Tu vas bien au moins ? »

Je reculais et la détaillais du regard, inspectant jusqu’au moindre poil de la femelle. Si elle était blessé, ou malade… Je ne me le pardonnerais jamais. Je l’avais laissé seul tellement longtemps, sans nouvelle, et sans surveillance. Elle qui me paraissait à la fois si forte et fragile.

J’étais très heureux de retrouver Mya, j’avais eus peur en ne la voyant pas à sa tanière. Ma queue fouettait l’air dans un mouvement joyeux tandis que j’avais passé mon museau dans son pelage. Elle avait ronronner, je pouvais donc dire qu’elle était elle aussi heureuse de me voir. Mais dès que j’eus parler elle cessa de ronronner et devint beaucoup plus froide. Mes oreilles se baissèrent avant que je n’entende sa remarque pleine de reproche et d’agressivité. Je me laissais choir sur le sol, mais ailes tombant mollement de chaque côté de mon corps tandis que mon museau pointait vers le bas. C’était donc un crime de s’inquiéter pour ceux que l’on aime ? Je rabattis ma queue contre moi.

Je savais bien qu’elle avait survécu longtemps sans moi, et qu’elle survivrait encore et encore. Mais elle n’avait pas besoin de me le dire comme ça. Il y avait des manières de faire comprendre qu’elle n’aimait pas qu’on s’inquiète pour elle. Mais j’avais aussi l’impression qu’elle n’était pas du tout contente de me voir. Moi qui étais de si bonne humeur en partant pour la retrouver. Je ravalais mon envie de me blottir contre elle et enfonçait la tête dans mes épaules.

« Je me suis inquiétée parce que tu n’étais pas à ta tanière et que je ne te trouvais pas sur le territoire solitaire… J’ai pensé que… »

Je secouais vigoureusement la tête. En quoi avais-je besoin de m’expliquer d’abord ? J’étais inquiet et ce n’était pas un mal. Je relevais la tête et pointait mes oreilles vers elle. Elle m’en voulait tant que ça de l’aimer et de me faire du soucis pour sa santé et son bonheur ?

« En fait pourquoi je m’explique ? C’est plutôt à toi de me dire, c’est si grave que ça de s’inquiéter pour ceux qu’on aime ? Tu t’inquiètes jamais pour tes proches ? »

Ou peut être tout simplement qu’elle m’avait dit m’aimer mais qu’elle ne m’aimait pas de la même façon. Peut être qu’elle appréciait juste ma présence, et qu’elle aimait être blottit contre moi, mais qu’il n’y avait pas vraiment de sentiment, et donc qu’elle n’appréciait pas que je m’inquiète pour elle. C’était trop compliqué, je n’arrivais pas vraiment à comprendre sa réaction. Elle m’en voulait pour quoi au juste ? Parce que je n’étais pas revenu plus tôt et donc que j’étais responsable du fait de mon inquiétude ? Peut être aussi… je n’en savais rien et je n’avais pas vraiment envie d’y réfléchir. Je voulais juste qu’elle me dise clairement pourquoi elle était en colère contre moi.

Je n’avais pas pensé qu’il lui était arrivé malheur, j’avais pensé qu’elle avait quitté les Terres de EL comme elle avait menacé de le faire si son frère la trouvait. Et j’avais eus peur que ce soit l’un de ses aïeux qui lui soient tombés dessus et qu’elle soit parti.

J’étais resté assis, le museau vers le bas et les oreilles à l’horizontal. Je n’aimais pas quand Mya se mettait en colère contre moi, ça me faisait de la peine et ça me mettait le cafard. Mais elle revint vers moi et fourra son museau dans le pelage de mon cou. Ma queue se mit à s’agiter avec joie avant que je n’entende sa remarque. Un doux sourire aux babines, je vins lui lécher les oreilles avant de croiser son regard bicolore.

« Mais j’ai fouillé tout le territoire uniquement parce que je voulais te voir ma belle. Si je n’avais pas voulu te voir je ne me serais pas inquiété et je ne t’aurais pas cherché partout »

Je me baissais un peu pour passer ma tête sous son délicat museau. Appréciant hautement son contact. Mon ouïe me permettait d’entendre sa respiration et le rythme de son cœur de manière très distincte. Et ces deux mélodies me détendaient plus que n’importe qu’elle autre. Tournant légèrement la tête je lui léchais le museau avant de lâcher un petit couinement de plaisir.

« Tu m’as tellement manqué »

J’écoutais ensuite la femelle, comprenant pourquoi elle m’en avait voulu. Je hochais la tête, lui signifiant que j’essaierais de ne pas recommencer. Je ne voulais pas qu’elle m’en veuille tout le temps non plus. Puis je la vis se lever et commencer à partir en me disant qu’elle voulait rentrer. Je me relevais, retrouvant l’engouement que j’avais en quittant le clan. Je planais à côté d’elle à sa hauteur. J’avais besoin de voler, je ne m’étais pas dégourdit les ailes depuis un moment. Puis je me rappelais que Mya avait apprécier la hauteur et de sentir le vent dans son pelage. Je me posais alors devant elle et dépliait mon aile face à son museau en me baissant pour qu’elle puisse monter.

« Madame voudrait elle rentrer en volant ? »

Je lui fis un sourire doux et complice. Si elle n’en avait pas envie je me contenterais de marcher. Mais je me souvenais qu’elle avait apprécié la dernière fois. Et je ne désirais que lui faire plaisir et la voir heureuse. Le reste n’avait pas vraiment d’importance si Mya était heureuse. Je n’aimais pas particulièrement me languir d’elle tout le temps. Mais j’adorais quand on se retrouvait. Nos moments ensembles étaient cours, c’est pour cela que je les appréciais d’avantage et que je les gravais dans ma mémoire.

Je n’avais pas encore osé le dire à la belle qui faisait battre mon cœur et don la voix me donnait des frissons de plaisir. Mais j’avais envie de fonder une famille avec elle. Soit j’avais une famille, mais ce n’était pas une famille de sang. Hors j’avais envie d’avoir une vraie famille, avec une compagne à aimer et des louveteaux à éduquer et à voir faire autant de bêtises que j’avais pu en faire. Mais j’avais peur que Mya me le refuse.

Face au sourire de ma belle Mya je ne pu m’empêcher de sourire à mon tour. Au moins je savais comment lui faire plaisir et lui faire oublier un peu mes erreurs. Je pourrais toujours la faire voler, si elle aimait ça alors je lui aurais bien prêter mes ailes pour qu’elle puisse voler seule de temps à autre. A sa demande je hochais la tête de manière positive. Chasser le sanglier avec elle ne me gênait pas le moins du monde, bien au contraire. Ma queue frappait l’air de manière relativement enjouée, j’étais content de passer ce moment avec Mya même si nos retrouvailles avaient été légèrement plus volcaniques que d’habitude. Je voulais toujours la rendre heureuse, peut importait la façon que j’utilisais pour la voir sourire.

« Très bien, vos désirs sont des ordres madame »

Quand elle fut sur mon dos je l’entendis parler à Khephren, oh je l’avais oublié lui à force de chercher ma bien aimé. J’entendis mon serpent siffler et à son mouvement je devinais qu’il s’était légèrement redressé affin de saluer ma belle. Attendant que tout le monde soit bien installé je commençais à marcher avant de donner un petit coup d’ailes et de me décoller alors du sol. Comme toujours ma queue me servit de gouvernail, et comme la première fois je trouvais Mya particulièrement légère. Je sentis mon serpent s’enrouler fermement à moi, puis je me rapellais de la raison pour laquelle j’avais cherché Mya.

« Oh fait ma douce, a partir d’aujourd’hui ton compagnon est chef d’armée ! »

Je me sentais fier d’avoir pris la succession de mon père. Et j’étais aussi empli de joie parce que moi qui était un louveteau recueillit et sans mémoire j’étais devenu Chef d’Armée ! Je savais que les Eaux m’avaient plus ou moins toujours accepté, mais là je me sentais sincèrement et encore plus dans ma meute que je ne l’avais déjà ressentis.

J’étais toujours très étonné par la légèreté de Mya. Je n’avais aucune difficulté à me mouvoir avec la louve sur le dos. C’était très étonnant pour moi car durant mes entraînements certains objets étaient trop massifs pour que je sois à l’aise dans les airs. Quand j’informais Mya de mon nouveau rang je sentis bien qu’elle n’était pas tout à fait enjouée ni heureuse. Cela me fit un peu de même, mais en même temps, moi-même je n’avais pas étais enjoué dès le début. J’avais eus peur que mon nouveau rang m’empêche de voir ma belle. Mais en réalité j’avais fais erreur, mon nouveau rang m’offrait beaucoup plus d’opportunité pour sortir seul et sans surveillance. Je pouvais donc rejoindre plus facilement ma bien aimée Mya.

A sa réponse un petit sourire effleura tout de même mes babines et mes oreilles s’agitaient. Oh oui j’étais fier, et pas qu’un peu. Bon soit je ne m’y étais absolument pas attendu, je ne pensais pas que moi, un loup recueillit par le clan, finirait par en diriger les armées. Quand elle parla de mon père j’en vint à me demander si Kaporal était fier de moi, ou s’il m’avait donné se rang simplement parce qu’il n’avait pas su à qui d’autre le donner. Puis je pensais à mon père biologique, aurait-il était fier de me voir m’élever au rang de chef d’armée ou pas le moins du monde ? J’aurais aimé pouvoir lui poser la question, mais je ne savais pas qui il était.

« Oui je suis fier, j’ai l’impression que le clan me fait d’autant plus confiance, et ça me fait plaisir. Et pour mon père, bah c’est lui qui m’a nommé chef d’armée. »

Quand elle me parla du gibier en contre bas, je lançais un regard en dessous de nous, effectivement il y avait là quelques proies alléchantes qui pourraient nous remplir la panse. Je descendis alors en piqué vers le gibier, je sentais Mya se détacher un peu de moi tandis que Khephren s’accrocher d’avantage en sifflant d’horreur. Le pauvre, je m’étonne encore qu’il n’est pas passé l’arme à gauche à cause d’un des coups de frayeurs que je pouvais lui faire. En arrivant à proximité de la proie choisit par l’élue de mon cœur, j’ouvris vivement mes ailes, l’air nous retenant alors et nous permettant d’approcher plus en douceur. Je vis ma partenaire sauter sur la proie et la maintenir au sol. Je m’envolais alors avant d’ouvrir mes griffes qui étaient largement plus grandes que la moyenne. J’étais d’ailleurs toujours étonné par la taille imposante de mes griffes. D’où est ce que je tenais des griffes aussi imposantes ?

Bref, pas le temps de s’occuper de ce genre de question. Je fonçais vers la proie, égorgeant le cou de la bête et éclaboussant également Mya. Je me posais à quelques pas de là et me retournais vers la femelle avant de la rejoindre en quelques foulées.

« Alors mon amour, la chasse a été bonne ? »

Pour moi elle a été très agréable. Chasser ainsi avec Mya était un réel plaisir, et je n’étais pas contre l’idée de refaire ça de temps en temps. Il n’y avait pas à dire, j’étais fou amoureux de la louve.

Je fus surpris quand elle tourna le gibier vers moi et qu’elle m’arrosa de sang. Néanmoins cela eut pour effet de me faire pouffer de rire avant que je ne me lèche les babines et le poils pour déguster le sang frais. Puis elle me sauta dessus et j’eus un sourire doux avant de lui donner un coup de langue sur la joue. La dévorant alors de mon regard acide. Je la trouvais tellement belle, même avec du sang sur le visage. Ma queue s’agitais joyeusement dans mon dos, et quand elle me répondis que sa chasse avait été bonne j’étais encore en train de me relever. Mais en la voyant faire l’endouille je penchais la tête en levant une patte comme si j’allais rester immobile. Je fis alors quelques bonds vers elle avant de m’envoler et de la frôler. Me posant dans son dos je me tournais de trois quart vers elle et lui dévoilais un beau sourire moqueur.

« Ah oui, tu es sur d’avoir attrapé le dragon ? »

Je ne lui laissais pas le temps de répondre et parti en courant. Notre jeu de chasse dura au moins une demi heure. Après notre jeu nous étions retourné vers notre proie que j’avais pris sur mon dos avant de rentrer tranquillement à la tanière au côté de ma belle louve.