Si elle avait put donner un nom au massacre elle se serait tout simplement dit « aujourd'hui c'est le grand jour ». Ses griffes foulant le sol d'un air presque macabre voir dérangé alors qu'un sourire se dessinait sur son petit visage d'ange déformé par le sadisme, le temps qui passait et son esprit qui s'effleurait peu à peu.
Regretter ne sert à rien, c'était une anarchiste maintenant, un ennemi public certe, bien que les lupins étaient trop naïf pour discerner ce qui était une simple rumeur qui aurait tourné en histoire d'horreur de la réalité.
Ils allaient le regretter, tous autant qu'ils étaient pour leurs stupidité incongru, celle d'avoir crut que cette simple « folle » dont on se moquait ne pouvait un jour montrer les crocs à son tour, celle d'avoir espéré qu'un un petit groupe comme le leurs n'était qu'un rassemblement de psychotiques assez bon pour mourir dans un coin à la solitude du monde.
Regarde, monde... je suis devenu une très vilaine personne, pas la peine de pleurer car c'est toi qui a fait de moi un monstre… oh non pas que de moi en fait... de nous tous : des anarchistes !
Son regret, elle l'avait noyé depuis longtemps, dès lors qu'elle avait pénétré dans la forêt, qu'elle était passée par les plaines de cendre pour finalement se tenir non loin de la clairière ou jouait innocemment quelque louveteaux sous le sourire innocent et protecteurs des quelques nourrices qui rigolaient aux quelques conneries qu'étaient capable de faire les petits êtres.
Sérieuse, elle les observait derrière les arbres aux cotés des autres… un pincement au cœur semblait l'effleurait alors qu'elle voyait leurs ténèbres s'approcher, pour ne pas dire engloutir sans qu'ils le sachent les quelques âmes pures qui se tenaient là, non loin d'eux.
Elle ferma les yeux… pardonne moi de ce que je vais faire.. une prière adressé à sa propre conscience fragile alors qu'elle rouvrit ses billes de glaces avec d'autant plus de colère dissimulée… Ce sont les victimes de leurs propre organisation, les victimes d'une vengeance adressé au monde. Elle se tourna finalement sur le loup blanc dont le regard n'affichait toujours qu'un vide, cet immense trou noir qui le suivait encore, elle soupira avant de siffler d'un certain mécontentement de devoir suivre les ordres d'une personne qu'elle méprisait à ce point  :

« c'est quand tu veux.. »

Aucune faiblesse dans sa voix... elle aurait put, elle aurait voulu craquer.. mais c'était trop tard. Pour toute les épreuves, les souffrances qu'elle avait dut endurer… aujourd'hui Ata n'était qu'un monstre, rêveuse haineuse ne réalisant pas encore la gravité de ce qu'elle allait commettre.