J’étais levé depuis l’aube, pour ne pas dire que je n’avais tout simplement pas dormit de la nuit. J’avais été prit de cauchemars juste après avoir sombré, et à mon réveil une petite heure plus tard, Morphée avait refusé de me revoir. J’avais passé de longues heures couché dans ma tanière à rêvasser et à écouter les ronflements de mes congénères. La nuit tout le monde s’entendait pour roupiller en créant une cacophonie extraordinairement apaisante. J’avais toujours aimé entendre les loups ronfler, c’était le seul moment de la journée où je supportais leur sons et où je les voyais en harmonie les uns avec les autres malgré leurs querelles de la journée.

Puis sur les coups de quatre heure j’avais décidé de soulever mon corps et de partir pour une promenade. J’avais longuement étiré mes muscles endoloris par mon inertie, et je m’étais engagé sur les chemins menant aux territoires neutres. J’avais une affection toute particulière pour les Terres Neutres, c’est là bas que j’y avais fais le plus de rencontres. Et des rencontres tout aussi agréables que différentes et surprenantes. J’aimais également le territoire inoccupé par une meute car c’était un endroit que je trouvais sauvage et hostile et j’aimais cela. Sans doute mon petit côté aventurier et cette part de moi qui suscite la crainte lorsque je m’énerve ressortaient lorsque je me promenais là bas. Je savais très bien que je n’étais jamais à l’abris d’une mauvaise rencontre, mais aucune rencontre n’était mauvaise selon moi car même la mort ne m’effrayais plus.

J’étais d’abord parti dans l’idée de chasser un peu. Mais il faisait encore nuit, et j’appréciais la nature nocturne habitait par des animaux qui ne sortaient que sous le manteau de la nuit. J’avais d’ailleurs croisé une chouette effraie don le vol silencieux m’avait surpris. L’oiseau nocturne était passé tout prêt de moi, et je l’avais trouvé aussi gracieux que fascinant. J’étais d’une humeur douce et social. Et quand le soleil pointa son nez j’appréciais sincèrement de sentir ses rayons chauds jouer dans mon pelage bicolore. Dans la nuit je n’avais pas bien vu où j’étais arrivé. Mais au matin je constatais que j’avais les pattes sur le territoire de la forêt des Rêves Bleus.

J’avais toujours trouvé ce lieu étrange à cause de sa couleur. Mais ce n’était pas un endroit que j’appréciais plus qu’un autre. Pour moi cette forêt était plus un terrain qu’autre chose… C’est d’ailleurs dans l’idée de me mettre quelque chose sous la dent que je m’y suis engagé un peu plus profondément tout en restant assez proche de sa lisière. Je m’engageais alors dans une position de chasse et me glissais sous des taillis avant de sentir une odeur que j’avais sentit à l’Oasis d’Oushite. Je me redressais alors assez rapidement avant de chercher la porteuse de l’odeur du regard. Je ne m’attendais pas du tout à sentir son odeur ici. Et j’espérais d’ailleurs qu’elle ne soit pas parti !

Finalement j’étais parti à la recherche de sa tête, juste pour la revoir, et peut être lui parler à nouveau. Je ne connaissais pas son nom mais cela n’avait guère d’importance. Durant mon cheminement pour la retrouver je croisais en route une bestiole qui attira mon attention. C’était un jeune lapin, j’avais très envie de le dévorer sur le moment, mais je songeais qu’il serait finalement plus agréable de le partager. Je n’eus pas grand mal à l’attraper, c’était une proie facile, surtout pour moi. C’est en redressant la tête que je sentis son odeur toute proche malgré celle du sang de ma proie qui me chatouillait le museau. Je n’eus donc pas de mal à la trouver dans une clairière. C’est là que je sentis comme une tension, était-elle de mauvaise humeur ? Dommage, je ne m’éterniserais pas dans se cas.

Je m’approchais alors calmement d’elle et déposais ma proie avant de la pousser en sa direction. Le jeune animal n’était pas tout à fait mort. Il était complètement sonné et blesser par mon attaque. Elle pourrait donc l’achever elle-même si elle désirait se nourrir. Et si elle ne le faisait pas c’est moi qui le ferait. Je la regardais alors avant de reculer d’un pas pour la laisser décider si elle accepterait ou non ce que je lui avais apportait. Elle pouvait aussi mal le prendre, c’était une option. Mais je ne lui avait pas apporté ce lièvre pour la vexer mais plus pour la saluer et également pour la remercier de l’aide qu’elle m’a apportait là dernière fois que nous nous sommes croisés. Légèrement nerveux, je m’assis donc calmement en attendant sa réaction. Mes oreilles pointées vers elle et mon regard posé sur la louve, pour la première fois de ma vie j’avais envie d’enlever ma mèche blanche pour qu’elle croise mon regard.

Je n’osais rien lui dire, d’ailleurs, je ne trouvais rien à dire… La première fois que nous nous étions rencontré beaucoup de choses étaient passés par notre corps, et bien peu par notre parole. Avec elle j’avais trouvé le moyen de lui communiquer mes intentions et mes émotions sans avoir à ouvrir la mâchoire. Ça avait été une rencontre calme et douce, et si aujourd’hui elle était de mauvais poils, alors je ferais mon possible pour la rendre de meilleure humeur comme elle l’avait fait pour moi…

Elle avait tué le lièvre et c’était délectée du sang qui s’en était échappé. Elle avait semblé se détendre presque aussi vite que le sang avait coulé. C’était intéressant, et elle était toujours aussi fascinante. Quand elle me renvoya la nourriture j’arrachais les pattes avant de la bête et me coucher en sphinx pour manger. Je lui laissait le reste, qu’elle mange à sa faim, moi je n’avais pas une grosse faim. Je voulais juste partageais se petit moment en sa compagnie.

Je la sentais m’observer, mais son regard était amical et bienveillant. Je ne savais quasiment rien d’elle, et elle n’en savait pas plus sur moi. J’avais appris son prénom par le biais de son frère, mais sinon je ne savais d’elle qu’une chose, qu’elle était solitaire. Et ça me suffisait, le reste ne m’intéressait pas. Elle était ma petite solitaire. Et c’était toute. Il n’y avait pas besoin de plus. Quand j’eus terminé de me remplir la panse, je posais mes yeux sur elle. Les oreilles pointées en sa direction.

« Comment te portes tu depuis la fois dernière ? »

Elle me semblait toujours en aussi bonne santé. Je ne savais pas si elle avait vu son frère entre temps, et ça ne m’intéressais pas. De toute façon ça ne me concernais aucunement. Je voyais aussi très bien que physiquement elle se portait comme un charme. Mais je l’avais sentis tendu à mon arrivé, alors je n’avais pas pu m’empêcher la question. Comme a notre première rencontre j’étais tout aussi silencieux qu’elle. Laissant entre nous cette chose étrange qui se produisait à chaque fois. J’étais calme et tranquille, et ne me méfiait aucunement de la louve en face de moi. Si Mya avait l’intention de me blesser alors j’étais une proie facile.

Je l’avais observé manger. Je n’étais absolument pas dégouté par sa façon de s’alimenter, à la limite elle mangeait beaucoup plus proprement que certains membres de ma famille. Puis à ma question je la vis baisser les oreilles et songea alors que je n’aurais pas dû poser ma question. Mais il était de toute façon trop tard pour revenir en arrière, alors j’écoutais sa réponse et hochais lentement la tête. Je n’allais pas poser plus de questions, de toute façon ça ne me regardait pas et ça risquait de raviver sa haine et sa colère si ça n’avait pas déjà commencer de ce faire. Puis j’entendis sa question et la suite de sa remarque. Un fin sourire étira mes babines et je fis un mouvement de tête avant de m’asseoir et de regarder le ciel.

« J’ai retrouvé une forme de paix grâce à toi ma chère amie»

Je lui avais répondu en la regardant du coin de l’œil, un petit sourire amical et doux aux babines. Je lui donnais un petit coup de museau amical pour la remercier à nouveau. Puis je m’assis prêt d’elle, sachant qu’elle ne serais sans doute pas déconcerté ni dérangé. Je fermais alors les yeux et poussais un long et profond soupir.

« J’ai réalisé que mon frère était toujours en vie… J’ai commencé à le chercher mais je ne l’ai trouvé sur aucun territoire solitaire. Soit il fait parti d’une meute et ce n’est pas celle des Feux, soit il est resté sur nos terres d’origines et dans ce cas cela signifie que soit il a trahit sa promesse, soit il c’est fait attrapé par le psychopathe fou allier qui régne la bas. »

Personnellement s’il était encore sur nos terres d’origines je préférais largement qu’il m’est trahit plutôt qu’il ne se soit retrouvé dans les griffes d’Aro. Ce loup est un malade mental, et ceux qui l’accompagnent ne sont pas mieux que lui. Un frisson d’horreur me parcouru à son souvenir jusqu’à ce que je me rappel de cette nuit. Mes oreilles se baissèrent alors violemment. Pourvu qu’elle ne pose pas d’autres questions et que l’on puisse changer de sujet.

Ma camarade n’avait pas semblé troublé par ma marque d’affection, tant mieux, fort bien, cela m’arrange en fait. Assit prêt d’elle je sentais son regard sur moi. Son regard bicolore que je trouvais d’ailleurs très agréable. Et elle si elle voyait mes yeux, qu’en penserait-elle ? Serait-elle dégouté ou dérouté ? Je secouais la tête pour ne pas y penser avant d’entendre sa question. Mes oreilles se dressèrent alors et je lui lançais un regard.

« Mon frangin est un loup principalement gris avec une crinière de cheveux gris blancs, il a les yeux complètement verts. Il possède des cornes qui se courbent autour de ses cornes. Ensuite il a des marques rouges sur le dos, elles sont semblables aux miennes mais tachées de noir. Enfin il a des marques aux pattes avant. Théoriquement il ne porte aucun vêtement, mais peut être que ça à changé depuis… »

En pensant à mon frère je baissais les oreilles. Lexx me manquait beaucoup. Pas seulement lui, son caractère de cochon et sa froide extraordinaire me manquait car j’aimais en rire et jouer avec ses nerfs. Mon grand frère, j’avais envie de me blottir contre son cours pelage et de ne plus bouger d’un pouce. Je secouais alors la tête avant de me rappeler de frère de Mya.

« En parlant de frère j’ai croisé le tien. »

Sympathique comme personnage, mais un peu bizard sur les bords. Il ne m’a pas fais autant d’effet que Mya. Mais bon, ça n’est pas grave, je ne peux pas m’entendre avec tout le monde non plus. Et puis la louve me suffit, c’est une très bonne amie, pas besoin d’en avoir plus. Surtout si c'est pour que ça soit des faux...